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Le maire d'Istanbul démis et incarcéré - contestation

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Champion de l'opposition turque, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu (au centre) incarnait jusqu'ici la principale menace du président Recep Tayyip Erdogan (archives). (© KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN)

Le maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu a été suspendu de ses fonctions et incarcéré dimanche pour "corruption". Cela après son arrestation qui a déclenché une vague de contestation inédite à travers la Turquie depuis douze ans.

Dimanche, comme tous les soirs depuis mercredi, des dizaines de milliers de manifestants ont envahi la place de la mairie d'Istanbul sous une forêt de drapeaux. Mais les visages sont apparus graves.

"Vous serez vaincus!" a lancé à la tribune l'épouse du maire, Dilek Imamoglu, en direction des autorités. "Ce que vous avez fait à Ekrem a touché un point sensible qui nous rappelle à tous vos injustices".

"Exécution sans procès"

L'édile, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été conduit à la prison de Silivri, à l'ouest d'Istanbul, a indiqué son parti, ainsi que plusieurs coaccusés.

Suspendu de ses fonctions, il a dénoncé "une exécution sans procès", dans un message transmis par ses avocats, appelant "la nation à lutter".

Plébiscite

La primaire symbolique que son parti, le CHP, a maintenu dimanche a viré au plébiscite avec quinze millions de votants en sa faveur dont 13,2 millions de personnes extérieures au CHP, selon le premier décompte communiqué par la municipalité.

Ekrem Imamoglu, seul candidat en lice, devait être initialement être investi dimanche comme candidat à la prochaine élection présidentielle en 2028.

Un juge a ordonné dimanche matin son incarcération, qualifiée de "coup d'Etat politique" par le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), la première force d'opposition à laquelle appartient M. Imamoglu. Ses avocats ont annoncé qu'ils feraient appel de cette décision.

Prison et présidence

Le juge qui a ordonné le placement en détention du maire pour "corruption", a en revanche rejeté un ordre de détention pour "terrorisme". "Ekrem Imamoglu est en route vers la prison mais il est aussi en route vers la présidence", a lancé Özgür Özel, le chef du CHP.

Le parti de Mustafa Kemal, le père de la République turque, avait à dessein maintenu la primaire en signe de solidarité avec le maire. Face à l'ampleur de la mobilisation, les opérations ont dû être prolongées de plus de trois heures et des bulletins réimprimés, a-t-il annoncé.

"Nous sommes venus soutenir notre maire. Nous sommes toujours derrière lui", a déclaré à l'AFP Kadriye Sevim, une participante à Istanbul. Mais la même ferveur s'est propagée d'est en ouest, de Diyabakir à Edirne.

Saluant le résultat de la consultation, M. Imamoglu a promis que le temps des "urnes viendra: la nation donnera à ce gouvernement une gifle inoubliable", dans une déclaration transmise par la municipalité.

Incidents

Chaque soir depuis mercredi, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent à Istanbul à l'appel du CHP. De nouveaux incidents ont éclaté dimanche soir entre manifestants et policiers, avec usage de gaz lacrymogène.

Le gouvernorat d'Istanbul a prolongé une interdiction de rassemblements jusqu'à mercredi soir et tenté de restreindre les accès à la métropole des personnes soupçonnées de vouloir les rejoindre.

Mais la vague de protestation déclenchée par l'arrestation de M. Imamoglu s'est répandue à travers la Turquie, atteignant une ampleur inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, en 2013, parti de la place Taksim d'Istanbul.

Comptes sur X fermés

De nombreux jeunes gens, trop jeunes lors de ces manifestations, y font référence avec leur pancartes, se présentant comme les enfants des "maraudeurs", un terme désuet utilisé à l'époque par M. Erdogan.

Au moins 55 des 81 provinces turques ont été gagnées par le mouvement, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte effectué samedi par l'AFP.

Outre des centaines d'arrestations dans neuf villes, le réseau social X a annoncé dimanche soir qu'Ankara avait aussi demandé la fermeture de plus de 700 comptes jugés hostiles, "organismes de presse, journalistes, personnalités politiques, étudiants et autres..." selon l'équipe de communication du réseau.

"Les manifestations vont se poursuivre (...). La nation est debout et ne pliera pas", a prédit à l'AFP Ayten Oktay, une pharmacienne de 63 ans interrogée à Istanbul, où deux maires d'arrondissement ont été arrêtés en même temps que M. Imamoglu.

Le conseil municipal d'Istanbul élira un maire adjoint mercredi, a annoncé le gouvernorat. "Nous continuerons à lutter", a assuré à Ankara Ercan Basal, un psychologue de 53 ans, exhortant le gouvernement à "revenir sur cette erreur".

En réponse à la contestation, le président Erdogan, qui a lui-même été maire d'Istanbul dans les années 90, a juré de ne pas céder à la "terreur de la rue", tandis que Paris et Berlin ainsi que les maires de plusieurs grandes autres villes européennes ont condamné cette semaine l'arrestation de M. Imamoglu.

Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire de M. Erdogan en ravissant en 2019 Istanbul au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du chef de l'Etat, qui gardait la main sur cette métropole avec son camp depuis vingt-cinq ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Avant l'Aïd, les talibans libèrent près de 2500 prisonniers

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Les prisonniers ont été libérés avant la fête de l'Aïd, qui marque la fin du ramadan. (© KEYSTONE/EPA/SAMIULLAH POPAL)

Les autorités talibanes en Afghanistan ont libéré près de 2500 prisonniers avant la fête de l'Aïd, marquant la fin du ramadan, a annoncé samedi la Cour suprême. L'ONU avait mis en garde contre l'augmentation de la population carcérale dans ce pays.

Selon un message posté sur X, "2463 prisonniers éligibles à l'amnistie ont été libérés, tandis que 3152 autres ont bénéficié de réductions de peine", conformément à un décret du chef suprême des talibans.

Le nombre exact de prisonniers détenus par les différents organes de sécurité en Afghanistan n'est pas connu, mais un porte-parole du Bureau de l'administration pénitentiaire (OPA) a précisé samedi à l'AFP qu'entre 11'000 et 12'000 condamnés étaient sous sa garde.

Environ le même nombre est en détention dans l'attente d'un procès, d'une condamnation ou d'un appel, a ajouté ce porte-parole, Mohamad Nasim Lalahand. La libération de prisonniers condamnés pour des délits mineurs est une pratique courante à l'approche de la fête de l'Aïd el-Fitr, qui devrait débuter dimanche ou lundi.

"Pression insoutenable"

L'année dernière, les autorités talibanes, au pouvoir depuis 2021, avaient libéré quelque 2800 prisonniers avant la fin du ramadan, selon les médias locaux. En octobre dernier, la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) avait souligné avoir été informée par l'OPA que la population carcérale augmentait, "le nombre de détenus admis chaque jour étant supérieur au nombre de détenus libérés".

La MANUA a mis en garde contre le nombre élevé d'arrestations et les longues peines d'emprisonnement qui exercent une "pression insoutenable sur les installations pénitentiaires" afghanes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Un Genevois nommé à la tête du MoMA à New York

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"La Nuit étoilée" de Van Gogh est l'une des nombreuses oeuvres qui figurent la collection du MoMA (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Genevois Christophe Cherix a été nommé nouveau directeur du Musée d'art moderne de New York (MoMA). Il prendra ses fonctions en septembre.

Christophe Cherix a été élu à l'unanimité, précise l'institution dans un communiqué publié vendredi. La présidente du conseil d'administration Marie-Josée Kravis y souligne le "brillant leadership" de M. Cherix en matière de conservation de l'art moderne et contemporain, ainsi que "sa connaissance approfondie et sa passion pour la collection du MoMA".

Christophe Cherix a rejoint le MoMA en 2007. Depuis, il y a organisé de nombreuses expositions, dont "Betye Saar: Legends of Black Girl's Window" en 2019, "Yoko Ono: One Woman Show, 1960-1971" en 2015, "Contemporary Art from the Collection" en 2010 et "ED RUSHA/NOW THEN" l'année dernière.

Avant de rejoindre le MoMA, Christophe Cherix avait été conservateur du Cabinet des estampes au Musée d'art et d'histoire de Genève. Agé de 55 ans, il remplacera Glenn Lowry, qui s'en ira après trois décennies à la tête de l'institution.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Des centaines de milliers de personnes mobilisées en Turquie

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Une énorme foule a pris forme à Istanboul samedi. (© KEYSTONE/EPA/TOLGA BOZOGLU)

Plusieurs centaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Istanbul, à l'appel du CHP, le parti d'opposition du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu. Elles ont dénoncé son arrestation, malgré la répression qui continue de s'abattre sur les protestataires.

La foule s'est retrouvée à la mi-journée sous un ciel bleu sur la rive asiatique de la métropole "pour poursuivre la marche vers le pouvoir", selon l'appel du chef du Parti républicain du peuple (CHP), Özgür Özel, qui a estimé à 2,2 millions le nombre de manifestants.

Parmi eux, une femme de 82 ans portant un foulard, une photo d'Imamoglu et le drapeau turc, confie "ne pas avoir peur: je n'ai qu'une vie, je suis prête à la sacrifier pour ce pays". Mais elle refuse de donner son nom, "au cas où ils viendraient frapper à ma porte".

"C'est un homme honnête, c'est lui qui sauvera la république turque", déclare-t-elle à propos du maire qui a été arrêté puis emprisonné dans le cadre d'une enquête pour corruption, sur la base d'accusations largement considérées comme fallacieuses.

Les manifestants, munis du drapeau turc et de portraits de Mustafa Kemal Atatürk, le père de la nation, scandent "Taksim est partout, la résistance est partout!" en référence à la place stambouliote, épicentre du vaste mouvement de contestation de Gezi en 2013. Parmi eux: l'épouse, la mère et les deux fils d'Ekrem Imamoglu.

Rassemblements réguliers

"Nous sommes ici pour notre patrie. C'est nous, le peuple, qui élisons nos gouvernants", insiste Melis Basak Ergun, 17 ans, en jurant que les manifestants ne se laisseraient jamais intimider "par la violence ou les gaz lacrymogènes".

L'arrestation de M. Imamoglu le 19 mars a déclenché une vague de protestations inédite en plus d'une décennie à travers la Turquie, mobilisant des dizaines de milliers de manifestants chaque soir dans les rues, jusqu'à lundi soir.

Depuis, le parti a cessé de convoquer la foule devant la municipalité. Mais dans un entretien au quotidien français Le Monde, daté de samedi, Özgür Özel, devenu le porte-voix de l'opposition, annonce la tenue de rassemblements réguliers à venir.

Rappelant qu'ils ont été interdits par les autorités dès l'arrestation du maire, le chef du parti kémaliste se dit prêt à "prendre le risque de passer huit, dix ans en prison s'il le faut. Parce que si nous ne repoussons pas cette tentative de coup d'Etat, il en sera fini des urnes".

Un test avant l'Aïd

"J'ai participé aux rassemblements devant l'hôtel de ville pendant quatre jours avec des étudiants de l'université. Je leur ai dit de ne pas céder", déclare à l'AFP un manifestant de 78 ans, Cafer Sungur. "J'ai été emprisonné dans les années 1970, mais à l'époque, il y avait une justice. Aujourd'hui, on ne peut plus parler de justice".

Le CHP s'apprêtait à investir M. Imamoglu comme son candidat pour la prochaine présidentielle prévue en 2028 quand il a été arrêté le 19 mars et envoyé en prison cinq jours plus tard. En ce début du long week-end de l'Aïd el Fitr, qui sera célébré dimanche pour marquer la fin du ramadan, le rassemblement de samedi a donc valeur de test pour l'opposition alors que de nombreux stambouliotes auront quitté la ville pour être en famille.

D'autant que le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé cette semaine l'octroi de neuf jours de congés aux fonctionnaires et institutions publiques. Si les jeunes et les étudiants surtout ont tenté de poursuivre la mobilisation, la répression qui continue avec des arrestations, chez eux à l'aube, de manifestants, journalistes, avocats pourrait rebuter les plus déterminés.

Rien qu'à Istanbul, 511 étudiants avaient déjà été interpellés vendredi, dont 275 incarcérés, selon l'avocat Ferhat Güzel, pour qui "ce nombre est probablement beaucoup plus élevé".

Arrestations de journalistes

Selon les derniers chiffres officiels, plus de 2000 personnes ont été arrêtées dont 260 avaient été incarcérées. Vendredi soir, le journaliste suédois Joakim Medin, interpellé jeudi à sa descente d'avion, a été placé en détention dans une prison d'Istanbul, a affirmé le rédacteur en chef de son journal Dagens UTC, Andreas Gustavsson.

Selon les médias turcs le reporter est accusé d'avoir "insulté le président" turc et d'être "membre d'une organisation terroriste armée". "Je sais que ces accusations sont fausses, 100% fausses", a insisté pour sa part M. Gustavsson sur X.

Avant M. Medin, un reporter de la BBC, Mark Lowen a été expulsé "pour trouble à l'ordre public". Au moins douze journalistes turcs ont été arrêtés dans la semaine. La plupart ont été libérés, mais restent accusés d'avoir participé à des manifestations interdites qu'ils couvraient pour leur média, dont un photographe de l'AFP, Yasin Akgül, qui a dit craindre "une volonté d'empêcher les journalistes de faire leur travail".

Vendredi, l'avocat du maire d'Istanbul, Mehmet Pehlivan, a été "arrêté pour des motifs inventés de toutes pièces", selon M. Imamoglu, puis remis en liberté dans la soirée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le ministère de la Santé du Hamas annonce 921 morts

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Les bombardements israéliens ont repris le 18 mars. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a indiqué samedi que 921 personnes avaient été tuées dans le territoire palestinien depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars. 25 ont été tuées au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50'277 morts dans la bande de Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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