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Cryptomonnaie terra: son créateur sud-coréen admet ses torts

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En avril, la valeur du terra avait atteint son plus haut. Selon CoinMarketCap, il était le quatrième stablecoin le plus important et la dixième cryptomonnaie la plus importante en termes de valeur marchande. Mais un mois plus tard, le terra a perdu plus de la moitié de sa valeur en 24 heures. (© KEYSTONE/YONHAP/RYU HYO-LIM)

Il aura fait perdre 40 milliards de dollars (38,1 milliards de francs) aux investisseurs et plus de 500 milliards sur le marché des cryptomonnaies. Do Kwon, 31 ans, co-fondateur de TerraUSD, a admis avoir eu "tort" après un effondrement "brutal" de son stablecoin.

"Je pense que le mieux, pour guérir les blessures, est juste d'être franc et d'admettre que j'ai eu tort", a déclaré le jeune sud-coréen, pour la première fois depuis le fracas de terra, au média spécialisé Coinage depuis Singapour.

Tout avait pourtant bien commencé. En 2018, ce diplômé de Stanford, passé par Apple et Microsoft, lance sa cryptomonnaie avec une idée en tête: utiliser la technologie du blockchain pour développer un système de paiement plus efficace.

Pour ce faire, il veut se baser sur une cryptomonnaie dite stable, dont le cours est en principe lié à celui d'une devise traditionnelle, ce qui garantit aux investisseurs une certaine pérennité dans l'univers très volatil des cryptomonnaies.

Et les débuts sont prometteurs. Do Kwon réussit à lever près de 40 milliards de dollars auprès d'investisseurs de renom tels que Polychain Capital ou encore Arrington XRP.

En avril 2022, la valeur du terra atteint son plus haut. Selon CoinMarketCap, il est le quatrième stablecoin le plus important et la dixième cryptomonnaie la plus importante en termes de valeur marchande.

Mais les choses vont commencer à dégringoler. Un mois plus tard, le terra perd plus de la moitié de sa valeur en 24 heures, semant un vent de panique dans un marché des cryptoactifs déjà fébrile.

"Zéro"

Très vite, le stablecoin et son jeton jumeau Luna tombent à zéro, entraînant des pertes de plus de 500 milliards de dollars sur le marché.

La stabilité de certaines cryptomonnaies dites stables n'est pas assurée par des réserves en devises, mais par un algorithme qui réalise des arbitrages en fonction de l'offre et de la demande d'une autre cryptomonnaie.

C'est le cas du terra, qui est adossé au cryptoactif développé par la Luna Foundation Guard. Or, ce jeton s'est aussi écroulé. L'effet domino est immédiat: les investisseurs paniquent et tentent de retirer leur argent.

Les critiques avaient longtemps averti contre ce système qu'ils estimaient structurellement défaillant. De fait, à chaque fois qu'un jeton terra était créé, une partie de la cryptomonnaie Luna devait être détruite afin de maintenir son adossement au dollar.

Et pour entretenir la demande, l'entreprise de Do Kwon, Terraform Labs, proposait des taux d'intérêt juteux. Pyramide de Ponzi, dénoncent les détracteurs.

"Si la demande s'effondre, alors le prix tombera à zéro", souligne auprès de l'AFP Hilary Allen, professeur de régulation financière à l'American University, basée aux États-Unis.

Conséquence, de nombreux petits investisseurs perdent toutes leurs économies.

"C'est une caractéristique de presque tous les cryptoactifs, et donc Terra/Luna devrait servir d'avertissement pour tous les investisseurs (se lançant sur le marché des) cryptoactifs", note Hilary Allen.

Les autorités sud-coréennes ont depuis ouvert plusieurs enquêtes criminelles autour de cette affaire.

Le mois dernier, les procureurs sud-coréens ont perquisitionné le domicile de Daniel Shin, co-fondateur, soupçonné d'activités illégales à l'origine de l'effondrement de terra.

Enquêtes en cours

Les autorités ont également interdit aux principaux employés, anciens et actuels, de Terraform Labs de quitter le pays et ont demandé à Do Kwon de les informer de son retour.

Mais dans son interview avec Coinage, l'entrepreneur a affirmé ne pas avoir été contacté par les procureurs et qu'il n'avait pas décidé s'il retournerait en Corée du Sud pour coopérer.

"C'est un peu difficile de prendre cette décision, car nous n'avons jamais été en contact avec les enquêteurs", a-t-il dit, ajoutant : "Ils ne nous ont jamais accusés de quoi que ce soit".

Quelques semaines après l'effondrement de Terra, il lance Terra 2.0 qui rencontre néanmoins la même destinée que son prédécesseur: sa valeur tombe très vite de 11 dollars à 2 dollars.

Malgré son mea culpa, Do Kwon dit toujours croire à sa cryptomonnaie.

"Je vais toujours faire des choses autour de Terra et pour la communauté de Terra", continue de dire M. Kwon. "C'est ma maison et c'est là que je sens qu'il y a le plus bel avenir".

Mais avec de multiples enquêtes en cours, les analystes estiment que les projets d'avenir de Do Kwon ont peu de chances d'aboutir.

Son nom "est désormais porteur d'un +goodwill+ négatif", analyse Kelvin Low, professeur de droit à l'Université nationale de Singapour. "Son implication dans un projet lui nuit plutôt que de l'aider".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Appel de 14 pays contre l'expansion des colonies en Cisjordanie

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Quatorze pays lancent un appel commun à Israël pour qu'il revienne sur sa décision d'autoriser de nouvelles colonies en Cisjordanie (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

Quatorze pays, dont la France, l'Italie et l'Allemagne, ont condamné mercredi soir l'approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ils exhortent le gouvernement israélien à revenir sur cette décision et "à cesser l'expansion des colonies".

"Nous, représentants de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de l'Irlande, de l'Islande, du Japon, de Malte, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, condamnons l'approbation par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien de la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée", selon un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères.

"Nous réitérons notre claire opposition à toute forme d'annexion ainsi qu'au développement de la politique de colonisation", ajoute le texte.

Les autorités israéliennes avaient annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Violation du droit international

Dans leur communiqué, les pays rappellent que cette action unilatérale constitue "une violation du droit international". "Cette action risque de compromettre la mise en ½uvre du plan de paix pour Gaza, alors même que sont déployés des efforts pour passer à la deuxième phase (de ce plan, ndlr), et elle nuit aux perspectives de paix et de sécurité durables dans l'ensemble de la région", ajoutent-ils.

"Nous appelons Israël à revenir sur cette décision, ainsi qu'à cesser l'expansion des colonies, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies", écrivent-ils, ajoutant qu'ils sont "déterminés à soutenir le droit à l'autodétermination des Palestiniens".

Ces pays rappellent enfin leur "attachement indéfectible à une paix globale, juste et durable reposant (...) sur la solution des deux Etats où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix et en sécurité, à l'intérieur de frontières sûres et reconnues".

Accélérée depuis le 7 octobre

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500'000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Turquie: la boîte noire de l'avion libyen accidenté retrouvée

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Une délégation de militaires libyens est arrivée mercredi sur le site du crash de l'avion près d'Ankara. L'appareil transportait le chef d'état-major libyen et ses conseillers. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

La boîte noire de l'avion qui s'est écrasé mardi soir près d'Ankara, tuant tous ses passagers dont le chef d'état-major libyen et ses conseillers, a été retrouvée. C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

"L'enregistreur vocal et la boîte noire de l'appareil ont été retrouvés (...) Les autorités compétentes ont entamé leur examen", a déclaré le ministre qui s'est rendu sur le site de l'accident. La boîte noire sera analysée dans un pays neutre, a annoncé sur X le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu.

Les données de ces appareils permettent souvent de déterminer la cause de l'accident de l'avion. Les résultats de l'analyse seront partagés "avec notre nation et le monde entier avec une totale transparence", a-t-il ajouté.

En revanche, les dépouilles des huit personnes qui se trouvaient à bord sont toujours sur le site du crash où les débris sont éparpillés sur 3 km2, a précisé le ministre de l'Intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

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Le Permier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut atteindre l'indépendance en matière d'armement (archives). (© KEYSTONE/AP/Abir Sultan)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante". L'armée israélienne a été impliquée récemment sur plusieurs fronts régionaux.

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté. Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza. Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

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Israël entend construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante. (archive) (© KEYSTONE/AP/Sam Mednick)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante".

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté.

Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 perpétrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah, qui se sont transformés à l'automne 2024 en une guerre ouverte de deux mois.

Une guerre de 12 jours a aussi opposé Israël à l'Iran en juin dernier, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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