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Économie

Appel de Genève: "les principes humanitaires méconnus en Ukraine"

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L'Appel de Genève est l'une des seules ONG actives à Mykolaïv auprès des acteurs armés (archives). (© KEYSTONE/AP/PETROS GIANNAKOURIS)

"Les principes humanitaires sont méconnus en Ukraine", une situation très problématique, selon l'Appel de Genève. L'ONG va entamer dans les prochaines semaines plusieurs formations à Odessa et sur la ligne de front.

"Il faut s'efforcer de rappeler les principes humanitaires", notamment la neutralité, affirme dans un entretien à Keystone-ATS le directeur des opérations de l'organisation, Hichem Khadhraoui, de retour d'une mission d'une semaine en Ukraine. Ceux-ci "n'ont pas été suffisamment mis en avant" ces dernières années par les acteurs internationaux, déplore-t-il.

Dans certaines régions, des acteurs habillés en militaires utilisent des camionnettes d'organisations humanitaires pour distribuer de l'aide aux civils. A l'inverse, des ONG internationales ont du mal à acheminer de l'assistance au-delà de checkpoints ou à se faire comprendre. L'Appel de Genève joue le rôle de facilitateur dans certains cas. "On fait de plus en plus ce lien", insiste M. Khadhraoui.

Plus largement, les tensions sont importantes. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est victime depuis des mois de diffamation en Ukraine parce qu'il dialogue aussi avec les Russes. "Les deux parties pensent qu'elles ont raison et emmènent leurs populations", affirme le directeur des opérations de l'Appel de Genève. Plus la guerre se poursuit, plus cette situation se détériorera.

L'ONG genevoise, depuis cinq ans en Ukraine mais moins connue, est moins exposée et les sanctions suisses contre la Russie aident parfois dans ce pays. M. Khadhraoui a pu rencontrer le gouverneur de la région d'Odessa qui "ne voit presque personne". Dans les prochaines semaines, l'Appel de Genève va démarrer des formations en droit international humanitaire (DIH) auprès de la défense territoriale, surtout auprès des nouveaux membres pour éviter des abus par méconnaissance.

Discussion plus difficile avec les pro-russes

Mais l'ONG veut se rapprocher le plus possible des acteurs de la ligne de front. Un commandant d'unité de Mykolaïv s'est montré demandeur et des encadrements de la garde nationale auront lieu peut-être déjà dans une semaine. "Nous sommes presque les seuls à être sur place", dit M. Khadhraoui qui appelle les autres organisations à être proches des affrontements.

L'ONG veut être présente rapidement à Kharkiv, où l'une de ses responsables se rendra fin juin, et à Dnipro. De six personnes, le dispositif devrait augmenter à une vingtaine.

L'objectif pour les prochains mois est également de pouvoir faire le même travail côté pro-russe. "C'est plus difficile", admet M. Khadhraoui. Pour le moment, l'Appel de Genève oeuvre au travers d'organisations locales pilotées par des femmes qui relaient les messages humanitaires. Une collaboration va aussi être menée avec les syndicats, très écoutés dans cette région, et les autorités religieuses qui sont souvent les seules à pouvoir faire le lien entre les deux parties.

Parmi les questions les plus urgentes figure notamment celle des mines et des engins non explosés. "C'est très problématique, alors beaucoup de gens veulent revenir chez eux", insiste M. Khadhraoui.

Dispositif important

Des affichages mais aussi des messages dans les transports publics seront diffusés. Des brochures sont aussi distribuées dans des villages pour convaincre les personnes âgées de l'importance d'évacuer les territoires proches des affrontements. Les effets pourront être évalués d'ici deux mois, selon le directeur des opérations.

L'ONG oeuvre aussi pour donner des indications sur la question des mines sous-marines dans le port d'Odessa, toujours bloqué pour les exportations ukrainiennes. Celles-ci atteignent environ 50'000, selon elle. Alors même que des mines de la Seconde Guerre mondiale sont toujours observées dans les océans.

Pour le personnel de l'Appel de Genève sur place, le dispositif de sécurité est aussi plus important que dans n'importe quel autre conflit. "Une sécurité passive", selon le directeur des opérations. Quelques bombardements ont été à déplorer dans les régions dans lesquelles il s'est rendu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La guerre commerciale sème le désarroi sur les marchés mondiaux

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"Les deux premières économies mondiales sont désormais coincées dans une guerre commerciale et aucune des deux nations ne semble prête à céder", note Susannah Streeter, responsable des marchés financiers deHargreaves Lansdown. (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

Le vent de panique est de retour sur les marchés mondiaux mercredi, alors que Chine et Etats-Unis s'enfoncent dans une guerre commerciale de plus en plus intense, Pékin ayant riposté aux surtaxes américaines colossales qui lui sont imposées.

En Europe, vers 11H30 GMT, la Bourse de Paris dévissait de 3,73%, Francfort de 3,53%, peu après avoir perdu plus de 4% La Bourse de Londres dévissait de 3,29% et Milan de 3,35% et la Bourse suisse de 7,40%.

Les places européennes accélèrent leurs pertes après que la Chine a annoncé mercredi qu'elle va porter ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu.

A Wall Street, les contrats à terme des principaux indices laissaient présager d'une ouverture dans le rouge.

Le président des Etats-Unis Donald Trump impose depuis mercredi matin à des dizaines de partenaires commerciaux une nouvelle salve de droits de douane à l'importation, dont un taux monumental pour la Chine.

La Maison Blanche a rendu public un décret présidentiel "amendé" faisant grimper de "34%" à "84%" la taxation qui sera perçue par Washington sur les importations en provenance de Pékin. Cela porte à 104% le taux total imposé à la Chine depuis 04H00 GMT.

"Les deux premières économies mondiales sont désormais coincées dans une guerre commerciale, et aucune des deux nations ne semble prête à céder", note Susannah Streeter, responsable des marchés financiers, Hargreaves Lansdown. "Le monde attend de savoir quel côté pliera en premier."

La Bourse de Taïwan a clôturé en chute de 5,8%, et Tokyo de 3,93%. La situation est plus nuancée en Chine, avec l'indice Hang Seng à Hong Kong a terminé en hausse de 0,68%,l'indice composite de Shanghai a gagné 1,31% et celui de Shenzhen 1,22%, soutenus par les banques et firmes d'investissements étatiques aiguillonnées par Pékin.

Les prix du pétrole n'échappent pas à la tourmente, les deux références mondiales chutant de plus de 20% depuis le début du mois, évoluant désormais à leur plus bas niveau en plus de quatre ans.

Vers 11H30 GMT, le Brent de la mer du Nord dévissait de 6,54% à 58,71 dollars le baril, quand son équivalent américain, le WTI plongeait de 6,84% à 55,50 dollars le baril, tous deux sous la barre des 60 dollars.

Cela reflète "le scepticisme quant à une désescalade à court terme", note John Plassard, de Mirabaud.

Ventes paniques sur le marché de la dette

La volatilité extrême et la nervosité se sont aussi emparées du marché des obligations d'Etat, ces morceaux de dettes d'un pays avec différents horizons de remboursement, qui connaissent "une vente massive incroyable", souligne Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.

Plus une obligation est recherchée par les investisseurs, plus son taux va baisser. Ils cherchent en revanche à être mieux rémunérés lorsqu'ils jugent la dette d'un Etat plus risquée.

Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans des bons du Trésor a grimpé à 4,37% vers 11H30 GMT, contre 4,29% mardi en clôture. Le taux d'emprunt des bons du Trésor britanniques à 30 ans a quant à lui touché mercredi un plus haut depuis 1998.

Bal des valeurs refuges

Ces derniers jours, les obligations d'Etat étaient plébiscitées car perçues comme plus sûres avec un rendement garanti pour les investisseurs. Mais les récents "mouvements suggèrent que certaines positions sont abandonnées pour couvrir des pertes ailleurs sur les marchés", estime Susannah Streeter.

Le même phénomène avait été observé pour l'or, considéré comme la valeur refuge par excellence en temps de crise, qui avait décroché de son sommet historique atteint début avril, les investisseurs ayant été contraints de vendre pour essuyer leurs pertes ailleurs.

Face au chaos de la guerre commerciale, les achats d'or reprenaient toutefois mercredi, l'once d'or gagnant 2,23% à 3.049,84 dollars vers 11H30 GMT.

En parallèle, le dollar subit les craintes de récession. La devise nipponne, considérée comme une valeur refuge, prenait 1,02% face au billet vert, à 144,78 yens pour un dollar.

La santé pourrait être ciblée

Le secteur pharmaceutique, au deuxième rang du commerce mondial après l'électronique, échappe pour l'heure aux surtaxes, mais Donald Trump promet "très bientôt" des droits de douane sur les produits pharmaceutiques.

A la Bourse de Londres, les laboratoires AstraZeneca et GSK plongeaient respectivement de 6,43% et de 6,60%. A Francfort, Fresenius cède 6,07%.

A la Bourse suisse, Novartis dégringolait de 7,22% et Roche de 6,56%. A Paris, le français Sanofi dévissait de 7,07% et le groupe franco-autrichien Valneva de 5,63% vers 11H30 GMT.

Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu notamment pour son traitement anti-obésité Wegovy, chutait quant à lui de 6,51% à la Bourse de Copenhague.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Droits de douane: Pékin surtaxera les produits US à 84%

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Pékin n'a pas tardé à répliquer à la dernière salve de surtaxes douanières mises en place par Donald Trump, portant ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu. (© KEYSTONE/AP/Ng Han Guan)

La Chine a annoncé mercredi qu'elle allait porter ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, ce qui constitue une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.

"Le taux de droits de douane supplémentaires" sera "relevé de 34% à 84%" à compter de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT), a indiqué le ministère chinois des Finances dans un communiqué.

Pékin n'a donc pas tardé à répliquer du tac-au-tac à la dernière salve de surtaxes douanières mises en place plus tôt dans la journée par Donald Trump.

Sur les 60 pays concernés par les droits de douane supplémentaires décidés par le président américain et entrés en vigueur mercredi, c'est la Chine qui était la principale visée: les surtaxes sur ses produits ont augmenté de 34% à 84%.

La nouvelle hausse décidée par Washington, qui s'ajoute aux 20% appliqués sur les biens importés de Chine depuis janvier, avait été décidée en représailles à l'annonce par Pékin d'une première riposte.

Vent de panique

"Cette escalade des droits de douane (lancée mercredi par les Etats-Unis) est une nouvelle erreur qui s'ajoute aux précédentes", a dénoncé le ministère chinois des Finances dans son communiqué.

"Elle porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et sape le système commercial multilatéral fondé sur des règles", a-t-il déploré.

Le ministère dit avoir pris la décision de relever les surtaxes de rétorsion à 84% "conformément aux lois et règlements" chinois et "aux principes fondamentaux du droit international".

La Chine avait annoncé précédemment que des droits de douane supplémentaires de 34% seraient imposés à partir du 10 avril (ce jeudi) sur les produits américains.

Ce bras de fer entre Pékin et Washington fait craindre une chute de la croissance mondiale et souffler un vent de panique sur les marchés boursiers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Le bitcoin continue de chuter dans la foulée des droits de douane

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Pour virtuel qu'il soit, le bitcoin n'est pas immunisé contre l'aversion aux risques exsudée par les détenteurs de capitaux ces derniers jours. (archive) (© KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI)

Le cours du bitcoin poursuivait sa chute de la semaine dernière, en concomitance avec les bourses mondiales. La guerre commerciale débutée par Donald Trump faisait perdre des plumes à la plupart des cryptomonnaies.

Dans la matinée de mercredi, le bitcoin se négociait aux alentours de 77'425 dollars, en baisse de 8,4% par rapport à la semaine précédente. Lundi, la plus connue des cryptomonnaies avait chuté à 74'434 dollars, son plus bas niveau depuis novembre 2024. La capitalisation de marché se situait à environ 1,53 trillion, soit inférieure de 150 milliards à la valeur de la semaine précédente.

"Le bitcoin aime marcher dans la même direction que les marchés boursiers. Et c'est à nouveau le cas", écrit l'analyste d'IG Banque Christian Henke. "La dynamique baissière pourrait même s'accélérer", estime-t-il.

L'escalade dans la guerre commerciale pèse sur le bitcoin, mais moins que ce à quoi on aurait pu s'attendre, ajoute Tim Beer, analyste chez Crypto Finance. "Le bitcoin tient la barre dans la tempête". Dans les crises précédentes, le marché des cryptoactifs subissait des pertes plus importantes que celles essuyées par les marchés boursiers, or cela est moins marqué actuellement. Toutefois, on ne peut pas encore qualifier la reine des cryptomonnaies une valeur refuge, indique-t-il.

Les altcoins creusent leurs pertes

L'environnement actuel encourage à une réallocation des placements dans les altcoins vers le bitcoin, selon M. Beer. La capitalisation de marché de l'ethereum (ETH) en paye le plus lourd tribut. Par rapport à la semaine dernière, la cryptodevise lâche 20% à 1479 dollars.

La capitalisation de marché des 17'000 cryptoactifs répertoriés sur le portail spécialisé CoinGecko se situait autour de 2,5 trillions de dollars et soit environ 300 milliards de dollars de moins que la semaine dernière. La prépondérance du bitcoin sur le marché s'est encore renforcée, avec près de 61%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Blanchiment d'argent: Banque Reyl sous enquête pour des lacunes

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Des centaines de millions liés à des autocrates d'Asie centrale ou à des personnalités politiquement exposées en Russie auraient transité par des comptes gérés par Banque Reyl, selon un document consulté par un consortium de médias OCCRP (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La banque genevoise Reyl Intesa Sanpaolo est visée par une enquête de la Finma pour de multiples "faiblesses" en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et de contrôle de clients dits à risque.

La direction a confirmé coopérer avec les autorités de surveillance et dit s'efforcer d'améliorer ses processus et contrôles internes. Les articles publiés notamment par les journaux du groupe Tamedia "contiennent des informations confidentielles", a indiqué mercredi un porte-parole à l'agence AWP.

Se considérant lésée par la violation du secret bancaire, l'établissement a ainsi déposé "une plainte contre inconnu auprès des autorités suisses afin de protéger la Banque et ses clients".

Des centaines de millions liés à des autocrates d'Asie centrale ou encore à des personnalités politiquement exposées en Russie auraient transité par des comptes gérés par Banque Reyl, selon un document consulté par un consortium de médias OCCRP, dont le groupe Tamedia, le quotidien français Le Monde et l'homologue italien IrpiMedia.

L'ex-conseillère fédérale Ruth Metzler est directement citée. Elle a siégé huit ans au conseil d'administration de la banque et était notamment en charge d'écarter les clients problématiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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