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Culture

Le réalisateur Christophe Ruggia jugé pour agressions sexuelles

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L'affaire portée par l'actrice Adèle Haenel est emblématique du mouvement #Metoo au cinéma (archives). (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA)

Le réalisateur français Christophe Ruggia doit être jugé les 9 et 10 décembre à Paris pour des agressions sexuelles aggravées commises sur l'actrice Adèle Haenel quand elle était mineure. C'est ce qu'ont indiqué des sources proches du dossier.

L'affaire, emblématique du mouvement #Metoo au cinéma en France, avait été révélée en 2019 par une longue enquête et interview de l'actrice ("en liberté!", "Portrait de la jeune fille en feu"...) au site Mediapart.

Adèle Haenel a ensuite plusieurs fois dénoncé "la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels", y compris par sa sortie fracassante lors de la cérémonie 2020 des César quand Roman Polanski, accusé de viol, y a reçu le prix du meilleur réalisateur pour "J'accuse". Désormais comédienne de théâtre, elle a acté en 2023 sa rupture avec le cinéma.

Dans son ordonnance de renvoi consultée par l'AFP, la magistrate a souligné notamment les dénonciations "de manière circonstanciée, constante et précise" de l'actrice, "son état de sidération" au moment des faits, "les répercussions psychologiques" des agressions, "l'importante différence d'âge entre les deux protagonistes" et "la survenance d'une contrainte psychologique progressive" imposée par le réalisateur, le premier à l'avoir fait tourner dans le film "Les Diables" (2002).

Non-lieu

La juge d'instruction a retenu deux circonstances aggravantes: la minorité de l'actrice au moment des faits et la position d'autorité du cinéaste. "Christophe Ruggia, 59 ans, a contesté l'ensemble des faits dénoncés par la partie civile tout au long de la procédure", rappelle la juge d'instruction.

Les avocates du réalisateur, Mes Fanny Colin et Orly Rezlan, n'ont pas souhaité commenter. Les faits qui seront évoqués lors du procès s'étalent de septembre 2001 à février 2004: Adèle Haenel était alors âgée de 12 à 15 ans. Alors âgé de 36 à 39 ans, Christophe Ruggia l'avait reçue tous les samedis après-midis pendant près de trois ans à son domicile.

En revanche, la juge d'instruction a ordonné un non-lieu pour les agressions sexuelles dénoncées par l'actrice lors de festivals au Japon en juin 2002 et au Maroc en septembre 2002. La période allant de janvier à fin août 2001 est également exclue des poursuites.

Plusieurs figures du cinéma inculpées

En 2019, Adèle Haenel avait dénoncé l'"emprise" du réalisateur, peu connu du grand public, pendant la préparation et le tournage de "Les Diables". Puis un "harcèlement sexuel permanent", des "attouchements" répétés et des "baisers forcés dans le cou", qui auraient eu lieu chez lui et lors de plusieurs festivals internationaux. Plusieurs figures du cinéma français sont rattrapées par des accusations de violences sexuelles.

L'acteur Gérard Depardieu, inculpé depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, sera jugé en octobre pour des violences sexuelles sur deux femmes lors du tournage "Les volets verts" de Jean Becker en 2021. L'actrice Judith Godrèche, 52 ans, a déclenché une nouvelle tempête en accusant publiquement en début d'année Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d'agression sexuelle. Mais les faits qu'elle dénonce semblent prescrits.

Garde à vue levée

Benoît Jacquot a néanmoins été inculpé début juillet pour viols sur les actrices Julia Roy en 2013 et Isild le Besco entre 1998 et 2000. Placé sous contrôle judiciaire, il a interdiction d'exercer la profession de réalisateur et d'assister à des événements publics en lien avec le cinéma.

Jacques Doillon lui, a vu sa garde à vue levée pour raisons médicales. Il est notamment accusé notamment de viols, coups et blessures et violences psychologiques par Joe Rohanne, personne trans non binaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

Culture

Le Digital Dreams Festival à l'UNIL attire près de 5000 personnes

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La première édition du Digital Dreams Festival à l'Université de Lausanne (UNIL) a offert une multitude d'activités et animations digitales. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

La première édition du Digital Dreams Festival sur le campus de l'Université de Lausanne s'est terminée dimanche. Après les Numerik Games et la Maison d'Ailleurs à Yverdon, le nouveau projet de Marc Atallah dédié à la créativité numérique a attiré 4900 personnes.

"L'Association Digital Dreams Festival est extrêmement satisfaite de cette première édition", écrite-elle dimanche soir dans un communiqué. Les organisateurs avaient initialement indiqué s'attendre plutôt à une fourchette entre 5000 et 10'000 visiteurs sur trois jours de manifestation.

A titre de comparaison, les deux dernières éditions des Numerik Games à Yverdon-les-Bains, créés par Marc Atallah en 2016, avaient attiré 14'300 spectateurs en 2023 et 10'400 en 2022.

Pour rappel, le patron du Digital Dreams Festival et maître d'enseignement et de recherche à l'UNIL a passé douze ans à la tête de la Maison d'Ailleurs, musée yverdonnois de la science-fiction et des utopies qu'il a contribué à développer et à faire connaître. Il a démissionné en début d'année après qu'on a refusé son souhait de monter sur le site de l'UNIL un festival dédié au numérique.

Plus de 70 activités

De vendredi à dimanche, le nouveau festival a proposé des concerts, jeux vidéo, ateliers, conférences, diverses performances artistico-numériques, une silent disco (vendredi soir) ou encore une soirée techno (samedi). Le nouveau rendez-vous s'est décliné en six centres d'intérêt pour près de 70 activités au total: gaming, arts visuels, société, familles, littératures et soirées festives.

Coproduit avec l'UNIL, l'événement se veut "multidisciplinaire, intergénérationnel, tourné vers le futur et dédié aux créativités digitales", selon ses organisateurs. La manifestation est imaginée "autour des valeurs de communauté, de fête, de créativité et d'éducation", disent-ils.

Elle se veut aussi durable et inclusive. Elle s'est tenue en plein air et sous tente entre l'Anthropole et l'Internef, à l'entrée du campus universitaire en venant de Lausanne. Le budget se chiffre à quelque 650'000 francs. Une deuxième édition est prévue en septembre 2025, selon Marc Atallah.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La plainte contre Alexandre Jollien en France classée sans suite

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"Après un examen minutieux durant plusieurs mois", un classement sans suite a été notifié à Alexandre Jollien en octobre 2023, selon son avocat (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La procédure pénale instruite en France à l'encontre d'Alexandre Jollien a été classée sans suite en 2023, a annoncé dimanche le philosophe valaisan sur les réseaux sociaux. Une plainte avait été déposée contre lui en France pour agression et exhibition sexuelles.

"Après un examen minutieux durant plusieurs mois, un classement sans suite a été prononcé, lequel a été notifié en octobre 2023", a confirmé dimanche l'avocat de M. Jollien, Loïc Parein, dans un communiqué.

La presse s'était faite l'écho en 2022 d'une plainte pénale déposée un an plus tôt en France contre son client pour des faits remontant à 2015. "Mon client a toujours contesté fermement les accusations portées contre lui", écrit l'avocat.

Dans le cadre de l'enquête, "Alexandre Jollien a donné suite aux convocations qui lui ont été adressées et a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées", souligne-t-il.

"Cette issue marque la fin de soupçons préjudiciables pour Alexandre Jollien, mais également pour ses proches, dont les conséquences se sont injustement étendues au-delà du contexte judiciaire", conclut l'avocat.

"Ravages"

Sur son compte Facebook, Alexandre Jollien revient sur l'enquête de police et les interrogatoires conduits sur plusieurs mois. "La plainte dont j'ai fait l'objet a été classée sans suite en 2023. Sans suite mais non sans ravages, sans blessures. Zéro soulagement à ce verdict froidement juridique mais un paquet de souffrances de toutes parts", écrit-il. Il explique aussi ne pas vouloir s'exprimer dans les médias.

"Après le tsunami médiatique, aller au supermarché, prendre le métro, affronter les regards dans un ascenseur réclamaient une lutte de chaque instant", poursuit-il. L'auteur évoque comment même les éditeurs n'avaient plus de "place éditoriale" pour lui. Mais il remercie les soutiens inattendus qui l'ont aidé "à poursuivre l'étape".

Dans son post, l'écrivain ajoute qu'il s'agit désormais "de se retaper physiquement, spirituellement, socialement". Un classement sans suite n'a rien de triomphal et personne ne détient le monopole de la souffrance, conclut-il.

Ancien stagiaire

Selon un courriel du parquet de Paris à l'avocat d'Alexandre Jollien évoqué par la RTS, la procédure a été classée au motif que l'infraction était insuffisamment caractérisée. La plainte provenait d'un ancien stagiaire de la maison d'édition du philosophe.

A l'occasion du dépôt jeudi dernier de l'initiative pour l'inclusion, l'écrivain, lui-même handicapé par une infirmité motrice cérébrale, a été confronté à des questions sur cette affaire. C'est la raison pour laquelle il a voulu rendre publique la décision de la justice française, toujours selon la RTS.

Alexandre Jollien est l'auteur d'ouvrages à succès comme "L'éloge de la faiblesse" (Cerf, 1999) ou "Le philosophe nu" (Seuil, 2010). Il était en 2021 à l'affiche du film "Presque", au côté de son ami l'acteur et réalisateur Bernard Campan.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Quelque 40'000 visiteurs aux Journées du Patrimoine 2024

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Le chantier du projet de restauration de l'ancien théâtre de l'Alcazar à Territet (VD) était ouvert au public dans le cadre de la 31e édition des Journées européennes du patrimoine ce week-end. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les 31e Journées européennes du patrimoine en Suisse, consacrées aux réseaux, se sont achevées dimanche sur une belle fréquentation. Quelque 40'000 visiteurs, dont la moitié environ en Suisse romande, ont profité des plus de 400 activités au programme ce week-end.

L'intérêt a été particulièrement prononcé en Suisse romande, ce qui souligne la renommée des Journées du patrimoine et la faveur dont elles jouissent, se félicitent dimanche les organisateurs dans un communiqué. Il s'agit de l'événement le plus important présentant le patrimoine culturel architectural, archéologique, immatériel, mobilier ou audiovisuel.

Placée en Suisse cette année sous le thème des réseaux, la manifestation proposait un éclairage sur la manière dont notre patrimoine culturel s'est formé par des échanges de connaissances, de traditions et de matériaux. Elle s'est déclinée en visites guidées, expositions, excursions pédestres, concerts ou ateliers proposés dans les 26 cantons et au Liechtenstein.

Un accent particulier a été mis sur les voies historiques, comme le chemin des Huguenots à Berne, Zurich ou Schaffhouse, la route des pèlerins du Moyen Age dans le canton de Lucerne, ou encore la Via Francigena. Des ateliers archéologiques ont amené le public dans l'Empire romain, comme à Martigny (VS).

Chemins de fer, ponts, routes ou châteaux forts étaient aussi à l'honneur. Des visites guidées à travers Genève par exemple ont permis de découvrir les anciens ponts de la ville et leur influence sur le développement urbain.

Campagne coordonnée

La campagne des Journées du patrimoine illustre elle aussi une mise en réseau réussie. Le programme, élaboré sous le patronage de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, a été relayé tant au niveau de l'administration fédérale que d'offices municipaux et cantonaux. La Commission suisse pour l'UNESCO, en tant que représentante du patrimoine mondial, figure parmi les partenaires.

La prochaine édition des Journées européennes du patrimoine se déroulera les 13 et 14 septembre 2025, avec pour thème le patrimoine architectural. Ce patrimoine bâti - de la place de marché aux lieux de réunion en passant par les églises et les enceintes urbaines - façonne en effet le milieu dans lequel nous vivons et est lié à notre identité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le MCBA célèbre l'oeuvre de l'artiste et sculpteur André Tommasini

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Le MCBA à Lausanne célèbre l'oeuvre du sculpteur lausannois André Tommasini (1931-2011). (© Etienne Malapert/MCBA)

Le MCBA célèbre l'oeuvre du sculpteur lausannois André Tommasini (1931-2011). Présentée à l'Espace Focus jusqu'au 5 janvier 2025 et rendue possible grâce à ses archives déposées en 2023 à l'Institut suisse pour l'étude de l'art (SIK–ISEA), l'exposition offre une large palette de son univers et dont le travail a marqué le paysage artistique romand de la seconde moitié du 20e siècle.

Né à Lausanne dans une famille de marbriers d'origine italienne installés au cimetière de Montoie, André Tommasini étudie la sculpture sur pierre avant de se former à l'Ecole cantonale de dessin et d'art appliqué et dans l'atelier de Casimir Reymond au début des années 1950, indique le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) dans un dossier de presse.

Il travaille d'abord dans l'entreprise familiale, qu'il reprend au décès de son père en 1964, et s'engage en parallèle dans une carrière artistique. Il maintiendra sa vie durant une triple activité partagée entre une pratique d'atelier, la réalisation de commandes publiques et la production de monuments funéraires.

Visibles au quotidien

Refusant de choisir entre son statut d'artiste et d'artisan, il acquiert une virtuosité technique dans le domaine de la pierre. Cette spécificité donne à son oeuvre un caractère quasi anachronique dans le champ de la sculpture des années 1970 et 1980, largement dominée par l'utilisation du métal et l'expérimentation avec de nouveaux matériaux comme le plastique, explique le MCBA.

Grand admirateur de la sculpture d'Henry Moore ou de Constantin Brancusi, André Tommasini est cependant réfractaire à tout symbolisme. Son oeuvre témoigne avant tout d'une recherche formelle sur la tension entre des formes contradictoires: l'organique et le géométrique, le plein et le vide, la contrainte et l'expansion.

Aspect essentiel de son oeuvre, ses réalisations dans l'espace public le conduisent à innover, tant dans le domaine des matériaux employés que dans celui du dialogue avec l'architecture environnante. Du mobilier des chapelles du centre funéraire de Montoie à Lausanne à la sculpture-fontaine d'Epalinges en passant par de multiples interventions en milieu scolaire, elles font partie de la vie quotidienne des Vaudois sans pour autant qu'ils en soient conscients.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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