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Erdogan lance sa campagne pour "panser les plaies" après le séisme

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Le président turc Erdogan a lancé sa campagne électorale. Les enquêtes d'opinion prédisent une élection serrée pour le chef de l'Etat turc, la plus périlleuse depuis son arrivée au pouvoir en 2003. (© KEYSTONE/AP/Burhan Ozbilici)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à sa succession, a lancé vendredi la campagne en vue des élections présidentielle et législatives du 14 mai qu'il veut consacrer à "panser les plaies" du pays, après le séisme du 6 février.

Le chef de l'Etat a d'ailleurs précisé qu'en raison des circonstances et des plus de 46'000 morts enregistrés dans ce désastre qui a dévasté le sud et le sud-est du pays, il s'agirait d'une "campagne sans musique".

M. Erdogan, 69 ans dont 20 ans au pouvoir, qui s'exprimait depuis le palais présidentiel à Ankara, a justifié le maintien des élections au 14 mai par le pays que "la Turquie n'a pas de temps à perdre ni ne peut se laisser distraire ou dépenser son énergie en vain".

"Nous voulons faire du 14 mai une date qui effacera l'impact des destructions du 6 février", a fait valoir le chef de l'Etat, en lançant ce qui doit devenir le slogan de sa campagne: "Maintenant, pour la Turquie!"

Il affrontera cette fois un candidat désigné lundi par une plateforme de six partis d'opposition: Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans patron du parti social-démocrate CHP créé par le fondateur et premier président de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk (1923-1938).

"La Turquie a besoin de cela. Elle a besoin des élections, elle a besoin du changement", a réagi M. Kiliçdaroglu à l'annonce du lancement du calendrier électoral.

Les enquêtes d'opinion prédisent une élection serrée pour le chef de l'Etat turc, la plus périlleuse depuis son arrivée au pouvoir en 2003.

"L'ordre du jour de notre campagne sera centré pour l'essentiel sur les efforts (à conduire) pour panser les plaies et compenser le préjudice économique et social dus au tremblement de terre", a-t-il annoncé.

"La Turquie ne peut pas envisager son avenir avec confiance sans surmonter les destructions causées par le tremblement de terre du 6 février et compenser ses pertes économiques, sociales et psychologiques", a-t-il insisté.

Reconstruction au pas de charge

M. Erdogan a promis une reconstruction au pas de charge, "en un an", alors que la secousse d'une magnitude de 7,8 a dévasté près de 278'000 bâtiments et, outre les morts, déplacé plus de 3 millions de personnes.

Il a également commencé à distribuer 10'000 livres turques (un peu moins de 500 euros) aux familles sinistrées.

Le président a d'ailleurs annoncé que tout candidat au parlement issu de son parti, l'AKP, devra annoncer la somme qu'il entend donner en faveur des victimes.

Des centaines de milliers de personnes qui ont tout perdu ont trouvé abri dans des habitats de fortune (tentes, gymnases, conteneurs) dépendent désormais de l'aide du gouvernement et des ONG pour se nourrir et se loger.

L'opposition n'a pas manqué de dénoncer la lenteur des secours des trois premiers jours - pour laquelle le président Erdogan a demandé pardon - ni de relever les graves manquements au code de construction anti-sismique, qui ont vu des milliers d'immeubles s'effondrer sur leurs habitants en quelques minutes sans leur laisser la moindre chance de s'échapper.

"Le processus (électoral) ne peut se transformer en plateforme de luttes politiques vicieuses, de campagnes basées sur le mensonge et la diffamation, comme nous l'avons vécu lors des précédentes élections", a mis en garde M. Erdogan.

"C'est pourquoi en disant 'Maintenant, la Turquie', nous voulons transformer la date du 14 mai en une campagne bénéfique pour effacer l'impact des destructions du 6 février".

L'alliance de l'opposition a désormais dix semaines pour s'imposer face au "reis", ce qu'elle échoue à faire depuis deux décennies.

Kemal Kiliçdaroglu, ancien haut-fonctionnaire et économiste de formation, a promis une rupture totale avec l'ère Erdogan: "Nous sommes très proches aujourd'hui de renverser le trône des tyrans", a-t-il lancé cette semaine.

Beaucoup dépendra cependant de l'attitude du parti pro-kurde, le HDP, troisième formation du pays restée jusqu'ici à l'écart de l'alliance de l'opposition.

Le HDP avait recueilli près de 12% des suffrages aux élections législatives de 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Après la surprise des législatives, l'heure des tractations

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La cheffe des écologistes Marine Tondelier fait pression sur le président Emmanuel macron. (© KEYSTONE/EPA/JULIEN MATTIA)

L'Assemblée recomposée, qui pour gouverner? Après la surprise des législatives qui ont endigué la déferlante du RN, la France se cherche une majorité parlementaire. Un casse-tête pour l'union de la gauche, fragile malgré sa 1re place, et une macronie en recul.

Les incertitudes demeurent plus que jamais. Ni le Nouveau Front populaire (NFP, autour de 180 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le RN et ses alliés (plus de 140 sièges) ne peuvent atteindre, seuls, la majorité absolue (289 députés).

La gauche met déjà la pression. Le NFP doit présenter "dans la semaine" une candidature pour Matignon, a assuré sur franceinfo le patron des socialistes, Olivier Faure.

La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a elle estimé sur RTL qu'Emmanuel Macron "devrait appeler aujourd'hui" la gauche à lui transmettre un nom de Premier ministre.

En attendant, le Premier ministre sortant Gabriel Attal doit remettre dans la matinée sa démission à Emmanuel Macron.

Prudence élyséenne

Pour autant, il pourrait conserver sa place, ou du moins être immédiatement reconduit afin d'empêcher un vide institutionnel. Il s'est dit dimanche soir prêt à rester à Matignon "aussi longtemps que le devoir l'exigera" dans le contexte des JO.

Du côté de l'Elysée, on joue la prudence : le chef de l'Etat "attendra la structuration de la nouvelle Assemblée nationale pour prendre les décisions nécessaires". Sa prise de position est très attendue, car c'est lui qui dispose du pouvoir de nomination du Premier ministre.

Le processus pourrait prendre beaucoup de temps, dans l'attente d'un accord hypothétique entre plusieurs forces politiques sur un candidat pour Matignon et un programme. A moins qu'Emmanuel Macron n'opte pour un gouvernement technique sur le modèle italien.

Plusieurs voix au sein du camp présidentiel, à l'image de Yaël Braun-Pivet croyait lundi "plus que jamais à la coalition". "Il va falloir que chacun fasse un effort pour trouver un programme de gouvernement", a-t-elle souligné sur France 2.

Et Aurore Bergé tendait la main à LR et à sa soixantaine de députés dans la nouvelle Assemblée. "Est-ce qu'ils veulent rester une force d'opposition systématique ?", interrogeait la ministre sur RTL.

Du côté du RN, encore sous le choc après des législatives très en deçà de leurs espoirs, on dénonçait "le bourbier" dans lequel est plongé le pays.

Emmanuel Macron doit "décider s'il doit nommer un Premier ministre d'extrême gauche, et ensuite bon courage pour le vote de la confiance, bon courage pour construire un budget", a taclé son vice-président, Sébastien Chenu, sur France Inter.

"Paradoxe institutionnel"

L'équation est quasiment insoluble. Sans une partie de la gauche, les macronistes ne pourront pas gouverner. Sans une partie des macronistes, le Nouveau Front populaire n'y parviendra pas non plus... Problème: le camp présidentiel a clairement fait savoir qu'il ne s'allierait pas avec La France insoumise, une hypothèse également balayée par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

Lorgner du côté des Républicains pourrait également s'avérer peine perdue: Laurent Wauquiez, de retour sur la scène nationale avec son élection en Haute-Loire, a prévenu qu'il "n'y aura ni coalition ni compromission" de la part de LR.

"Cette alliance contre le RN aboutit à une forme de paradoxe institutionnel. Les électeurs se sont mobilisés, ont répondu à cet appel mais pour produire une France ingouvernable à ce stade", analyse pour l'AFP le politologue Martial Foucault (Cevipof).

A gauche, les dirigeants du Nouveau Front populaire sont à nouveau mis au défi de surmonter leurs divergences, au coeur d'une alliance aussi large qu'hétérogène allant de Jean-Luc Mélenchon à Raphaël Glucksmann; de l'antifasciste Raphaël Arnault à l'ex-président François Hollande, élu en Corrèze.

Si le rapport de force entre groupes politiques de l'ex-Nupes ont été rééquilibrés, les Insoumis restent le principal groupe à gauche, avec environ 75 députés contre une soixantaine aux socialistes, une trentaine aux écologistes et une dizaine aux communistes.

"Ceux qui nous expliquent qu'ils vont faire une majorité sans LFI n'ont pas eu les mêmes profs de maths que moi (...) Je ne vois pas comment c'est possible", a relevé Marine Tondelier.

"Un bon Premier ministre doit apaiser le pays (et) fédérer dans son propre camp, par conséquent ce n'est "pas parti pour être Jean-Luc Mélenchon", a-t-elle ajouté.

Il faudra aussi compter sur les "frondeurs" en plein divorce avec LFI, comme Clémentine Autain et François Ruffin, qui ne siègeront pas avec leurs anciens collègues.

Emmanuel Macron doit "ou bien s'en aller ou nommer un Premier ministre" issu du Nouveau Front populaire, a lancé Jean-Luc Mélenchon, inflexible. M. Glucksmann, lui, s'est montré autrement plus ouvert: "Il va falloir parler, il va falloir discuter, il va falloir dialoguer" face à cette Assemblée "divisée", a expliqué le président de Place publique.

Le programme du NFP, de l'abrogation de la réforme des retraites au Smic à 1600 euros net, paraît en effet peu compatible avec les ambitions du camp présidentiel.

Amertume au RN

En parallèle, des discussions auront lieu pour la répartition des groupes politiques et l'attribution des postes clés de l'Assemblée nationale, avec l'élection de son futur président le 18 juillet. La sortante Yaël Braun-Pivet, réélue dans les Yvelines, continue de croire au perchoir.

Au Rassemblement national (RN), l'heure est en revanche à l'amertume.

A 28 ans, le président du mouvement Jordan Bardella doit constater l'échec de son "plan Matignon", qui s'est heurté une fois de plus au "front républicain" malgré une nette progression en sièges. Mais la victoire du RN n'est "que différée" et "la marée (...) continue à monter", a espéré Marine Le Pen, toujours en lice pour 2027.

En attendant, les portes du Palais Bourbon ouvrent officiellement à 14h00 lundi pour accueillir une partie des 577 députés de la nouvelle législature... Tous ne seront pas au rendez-vous: les Insoumis, par exemple, ont prévu de venir ensemble mardi à 10h00.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Holcim s'offre le recycleur belge Mark Desmedt

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Holcim affirme viser un volume de recyclage de 10 millions de tonnes de matériaux par année (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le mastodonte des matériaux de construction Holcim poursuit ses emplettes dans le domaine du recyclage avec le belge Mark Desmedt. La société, fondée en 1989, recycle un demi-million de tonnes de matériaux de construction et démolition par année.

Elle les écoule dans les régions de Bruxelles et d'Anvers. La multinationale zougoise rappelle dans un communiqué lundi viser un volume de recyclage de 10 millions de tonnes de matériaux par année.

La publication ne détaille en revanche pas les contours financiers de la transaction, se contentant de signaler qu'il s'agit de la quatrième acquisition de l'année dans le domaine du recyclage.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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La gauche présentera une candidature pour le poste de 1er ministre

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La gauche française postule plus que jamais au poste de premier ministre (le chef du PS Olivier Faure au premier plan). (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

L'alliance de gauche arrivée en tête des élections législatives en France, mais sans majorité absolue, doit "dans la semaine" "être en mesure de présenter une candidature" au poste de Premier ministre, a estimé lundi le patron du Parti socialiste Olivier Faure.

Le chef de file du PS, l'un des partis de l'alliance de gauche, a assuré que le choix se ferait "cette semaine", et "soit par consensus, soit il y aura forcément un vote", entre les différentes formations du Nouveau front populaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Porto Rico dernier qualifié pour les JO

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Les Portoricains célèbrent leur qualification pour les JO (© KEYSTONE/EPA/THAIS LLORCA)

Porto Rico a rejoint la Grèce, l'Espagne et le Brésil dans la liste des derniers qualifiés pour les JO de Paris. Les Portoricains ont battu la Lituanie 79-68 dimanche en finale du TQO de San Juan.

Les Portoricains retrouvent les Jeux pour la première fois depuis 2004, à Athènes. Ils figureront dans la poule C du tournoi masculin, où ils se frotteront aux Etats-Unis, grands favoris, à la Serbie de Mikola Jokic et au Soudan du Sud.

La Grèce de Giannis Antetokounmpo et l'Espagne se retrouveront dans le même groupe (C), en compagnie de l'Australie et des outsiders canadiens. Le Brésil en découdra pour sa part avec la France, l'Allemagne et le Japon dans la poule B.

Les groupes du tournoi olympique masculin. Groupe A: Australie, Canada, Grèce, Espagne. Groupe B: France, Allemagne, Japon, Brésil. Groupe C: Etats-Unis, Serbie, Soudan du Sud, Porto Rico.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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