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Culture

A Londres, des militants écologistes s'en prennent à un Velázquez

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Deux jeunes militants se sont introduits lundi à la National Gallery de Londres et ont pris pour cible la "Vénus au miroir" de Diego Velázquez. (© KEYSTONE/AP)

Des militants du mouvement écologiste Just Stop Oil ont brisé lundi à la National Gallery de Londres la vitre de protection d'un tableau de Velázquez, multipliant les actions choc contre les projets du gouvernement britannique dans les énergies fossiles.

L'organisation aux méthodes controversées a lancé depuis une semaine un mois de mobilisation pour l'arrêt immédiat des nouveaux projets pétroliers et gaziers au Royaume-Uni, à contre-courant de la politique de l'exécutif conservateur qui souhaite au contraire encourager la production d'hydrocarbures.

La seule journée de lundi a été marquée, selon la police, par une centaine d'arrestations de membres du mouvement, désormais familier des tribunaux.

Opération la plus spectaculaire: deux militants, âgés de 20 et 22 ans, se sont introduits à la National Gallery vers 10H45 (11h45 en Suisse) et ont frappé au marteau la protection de la "Vénus au miroir", toile connue au Royaume-Uni sous le nom de "Rokeby Venus", a indiqué dans un communiqué l'organisation.

Lacéré en 1914

Le tableau de Diego Velázquez visé, qui date du milieu du XVIIe siècle, est considéré comme l'unique nu restant du peintre espagnol. En 1914, il avait été lacéré au hachoir par la suffragette canadienne Mary Richardson.

Elle protestait alors contre l'emprisonnement d'une autre militante pour le droit de vote des femmes au Royaume-Uni.

"Les femmes n'ont pas eu le droit de vote par les urnes. L'heure n'est plus aux paroles mais aux actes", ont déclaré les militants après leur action, selon Just Stop Oil.

La National Gallery a confirmé l'action, précisant avoir évacué les visiteurs de la salle et appelé la police, tandis que le tableau a été retiré pour être examiné par les conservateurs du musée.

La police de Londres a indiqué avoir arrêté les deux militants pour dégradation.

"Meilleur futur"

L'an dernier, des militants de Just Stop Oil avaient déjà visé la National Gallery, jetant de la soupe à la tomate sur les "Tournesols" de Van Gogh, ainsi que le musée Mauritshuis de La Haye où ils s'étaient collés à la vitre de "La Jeune Fille à la Perle", de Vermeer. Dans les deux cas, les toiles étaient protégées par des vitres et n'avaient pas subi de dégâts.

L'organisation s'en prend le plus souvent aux automobilistes en bloquant la circulation et s'est attiré l'hostilité du gouvernement conservateur britannique qui a durci la législation pour empêcher leurs actions.

Lundi, une centaine de manifestants ont été arrêtés pour avoir entravé la circulation près de Downing Street, et 25 autres, des "mères et grands-mères" réclamant "un futur meilleur pour leurs enfants", ont été arrêtées pour le même motif entre Whitehall et Trafalgar Square, quartier de la capitale où se trouvent les principaux ministères.

Just Stop Oil a toutefois nié que les manifestants aient voulu s'en prendre au Cénotaphe - un monument commémoratif érigé à la fin de la Première guerre mondiale - comme l'en ont accusé plusieurs élus. Les militants, selon elle, ont été déplacés près du site par la police elle-même.

Nouvelles licences d'exploitation

Ces nouvelles actions interviennent alors que l'exécutif a décidé d'attribuer des nouvelles licences d'exploration et de forage d'hydrocarbures en mer du Nord, ce qui lui vaut d'être accusé de revenir sur ses engagements climatiques.

Il a annoncé lundi vouloir inscrire dans la loi l'examen de potentielles nouvelles licences tous les ans, au nom de la sécurité énergétique.

Le gouvernement assure ne pas renoncer à son objectif de neutralité carbone en 2050 mais veut le faire de manière "pragmatique" et "réaliste", expliquant que les Britanniques vont continuer de consommer pétrole et gaz dans les années à venir et ne pas vouloir dépendre d'"Etats hostiles" pour s'approvisionner.

Ce revirement récent du Premier ministre Rishi Sunak, qui se pose désormais en défenseur des automobilistes, a été commenté par de nombreux politologues comme une manière, à l'approche des élections attendues l'année prochaine, de répondre aux inquiétudes de l'électorat populaire et de se démarquer de l'opposition travailliste, qui veut investir massivement dans les énergies vertes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Donald Trump, personnalité la plus médiatisée en France en 2025

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Selon une étude, le président américain Donald Trump a été plus médiatisé en France en 2025 que le président français Emmanuel Macron (archives). (© KEYSTONE/AP Pool EPA/YOAN VALAT)

Le président américain Donald Trump est la personnalité dont les médias ont le plus parlé en France en 2025, selon une étude publiée vendredi. Cette première place revient d'ordinaire au chef de l'État français.

"Pour la première fois depuis le lancement de cette étude en 2013, ce n'est pas le président français en exercice qui est la personnalité la plus citée dans les médias du pays", souligne le quotidien régional Ouest-France dans l'article qui accompagne les résultats d'un baromètre réalisé par Tagaday, plateforme de veille sur les médias.

Selon ces résultats, Donald Trump "a vu son nom écrit ou prononcé dans près d'un million de contenus en 2025 (précisément 947'294) contre 671'125 pour" Emmanuel Macron, deuxième.

Le top 5 est complété par l'ex-Premier ministre français François Bayrou, le président russe Vladimir Poutine et l'ex-ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Marine Le Pen, présidente des députés d'extrême droite Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, est la seule femme du top 10 (8e). Le top 20 n'en compte que deux (l'autre est la chanteuse française Santa (19e) et le top 50 que neuf. Le capitaine de l'équipe de France de foot, Kylian Mbappé, est le premier sportif (13e).

La politique domine ce classement: le top 50 compte trente figures politiques nationales ou étrangères, contre douze issues de la culture et des médias, six du sport et deux du monde économique et des affaires.

Ce classement des 1000 personnalités les plus médiatisées dans la presse française a été réalisé du 1er janvier au 15 décembre. Il est fondé sur l'analyse informatique de plus de 5500 programmes d'information (diffusés par 410 chaînes et stations TV/radio pour une moyenne de 2400 heures quotidiennes) et d'une sélection de 3000 publications de presse écrite (papier et en ligne).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Les liens étroits entre mode et cinéma à la Cinémathèque suisse

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Katharine Hepburn incarne une héritière moderne et fantasque dans "L'impossible Monsieur Bébé" (archives). (© KEYSTONE/AP)

Depuis ses débuts, le septième art entretient une relation étroite avec la mode. La Cinémathèque suisse, à Lausanne, y consacre un large cycle, avec une quarantaine de films des années 1930 à aujourd'hui.

Une soirée spéciale est proposée le 14 janvier autour de la projection de "Prêt-à-porter" de Robert Altman (1994). Cette satire du monde de la mode fait défiler des stars du cinéma (Julia Roberts, Kim Basinger, Lauren Bacall, Sophia Loren), des couturiers et des top models. La séance sera présentée par Marco Costantini, directeur du mudac, qui consacre actuellement deux expositions à la mode et au textile.

Le cycle proprement dit démarre dès le 1er janvier avec "Vacances romaines" (1953) de William Wyler. Audrey Hebburn, alors quasiment inconnue, est habillée avec les créations de la costumière Edith Head, qui sera récompensée par un oscar pour ce film.

Dans "Morocco" (1930) de Josef von Sternberg, Marlene Dietrich crève l'écran parée des vêtements iconiques dessinés par Travis Banton. "Falbalas" (1944) de Jacques Becker, avec Micheline Presle, décrit la vie d'un grand atelier de couture à Paris sous l'Occupation.

Sur grand écran, les costumes reflètent les codes vestimentaires d'une époque, réinventent les habits du passé et imaginent ceux du futur. Ils élèvent parfois actrices et acteurs au rang d’icônes.

Modernité de Katharine Hepburn

Dans "L'impossible Monsieur Bébé" (1938) d'Howard Hawks, Katharine Hepburn, héritière excentrique, incarne un modèle de femme émancipée, dont témoigne la modernité des costumes créés pour elle par Howard Greer. Dans "Annie Hall" (1977), de Woody Allen, Diane Keaton a choisi elle-même des tenues masculines, créant un look androgyne avec pantalon taille haute, chemise blanche et cravate.

Les grandes maisons de couture s'invitent volontiers à l'écran: Coco Chanel contribue aux costumes de la "Règle du jeu" (1939) de Jean Renoir. Marlene Dietrich porte des tenues Christian Dior dans "Le Grand Alibi" (1949) d'Alfred Hitchcock. Certaines stars entretiennent une relation particulière avec un couturier, comme Audrey Hepburn avec Givenchy ou Catherine Deneuve avec Yves Saint Laurent, qui l'habille dans "Belle de jour" (1967) de Luis Buñuel.

Brando en perfecto

La mode est aussi un vecteur d’identité et de narration. Le cinéma illustre ainsi les mutations de la société, comme dans "L'équipée sauvage" (1954) où Marlon Brando se glisse dans la peau d'un motard. Les vêtements de Brigitte Bardot, dans "Et Dieu... créa la femme" (1956) de Roger Vadim, influenceront la mode de la seconde partie des années 1950.

En prélude à certaines projections, la Cinémathèque propose de brefs avant-programmes composés de petites pépites issues des archives de l’institution. Ces films restaurés traitent de la mode en Suisse, à l’image de sujets du Ciné-Journal ou de courts-métrages muets.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le chanteur Barry Manilow atteint d'un cancer du poumon

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Barry Manilow, ici en concert au Tribeca Film Festival en 2017, a annoncé être atteint d'un cancer du poumon (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/CHARLES SYKES)

Le chanteur et compositeur américain Barry Manilow, 82 ans, interprète notamment de succès comme "Copacabana" ou "Mandy", a annoncé lundi sur ses réseaux sociaux souffrir d'un cancer du poumon. Il prévoit une opération prochaine.

Dans un post sur Instagram, le chanteur a indiqué qu'une IRM prescrite après une longue bronchite "a découvert une tumeur cancéreuse dans (son) poumon gauche qui nécessite d'être retirée". "C'est un coup de chance (et un excellent médecin) qui ont permis qu'elle soit détectée aussi tôt", a-t-il dit.

Le chanteur a précisé qu'il allait subir une intervention chirurgicale et qu'en conséquence il annulait ses concerts prévus jusqu'en janvier. "Les médecins ne pensent pas que (la tumeur) se soit propagée et je passe des tests pour confirmer leur diagnostic", a ajouté le chanteur. "Pas de chimio, pas de radiothéraphie, juste du bouillon de poule et des rediffusions de la série 'I love Lucy'", a-t-il plaisanté.

La carrière de Barry Manilow s'étend sur six décennies. Il a connu de grand succès dans les années 1970 avec des titres comme "Mandy" ou "Copacabana". Il a fait part de son souhait de revenir sur scène à la mi-février 2026.

"Je compte les jours avant de retourner dans mon deuxième chez-moi au Westgate Las Vegas pour nos concerts du week-end de la Saint-Valentin les 12-13-14 février", a-t-il déclaré dans son communiqué. "Quelque chose me dit que ce week-end de février va être une sacrée fête!", a-t-il conclu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Spotify affirme que des activistes ont piraté son catalogue

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Spotify dit avoir mis en place de nouvelles mesures de sécurité (archives). (© KEYSTONE/AP/Patrick Semansky)

Le service de streaming musical Spotify a annoncé lundi avoir désactivé les comptes d'un groupe de pirates informatiques, qui affirmait avoir "sauvegardé" des millions de fichiers musicaux et de métadonnées de la plateforme.

Le groupe Anna's Archives avait déclaré sur un blog avoir sauvegardé 86 millions de titres Spotify et les métadonnées de 256 millions de titres, un processus appelé "scraping", afin de créer "des archives de préservation" musicales ouvertes.

Anna's Archives affirme que les 86 millions de titres musicaux représentaient plus de 99,6% des écoutes sur Spotify et que les copies de métadonnées représentaient 99,9% de tous les titres disponibles sur Spotify.

Archives musicales gratuites

Cette faille, qui n'a pas d'impact pour les utilisateurs de Spotify, signifie, en théorie, que n'importe qui peut utiliser ces informations pour constituer ses propres archives musicales gratuites, bien qu'en pratique, on puisse être rapidement poursuivi par les détenteurs des droits.

"Spotify a identifié et désactivé les comptes d'utilisateurs malveillants qui se livraient à un 'scraping' illégal", a indiqué la société suédoise dans un communiqué. "Nous avons mis en place de nouvelles mesures de sécurité contre ce type d'attaque contre les droits d'auteur et surveillons activement les activités suspectes", a assuré la société.

"Depuis le premier jour, nous sommes engagés au côté de la communauté artistique contre le piratage et travaillons activement avec nos partenaires de l'industrie de la musique pour protéger les créateurs et défendre leurs droits", a-t-elle souligné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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