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Économie

2020, année de baisse record pour les migrations dans l'OCDE

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"La crise du Covid-19 a entraîné la plus forte baisse jamais enregistrée des flux d'immigration dans les pays de l'OCDE, de plus de 30%", a écrit l'organisation (archives). (© KEYSTONE/AP/Czarek Sokolowski)

L'année 2020 a connu un effondrement inédit d'au moins 30% des flux migratoires vers les pays de l'OCDE. En Suisse, la baisse a été plus faible qu'ailleurs. La pandémie a également "mis fin à dix années d'amélioration" pour les immigrés sur le marché du travail.

La Suisse a enregistré une baisse des nouvelles demandes d'asile de 22,5%, contre une moyenne de 31% dans les pays de l'OCDE, a indiqué jeudi l'organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport annuel sur les migrations. Une grande part de l'immigration en Suisse est liée à la libre circulation des personnes, ce qui explique la différence, a expliqué Thomas Liebig, expert en migrations à l'OCDE, durant la présentation du rapport.

La plupart des immigrés proviennent d'Europe ou même de pays voisins. Certains sont très qualifiés, ce qui a un impact positif pour la Suisse au niveau fiscal, a noté M. Liebig.

La contribution fiscale nette des immigrés y est supérieure d'environ 15% par rapport aux personnes nées en Suisse. Dans tous les pays, les immigrés contribuent davantage aux impôts qu'ils ne dépendent des prestations sociales.

Impact du Covid-19

"La crise du Covid-19 a entraîné la plus forte baisse jamais enregistrée des flux d'immigration dans les pays de l'OCDE", a écrit l'organisation. Avec 3,7 millions de personnes qui ont rejoint ses 25 pays membres, l'immigration a atteint l'an dernier le plus bas niveau enregistré depuis 2003.

Une dégringolade qui pourrait être encore beaucoup plus forte, selon des estimations préliminaires de l'OCDE: "La baisse des flux d'immigration a largement dépassé les 50% si l'on ne prend pas en considération les changements de statut", qui peuvent faire apparaître administrativement une même personne deux fois.

Les Etats-Unis, qui restent le premier pays d'immigration de l'OCDE, ont enregistré une baisse de 44% comparé à 2019, avec 576'000 nouveaux arrivants en 2020. Parmi les cinq principaux pays de destination de l'OCDE, la France a enregistré la baisse la moins marquée (-21%), avec 230'000 "nouveaux immigrés".

"Toutes les catégories d'immigration permanente ont diminué en 2020", poursuit l'organisation, selon laquelle les migrations familiales, traditionnellement premier moteur des déplacements, ont enregistré la baisse "la plus importante" avec plus de 35% de diminution. L'OCDE met en garde contre le fait que la pandémie impacte négativement l'intégration des immigrés, ce qui aurait de lourdes conséquences économiques et de cohésion sociale.

Mixité dans les écoles

L'intégration passe notamment par l'école. L'étude révèle que, dans presque tous les pays de l'OCDE, les enfants dont les parents sont immigrés fréquentent souvent des écoles où vont déjà d'autres enfants issus de l'immigration. Les familles s'installent souvent dans les mêmes quartiers que leurs compatriotes, a noté M. Liebig.

Ce phénomène de "ségrégation scolaire" a pris de l'ampleur entre 2006 et 2018 dans la plupart des pays, ce qui a mené un niveau d'éducation plus faible chez les enfants immigrés. La Suisse obtient de bons résultats en la matière, avec un écart d'une demi-année scolaire entre les enfants immigrés et ceux locaux.

L'Allemagne figure en queue de peloton avec un écart d'une année scolaire et demie, de même que les Pays-Bas. Le Luxembourg et l'Australie s'en sortent le mieux.

Travailleurs saisonniers

Si les migrations temporaires de travail ont fortement diminué dans la plupart des pays, une catégorie d'immigration a fait figure d'exception en 2020, tant sa baisse a été contenue: il s'agit des travailleurs agricoles saisonniers, dont les entrées n'ont reculé que de 9% dans l'ensemble.

Dans la plupart des pays riches, les domaines des récoltes et de l'agriculture ont continué de drainer cette main-d'oeuvre qui s'est révélée essentielle même en temps de crise sanitaire. Aux Etats-Unis (213'000 saisonniers) et en Pologne (137'000), cette immigration a même grimpé en 2020.

Fin de "dix années d'amélioration"

L'OCDE, qui peut dans ce rapport mesurer pour la première fois l'effet d'une année complète de pandémie sur les migrations, estime que le Covid-19 "a mis fin à dix années d'amélioration continue de la situation des immigrés sur le marché du travail".

En moyenne, plus des deux tiers des immigrés occupaient un emploi en 2020, soit une baisse de 2% en un an. Toutefois, ils figurent dans les catégories les plus vulnérables car ils sont concentrés dans les secteurs les plus touchés, comme l'hôtellerie-restauration. L'OCDE invite les Etats à ne pas les oublier dans leurs plans de lutte contre la pandémie.

Les experts suggèrent aussi de leur permettre d'acquérir des compétences professionnelles suffisantes, étant donné leur surreprésentation dans les emplois peu qualifiés. Il s'agit aussi d'éviter la "ségrégation" dans les quartiers et de mettre un accent particulier sur des approches axées sur les femmes et les familles.

Après ce recul, les experts de l'OCDE s'attendent à une nouvelle hausse de la migration.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Trump veut des canaux de Panama et Suez gratuits pour ses navires

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Le président américain vise désormais aussi le canal de Suez, une autre voie de transport stratégique du commerce mondial (archives). (© KEYSTONE/AP/Amr Nabil)

Donald Trump a demandé samedi à ce que le passage des navires américains sur les canaux de Panama et de Suez soit rendu gratuit, et a demandé à son chef de la diplomatie Marco Rubio de se saisir de ce dossier "immédiatement".

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, une autre voie de transport stratégique du commerce mondial.

"Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter, gratuitement, via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les Etats-Unis d'Amérique", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

"J'ai demandé au secrétaire d'Etat Marco Rubio de se saisir" de ce dossier, a-t-il ajouté.

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de "reprendre" le canal construit par les Etats-Unis, inauguré en 1914 et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les Etats-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs du canal, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial.

Washington a, début avril, obtenu l'autorisation par le Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

10% du commerce maritime mondial

Le canal de Suez, contrôlé par l'Egypte depuis 1956, concentrait lui environ 10% du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen débutent leurs attaques contre des navires, disant agir en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les Etats-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Droits de douane: le FMI appelle l'UE et les USA à s'entendre

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La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. (archive) (© KEYSTONE/EPA/MAANSI SRIVASTAVA)

Bruxelles et Washington doivent "calmer les choses" et "négocier un accord" sur les droits de douane si l'Europe veut pouvoir redonner un coup de fouet à sa croissance hésitante, a estimé vendredi le directeur de la région Europe du FMI, Alfred Kammer.

"Dans nos échanges avec les responsables politiques européens, je ne sens pas de divergence dans la manière dont cette relation est vue comme étant importante", a jugé M. Kammer, lors d'une conférence de presse à l'occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui doit s'achever aujourd'hui.

"Il faut faire les efforts nécessaires pour calmer les choses et négocier un accord", a-t-il ajouté, souhaitant que ces négociations puissent porter leurs fruits.

Les commentaires d'Alfred Kammer interviennent alors que plusieurs représentants européens étaient à Washington cette semaine, dans le cadre des réunions de printemps, profitant de l'occasion pour rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.

L'Union européenne (UE) s'est montrée ouverte, notamment par la voix de son commissaire à l'Economie Valdis Dombrovskis, avançant plusieurs propositions concrètes pour abaisser les droits de douane imposés depuis début avril par le président américain, Donald Trump.

Mais les Européens ont notamment regretté le "manque de clarté" côté américain et les difficultés à avancer sur le sujet.

"Nous ne pouvons cacher le fait que nous sommes encore loin d'un accord", a ainsi déclaré à l'AFP le ministre français de l'Economie et des Finances, Eric Lombard.

Son homologue allemand, Jeorg Kukies, s'est montré lui plus positif, assurant être "optimiste sur le fait que cela va se faire. Le plus tôt sera le mieux".

Le président américain a imposé début avril jusque 20% de droits de douane sur les produits européens, dans le cadre de ses droits de douane dits "réciproques", touchant à des degrés divers l'ensemble des pays dans le monde.

Il avait ensuite reculé pour revenir à un "taux minimal" de 10%, qui ne serait pas négociable selon lui, retardant de 90% l'application des droits de douane au-delà de cette limite pour laisser le temps aux négociations d'aboutir.

l'UE est également concernée par les droits de douane sectoriels, de 25% cette fois, imposés sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, qui touchent particulièrement l'industrie automobile allemande.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La confiance dans l'économie suisse stagne, selon une étude

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La réputation de la Suisse en tant que place économique souffre de l'introduction des nouveaux droits de douane américains. (archive) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La confiance dans la Suisse en tant que place économique n'a guère changé sur les trois premiers mois de 2025, selon une étude. Le nouveaux droits de douane américains agissent cependant comme un facteur négatif pour la réputation du pays.

Publié vendredi, le Swiss Economy Reputation Index (SERX), qui mesure la perception du public à l'égard des entreprises suisses, se maintient au premier trimestre au niveau de fin 2024 et reste inchangé à 94,5 points. Cet indice est calculé tous les trois mois par le cabinet de conseils bâlois commsLAB en collaboration avec l'Université de Zurich.

Les résultats annuels 2024 des entreprises présentés au cours du trimestre ont été accueillis positivement, notamment dans les secteurs bancaires, du commerce de détail, de l'alimentation et des assurances. Cependant, avec l'imposition des nouveaux droits de douane américains, la dynamique a considérablement changé. Dans l'opinion publique, l'industrie pharmaceutique est de loin la plus touchée. L'industrie des machines et le secteur du luxe sont également impactés négativement dans une mesure supérieure à la moyenne.

Les tarifs douaniers décidés Donald Trump agissent actuellement comme un facteur négatif pour la réputation du pays, selon l'étude. Cependant, la chute de Credit Suisse, récemment alimentée par le rapport de la Commission d'enquête parlementaire (CEP), et le débat très médiatisé sur les salaires des dirigeants ont continué à avoir un impact encore plus négatif sur la réputation de l'économie suisse.

Dans l'ensemble, le climat perturbateur qui règne depuis l'entrée en fonction du président américain n'a pas encore entraîné de pertes de réputation significatives pour l'économie suisse dans son ensemble. Cependant, des changements importants ont été observés au sein des différents secteurs: la réputation de l'industrie des machines s'est à nouveau considérablement dégradée. Le secteur pharmaceutique, qui était encore leader du classement sectoriel fin 2024, a également perdu beaucoup de terrain, tombant à la quatrième place. En revanche, les banques sont revenues de la troisième place à la première place.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

France: le climat des affaires "reste morose" en avril

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Le climat des affaires "se replie fortement", observe l'Insee, dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles: l'indicateur, qui était à 100, sa moyenne de longue période, au mois de mars, perd cinq points d'un coup, à 95. (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

Le climat des affaires en France est resté "morose" en avril, selon l'Insee, mais avec des évolutions contrastées selon les secteurs.

L'indicateur le synthétisant perd un point par rapport à mars, à 96, en dessous de sa moyenne de longue période de 100, mais, tandis qu'il diminue dans le bâtiment et plus encore dans le commerce de détail, il rebondit dans l'industrie et les services, indique l'Institut national de la statistique.

Dans l'industrie, l'indicateur synthétique gagne trois points, à 99, approchant à un point sa moyenne de long terme. Cette hausse, explique l'Insee, "provient de la quasi-totalité des soldes d'opinion qui contribuent à son calcul, en dehors des perspectives générales de production et du niveau des stocks".

Dans les services, le climat rebondit d'un point, à 98, mais reste en dessous du 100 qui constitue sa moyenne de long terme. Le solde sur l'activité récente s'améliore, et ceux sur les perspectives d'activité sont presque stables.

Dans le bâtiment, le climat des affaires perd un point à 97, trois points en dessous de la moyenne de longue période. Dans ce secteur, tous les soldes se dégradent: les entrepreneurs se montrent notamment plus pessimistes qu'en mars au sujet de leurs perspectives d'activité.

Le climat des affaires "se replie fortement", observe l'Insee, dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles: l'indicateur, qui était à 100, sa moyenne de longue période, au mois de mars, perd cinq points d'un coup, à 95.

Cette chute est due principalement à la baisse des soldes sur les perspectives générales d'activité et les intentions de commandes.

Enfin, l'indicateur synthétique du climat de l'emploi gagne un point, à 97, trois points en dessous de la moyenne de long terme, et en dessous de celle-ci pour le onzième mois consécutif. La légère amélioration est due principalement à la hausse du solde sur les effectifs prévus dans les services, y compris intérim.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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