Culture
Annie Ernaux à Cannes : je suis "une femme qui écrit, c'est tout"

- Share
- Tweet /home/clients/a0d505b655321b17f8ff9c921bca9d03/lfm/wp-content/plugins/mvp-social-buttons/mvp-social-buttons.php on line 72
https://www.lfm.ch/wp-content/uploads/2022/05/annie-ernaux-lune-des-plus-grandes-voix-de-la-litterature-francaise-a-presente-les-annees-super-8-lundi-a-la-quinzaine-des-realisateurs-au-festival-de-cannes-1000x600.jpg&description=Annie Ernaux à Cannes : je suis "une femme qui écrit, c'est tout"', 'pinterestShare', 'width=750,height=350'); return false;" title="Partager sur Pinterest">
"C'est à la fois le récit de ma vie mais aussi celui de milliers de femmes": dans "Les années super 8", qu'elle a réalisé avec son fils, Annie Ernaux raconte, avec ses mots, la décennie qui a fait d'elle une des plus grandes voix de la littérature française.
Présenté lundi à la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes, sur la Riviera française, cet opus d'une heure est né de l'envie de se réapproprier des dizaines de films super 8 tournés entre 1972 et 1981 par son ex-mari, aujourd'hui décédé.
"Ces films étaient stockés dans un tiroir depuis des années et on les avait un peu oubliés. Un jour, nous les avons regardés avec mes fils et mes petits-enfants. C'est là, de fil en aiguille, que David m'a proposé d'en faire un film sur lequel j'accolerai un récit", raconte à l'AFP la romancière de 81 ans, dont les oeuvres ont été traduites dans le monde entier.
Si l'idée de faire du cinéma ne l'a jamais vraiment intéressée, Annie Ernaux s'est laissée "prendre au jeu": "je me suis vraiment investie dans ce récit qu'on entend car c'était important pour moi de me raconter dans mes mots", précise celle qui a été finaliste du prestigieux prix Booker international en 2019.
"Gagner ma liberté"
Dans le film, le spectateur découvre une Annie Ernaux mariée et mère de deux enfants en bas âge. A chaque fois, l'écrivaine est au premier plan, omniprésente.
A y regarder de plus près, c'est une femme frêle, mal à l'aise dans sa nouvelle vie que le public rencontre. Une femme tiraillée entre ses devoirs d'épouse, sa vie bourgeoise, elle la transfuge de classe comme elle l'a racontée dans "La place", et son désir irrépressible d'écrire.
C'est d'ailleurs à cette époque qu'elle écrit son premier livre "Les Armoires vides" (1974).
Pas un film de souvenirs, il documente, certes, les années qui l'ont forgée comme écrivaine mais décrit aussi une époque, celle des Trente glorieuses et la soif de vivre d'une génération en quête d'émancipation, de loisirs et de voyages.
Aujourd'hui lue et étudiée partout dans le monde, Annie Ernaux aura pourtant mis plusieurs années à s'émanciper de sa vie domestique pour écrire.
"Je peux affirmer que ces dix années sont les années majeures dans ma vie parce qu'elles vont confirmer mon désir d'écrire. Et puis aussi parce que je vais gagner ma liberté. Une liberté que je souffrais de ne pas avoir, même si je pense que j'ai fait, moi, un mariage d'amour".
Pas une icône
"Je pense que pour le spectateur, c'est peut-être un récit qui est nouveau, vraiment nouveau pour lui, de me voir et de m'entendre raconter des choses de mon intimité", poursuit-elle.
Finalement, "c'est à la fois le récit de ma vie mais aussi celui de milliers de femmes qui ont elles aussi été en quête de liberté et d'émancipation".
Si plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma, dont "L'événement", récit autobiographique sur l'avortement clandestin qu'elle a subi en 1964, qui a raflé le Lion d'or à la Mostra de Venise 2021, Annie Ernaux raconte ne pas être intéressée par ce médium.
La raison? "J'écris avec les images intérieures, les images de la mémoire. Le processus d'écriture pour le cinéma est très différent".
Au moment où le droit à l'avortement est remis en question aux Etats-Unis, que pense celle dont l'oeuvre est traversée par ces questions? "Je crois qu'on pouvait attendre cette vague conservatrice car quand les femmes prennent le pouvoir .... ou plutôt quand leurs voix s'élèvent, les hommes sont solidaires entre eux", répond-elle. Et d'ajouter "qu'en France comme aux Etats-Unis, les femmes ne sont plus disposées à se laisser faire".
Véritable icône féministe pour plusieurs générations, Annie Ernaux confie simplement se sentir "femme. Une femme qui écrit, c'est tout". Son dernier livre "Le jeune homme" est paru début mai chez Gallimard.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Quatre jours pour découvrir la Croix-Rouge et ses valeurs
Les valeurs humanitaires seront à l'honneur à Genève du 7 au 10 mai à l'occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (JMCR). Spectacles et visites guidées figurent au programme de ces quatre journées.
Le 8 mai est le jour anniversaire de la naissance du fondateur du Mouvement de la Croix-Rouge, le Genevois Henry Dunant. L'occasion, pour le comité de la JMCR, de mettre en avant les valeurs humanitaires ainsi que l'engagement de plus de 16 millions de volontaires dans le monde. Au vu des enjeux qui pèsent sur la Genève internationale, cette édition se veut aussi signe d'espoir.
Du mercredi au samedi, le parc des Bastions abritera un "village" où les différents acteurs du mouvement présenteront leurs activités sur des stands d'information. Contes, exercices de simulation cardiaque, jeu de piste ou encore démonstrations avec des chiens de sauvetage figurent parmi les animations qui seront proposées.
Sphère miroir
Le jeudi, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) organisera, dans ses murs, des ateliers et une visite de l'exposition temporaire. Le samedi, des visites guidées au centre-ville feront le tour des lieux où le plus grand mouvement humanitaire au monde a vu le jour et où le droit humanitaire international s'est développé.
Côté artistique, le parc des Bastions accueillera un spectacle de danse sur le thème de l'universalité, une pièce de théâtre de Serge Bimpage sur la vie d'Henry Dunant, incarné par Vincent Aubert, et un concert de la Fanfare du Loup. Et une sphère miroir de dix mètres de diamètre, créée par François Abélanet et reflétant les principes fondamentaux du mouvement, y sera installée.
Tous les événements sont gratuits, sauf ceux au MICR, et certains d'entre eux nécessitent une inscription préalable. A noter encore que le drapeau du mouvement flottera sur de nombreux édifices, que le Jet d'eau sera illuminé de rouge et que les statues des pères fondateurs du premier comité de la Croix-Rouge seront drapées pour la JMCR.
www.croix-rouge-ge.ch/nos-evenements
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Grandson met en lumière ses liens invisibles avec le Japon
A découvrir jusqu'à la fin mai à Grandson (VD), "Yatagarasu Grandson-Japon, une histoire de corbeaux" propose un dialogue entre patrimoine suisse et culture japonaise. A travers des arts visuels, des conférences et des ateliers participatifs, la manifestation rend hommage au Yatagarasu, le corbeau mythologique japonais.
"Yatagarasu" propose un parcours immersif mêlant installations, photographies, calligraphies et empreintes naturelles. Ce projet s'inspire des similitudes entre le blason de Grandson et la mythologie japonaise, ainsi que par la forte présence du corbeau dans ces deux cultures.
Une rencontre littéraire avec Corinne Atlan, traductrice et spécialiste du Japon, sera organisée autour de son livre "Haïkus de Kyoto". Parmi les temps forts figurent également des échanges avec les auteurs Sophie Gallé-Soas, Guillaume Gagnière et Florence Marville.
Le public pourra prendre part à des ateliers de calligraphie, d'haïkus, d'origami et à une cérémonie du thé. De plus, un "popup store" sera dédié à l'artisanat japonais.
Patronné par l'Ambassade du Japon en Suisse, l'événement prendra place dans différents lieux à Grandson jusqu'au 28 mai 2025. Le vernissage de l'exposition est programmé le 1er mai à l'Ancien Couvent des Cordeliers.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
L'UNIGE propose un nouveau festival culturel ouvert au public
Carac est le nom qui a été donné au nouveau festival culturel de l'Université de Genève (UNIGE). La manifestation se déroule jusqu'au 25 mai. A l'initiative des associations et troupes universitaires, elle propose des dizaines d'événements dans divers lieux.
Carac Festival s'adresse tant à la communauté universitaire qu'au grand public, indique l'UNIGE dans un communiqué. La grande majorité des événements programmés est gratuite et ouverte à tous. Le public aura le choix entre du théâtre, de la danse, des concerts, du cinéma, des ateliers d'arts manuels, des jeux et une exposition.
Le choeur des musiques actuelles donnera une représentation au Temple de la Madeleine. Le choeur de gospel, lui, réchauffera les âmes au Temple de Plainpalais, qui abritera aussi une soirée cabaret. Le choeur de l'Université, pour sa part, aura les honneurs de la scène du Victoria Hall.
L'UNIGE compte près de 150 associations étudiantes actives dans de nombreux domaines. Ces structures ont pour but premier de favoriser l'échange et l'émulation au sein de l'institution.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Le Tessino-Neuchâtelois Luca Brunoni écrit désormais en français
Le Tessinois Luca Brunoni continue sa route d'écrivain, même s'il est toujours professeur de droit à la HEG de Neuchâtel. Après le succès de "Les silences" paru en 2023 et traduit de l'italien, il vient de sortir "En surface", son premier roman rédigé directement en français.
"Mon premier jet était en italien. Ma langue maternelle permet à l'écriture de fuser et de donner un rythme et ensuite, lorsque l’histoire est en place, je retravaille le tout en français", a déclaré à Keystone-ATS Luca Brunoni.
Avec "En surface", son premier roman écrit directement en français le 2e publié par Finitude, Luca Brunoni décrit le réveil d'une femme endormie qui vivait en surface et qui se demande si elle doit livrer son fils à la justice. L'intrigue principale se passe autour du lac, non situé par l'auteur, mais qui pourrait correspondre à celui de la Vallée de Joux (VD).
Les traitements, infligés par le passé aux personnes déclassées par la société, hantent les romans du Tessinois. Dans "les silences", la thématique des enfants placés chez des paysans d'un village de montagne était mise en lumière et dans "En surface" est abordée la question des filles mères, dont on donnait les enfants à l'adoption.
Plusieurs solitaires ou marginaux gravitent dans le roman, dont certains logent dans un camping d'une petite station touristique hors saison. Le livre se lit facilement avec des dialogues bien menés, des personnages attachants et une intrigue qui donne envie au lecteur d'avancer dans l'histoire.
En lice pour plusieurs prix
Le roman a eu un bon accueil au Festival du livre de Paris. Il est en lice pour plusieurs prix littéraires.
Les livres de Luca Brunoni s’insèrent dans l’univers du roman noir, même si ce ne sont pas des thrillers et même s'ils ne sont pas forcément très sombres. Avant "En surface", l'écrivain a sorti "Indelebile", écrit en italien, qui évoque la situation de Lugano, au début des années 2000, où il y avait alors de gros problèmes de trafic de drogue.
La version originale de "Les silences", en italien, a gagné le prix Leggimontagna et a connu une certaine notoriété. Il a tapé dans l'oeil de l'écrivain Joseph Incardona, qui a proposé à sa maison d'édition Finitude, basée à Bordeaux (F), de le traduire en français.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
-
LausanneIl y a 3 jours
Les enfants peuvent tester leurs mouvements au Musée Olympique
-
LausanneIl y a 3 jours
Vaud: quatre personnes arrêtées après un brigandage dans un hôtel
-
HockeyIl y a 3 jours
La chance du champion
-
VaudIl y a 2 jours
Marché aux plantons dimanche prochain à Vevey
-
VaudIl y a 3 jours
Vevey organise samedi prochain sa journée des mobilités
-
LausanneIl y a 3 jours
Lausanne: la rue Marterey et la Coop fermées pendant deux heures
-
SuisseIl y a 3 jours
Une rente de cinq ans en Suisse grâce à l'Eurodreams
-
CultureIl y a 2 jours
Le Tessino-Neuchâtelois Luca Brunoni écrit désormais en français