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Carles Puigdemont visé par une enquête pour "terrorisme"

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Carles Puigdemont a fui en Belgique en 2017 pour échapper à la justice espagnole (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

La plus haute instance judiciaire espagnole a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête pour "terrorisme" contre Carles Puigdemont. Le dirigeant indépendantiste catalan est en pleines négociations avec le gouvernement espagnol sur une loi d'amnistie.

Le Tribunal suprême s'est dit, dans un communiqué, "compétent" pour "ouvrir une enquête et, le cas échéant, poursuivre l'ancien président régional catalan Carles Puigdemont" pour "des délits de terrorisme en relation avec les faits visés par l'enquête sur 'Tsunami démocratique'".

"Tsunami démocratique" est le nom d'une mystérieuse plateforme ayant appelé à protester contre la condamnation le 14 octobre 2019 de neuf dirigeants indépendantistes à la prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. Des milliers de militants avaient notamment fait le blocus de l'aéroport de Barcelone ce jour-là.

Cette organisation avait également été à l'origine de coupures de routes en Catalogne dans un contexte de fortes tensions marqué par des scènes de guérilla urbaine dans cette même ville.

Dans son communiqué, le Tribunal suprême, qui a nommé une juge d'instruction pour enquêter sur cette affaire, ajoute qu'il n'y a "aucun doute que les faits dont est accusé 'Tsunami démocratique' relèvent du terrorisme".

Plusieurs indices

Selon lui, "plusieurs indices accréditent la participation aux faits de Carles Puigdemont", qui "a été informé dès le début de la création de ce nouveau groupe organisé en vue de subvertir l'ordre constitutionnel et de gravement déstabiliser les institutions démocratiques".

Outre M. Puigdemont, qui a fui en Belgique en 2017 pour échapper à la justice espagnole, cette enquête vise également Rubén Wagensberg, un élu au Parlement régional catalan, qui a également quitté l'Espagne il y a peu pour éviter des poursuites.

Dans un message sur le réseau social X, Carles Puigdemont a ironisé sur l'ouverture de cette enquête.

"On m'accuse de terrorisme le jour même où l'on m'accuse d'avoir reçu une Rolex de 7000 euros en cadeau", a-t-il dit, faisant allusion à un article paru jeudi sur un site web espagnol. "Il ne manquerait plus qu'on me découvre un compte au Panama", a-t-il ajouté.

S'adressant à la presse à Barcelone, un porte-parole de son parti, Josep Rius, a, pour sa part, accusé le Tribunal suprême de "descendre dans l'arène politique en essayant d'interférer avec la volonté du législateur", une allusion au projet de loi d'amnistie qui devrait être soumis prochainement à un vote du Parlement.

Négociations autour d'une loi d'amnistie

L'annonce de l'ouverture de cette enquête intervient, en effet, en pleines négociations sur cette mesure entre le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez et la formation de M. Puigdemont, Junts per Catalunya (JxCat).

L'amnistie de centaines d'indépendantistes impliqués dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017 avait été exigée par JxCat en échange du soutien de ses sept députés à la reconduction de M. Sánchez pour quatre ans à la tête du gouvernement en novembre dernier.

En l'absence d'amnistie, M. Puigdemont serait immédiatement arrêté s'il retournait en Espagne.

Une première version du projet de loi d'amnistie avait été rejetée le 30 janvier par le Parlement en raison de l'opposition des députés de JxCat, qui estimaient que le texte n'allait pas assez loin et risquait de ne pas bénéficier à toutes les personnes concernées, à commencer par M. Puigdemont.

Le texte a donc été renvoyé à la commission de la Justice de la Chambre des députés pour y être modifié avant la date-limite du 7 mars.

Concrètement, JxCat veut que le projet de loi garantisse l'application de l'amnistie aux personnes accusées de "terrorisme", sans exception possible, ou de "trahison", car M. Puigdemont est également menacé de poursuites pour ce dernier délit.

Un magistrat de Barcelone soupçonne, en effet, l'indépendantiste d'avoir cherché en 2017 à obtenir le soutien du Kremlin à une éventuelle indépendance de la Catalogne.

Ce juge a assuré en janvier disposer de "données" confirmant les "relations personnelles étroites" entre des proches de l'indépendantiste et des personnes occupant à l'époque "des fonctions diplomatiques ou (ayant) des liens avec les services secrets russes".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La cour suprême bloque l'envoi de la garde nationale à Chicago

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Le président américain Donald Trump essuie un revers avec cette décision de la Cour suprême américaine. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

La cour suprême américaine a infligé mardi un revers au président américain Donald Trump en bloquant pour l'instant l'envoi de la garde nationale à Chicago. Elle a jugé que le gouvernement n'avait pas fourni de base légale justifiant un tel déploiement.

Le droit américain n'autorise le déploiement de la garde nationale que dans des circonstances exceptionnelles, a rappelé la cour suprême des Etats-Unis, à majorité conservatrice. Le "Posse Comitatus Act", une loi de 1878, interdit d'utiliser des militaires pour mener des opérations de maintien de l'ordre. Elle a maintenu un blocage qui avait été décidé avant elle par la justice fédérale.

L'exécutif avait justifié la mobilisation de centaines de membres de la garde nationale, une unité de réserve de l'armée, pour protéger les agents fédéraux mettant en oeuvre la politique d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

Donald Trump a "mobilisé la garde nationale pour protéger les forces de l'ordre fédérales et assurer que des émeutiers ne détruisent pas de bâtiments fédéraux. Rien dans la décision de ce jour ne porte atteinte à cette volonté", a réagi Abigail Jackson, une porte-parole de la Maison-Blanche, dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Mises en scène politiques"

Le gouverneur démocrate de l'Illinois, l'Etat de la région des grands Lacs où se situe la troisième plus grande ville des Etats-Unis, a salué sur le réseau social X "une grande victoire" et "une étape importante pour [...] ralentir la marche de Trump vers l'autoritarisme".

La garde nationale "ne devrait jamais être utilisée pour des mises en scène politiques", a écrit JB Pritzker, une des bêtes noires de Donald Trump.

Les gardes nationaux sont notamment formés pour intervenir lors de catastrophes naturelles aux Etats-Unis, mais ils peuvent également combattre à l'étranger. Ces forces sont contrôlées en temps normal par le gouverneur de chaque Etat américain.

La portée du jugement de la cour suprême au-delà de Chicago n'est pas immédiatement claire.

Sondages pas favorables

Donald Trump a ordonné le déploiement de gardes nationaux à Los Angeles, à Washington et à Memphis, pour lutter contre la criminalité et afin d'appuyer la police de l'immigration. Ces déploiements ont été contestés en justice par ses opposants, qui l'accusent de piétiner les limites du pouvoir présidentiel.

La justice a déjà bloqué en octobre jusqu'à nouvel ordre un déploiement similaire à Portland (Oregon, nord-ouest).

Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des Etats-Unis par des "criminels venus de l'étranger" et communique abondamment sur les expulsions d'immigrés.

Il avait en octobre évoqué publiquement le recours à une loi d'état d'urgence, l'Insurrection Act, autorisant l'usage des forces armées contre des citoyens américains, si des "tribunaux" contrariaient ses projets.

Selon plusieurs sondages menés cet automne, une majorité d'Américains rejettent le déploiement de la garde nationale dans des villes américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion

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Le Falcon-50 a été découvert à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Ankara, près de Haymana. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

Le chef d'état-major libyen et quatre de ses conseillers ont été tués mardi soir dans l'accident de leur avion, un quart d'heure après son décollage de la capitale turque Ankara. Une panne électrique est évoquée.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad", a annoncé le premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, sur le réseau social Facebook.

Selon le directeur de la communication de la présidence turque, l'appareil, qui transportait huit personnes au total - cinq responsables militaires libyens et trois membres d'équipage-, "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence" seize minutes seulement après son décollage.

"L'avion, qui avait entamé sa descente pour un atterrissage d'urgence, a disparu des écrans radar et aucun contact n'a été établi depuis lors", a-t-il ajouté.

"Comme une bombe"

Le ministre turc de l'intérieur Ali Yerlikaya a annoncé en fin de soirée que l'épave de l'appareil, un Falcon-50, avait été découverte à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Ankara. Selon lui "une demande d'atterrissage d'urgence a été reçue près de Haymana", à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale.

Outre le général Mohammed Ahmed Al-Haddad, se trouvaient également à bord "son conseiller Mohammed Al-Assawi, le général de division Al-Fitouri Ghraibil, le général de division Mohammed Jumaa et leur accompagnateur Mohammed Al-Mahjoub", a énuméré le ministre libyen à la communication et aux affaires politiques, Walid Ellafi, en direct sur la chaîne télévisée Libya al-Ahrar.

Le parquet d'Ankara a ouvert une enquête sur l'accident, a annoncé le ministre turc de la justice Yilmaz Tunç. Haymana est situé sur le plateau d'Anatolie, peu accidenté et peu boisé. Malgré la pluie, la météorologie nationale turque n'a pas fait état de perturbation particulière dans la zone.

Un habitant, Burhan Cicek, a rapporté avoir "entendu le bruit d'une énorme explosion, comme une bombe", a-t-il confié au photographe de l'AFP.

La Turquie, un allié

Le chef d'état-major libyen s'était rendu mardi à Ankara pour une visite officielle à l'invitation de son homologue turc. Il a aussi été reçu mardi par le ministre turc de la défense et le chef d'état-major turc, dans l'une des fréquentes visites que se rendent les responsables des deux pays.

La Turquie est un allié de poids du gouvernement de Tripoli, reconnu par l'ONU, au côté duquel elle est engagée y compris militairement depuis janvier 2020, lui fournissant notamment des drones de combat et des instructeurs militaires mais également un soutien économique.

La Libye peine à retrouver la stabilité depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux exécutifs s'y disputent le pouvoir: le gouvernement d'unité nationale (GNU) installé à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah; l'autre à Benghazi (est), contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et ses fils.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le pape demande une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier

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Le pape Léon XIV doit célébrer sa première messe de Noël mercredi soir. (© KEYSTONE/AP/Gregorio Borgia)

Le pape Léon XIV a demandé mardi soir une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier. Il n'a pas mentionné de conflit particulier mais a dit regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

"Je renouvelle cette demande à toutes les personnes de bonne volonté afin qu'elles respectent au moins, en cette fête de la naissance du Sauveur, une journée de paix", a déclaré le pape à la sortie de sa résidence de Castel Gandolfo, dans les environs de Rome, avant de regagner le Vatican.

"Peut-être nous écouteront-elles et y aura-t-il 24 heures de paix dans le monde entier", a ajouté le pape américain. "Ce qui m'attriste particulièrement, c'est le fait que la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve", a-t-il remarqué.

Léon XIV doit célébrer mercredi soir sa première messe de Noël depuis qu'il a été élu pape avant de prononcer jeudi à midi la traditionnelle bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde), dans laquelle le souverain pontife se livre traditionnellement à un tour d'horizon des conflits dans le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Word Tour: Oscar Onley s'engage avec Ineos

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Oscar Onley durant le Tour de Suisse 2025 (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

L'Ecossais Oscar Onley (23 ans) change d'équipe en World Tour. Il quitte la formation Picnic PostNL pour rejoindre Ineos, ont annoncé les deux structures.

Passé professionnel en 2019, Onley compte deux victoires à son actif (une étape du Tour Down Under en 2024, une étape du Tour de Suisse cette année) mais il s'est surtout révélé comme un coureur de classement général. En 2025, il a fini 4e du Tour de France, 3e du Tour de Suisse et 4e place du Tour de Grande-Bretagne.

"Les performances d'Oscar en 2025 ont été vraiment incroyables. J'ai couru mon premier Tour de France quand j'avais 21 ans, alors voir ce qu'il a réussi cette année sur le Tour à 22 ans, c'était vraiment impressionnant", a déclaré dans un communiqué Geraint Thomas, retraité du peloton devenu directeur sportif de l'équipe Ineos Grenadier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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