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En Hongrie, adoption d'une loi pour interdire la Marche des fiertés

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Viktor Orban a conseillé aux organisateurs de la Marche des fiertés de ne pas prendre la peine de préparer le défilé de cette année (archives). (© KEYSTONE/AP/Anna Szilagyi)

Le Parlement hongrois a adopté mardi une loi pour bannir la Marche des fiertés. Ce vote marque une escalade dans la politique du Premier ministre nationaliste Viktor Orban visant à restreindre les droits des personnes LGBT+.

Le texte "interdit la tenue d'un rassemblement qui violerait la législation" de 2021, selon laquelle il n'est pas possible de promouvoir auprès des mineurs "l'homosexualité et le changement de sexe".

Soumis seulement la veille, il a été adopté via une procédure exceptionnelle à une large majorité par la coalition au pouvoir soutenue par des députés d'extrême droite (136 voix pour, 27 contre). L'opposition a perturbé le vote en allumant des fumigènes et en diffusant l'hymne russe dans l'hémicycle.

La législation, qui modifie la loi sur la liberté de réunion, vise à garantir que seuls les événements "respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu". Pour les organisateurs de la parade, prévue cette année le 28 juin, c'est "une étape supplémentaire dans la fascisation de la société".

"Depuis notre enfance, nous devons lutter pour être acceptés et bénéficier de droits égaux. La Marche des fiertés porte ce combat de tous les jours dans la lumière", ont-ils réagi, dénonçant "la tentative du pouvoir de les déshumaniser".

Les participants au défilé s'exposent à une amende pouvant aller jusqu'à 500 euros, somme "qui sera reversée aux fins de protection de l'enfance". Avec la possibilité pour la police d'identifier les contrevenants via des outils de reconnaissance faciale.

Malgré cette menace, les gens "ont envie de venir et d'afficher leur soutien à la communauté", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Marche, Mate Hegedus. "Nous n'allons pas nous laisser intimider par le gouvernement qui cherche un bouc émissaire", a-t-il insisté.

"Sans équivalent dans l'UE"

Enhardi par l'arrivée à la Maison Blanche de son allié Donald Trump, M. Orban ne cesse de durcir son discours et l'arsenal législatif. Il a traité samedi ses ennemis politiques, juges, médias et ONG de "punaises", promettant "d'éliminer cette armée de l'ombre".

Des révisions constitutionnelles sont aussi au programme, dans le but d'expulser les binationaux jugés traîtres à la nation ou encore de stipuler qu'une personne est "soit un homme, soit une femme".

Cette offensive intervient dans un contexte préélectoral tendu, M. Orban faisant face à un défi inédit en 15 ans de règne en la personne d'un connaisseur des arcanes du système devenu farouche critique, Peter Magyar.

"Il est très facile de gagner des voix en restreignant les droits d'une telle minorité dans une société très conservatrice", analyse pour l'AFP Szabolcs Hegyi, de l'association des libertés civiles TASZ.

Même si la loi entend surtout "dissuader les gens de participer", l'expert met en garde contre une interdiction sur le modèle russe, "sans équivalent dans l'UE" et "totalement contraire à la Charte européenne des droits fondamentaux".

Où "va-t-on s'arrêter?", s'inquiète-t-il. Si l'on modifie la liberté de réunion pour "l'adapter à des intérêts politiques, on risque d'arriver à une situation où virtuellement personne ne pourra manifester à l'exception de ceux favorables au gouvernement".

Dans son discours sur l'état de la nation en février, Viktor Orban avait "conseillé aux organisateurs de la Marche des fiertés de ne pas prendre la peine de préparer le défilé de cette année: c'est une perte d'argent et de temps".

Depuis son retour au pouvoir en 2010, le dirigeant proche du Kremlin est accusé par la grande majorité de ses alliés européens d'avoir progressivement porté atteinte à l'État de droit. Ce qui lui vaut plusieurs procédures de la part de Bruxelles et notamment le gel de plusieurs milliards d'euros de fonds européens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Feux en Corée du Sud: bilan en hausse et reprises des flammes

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Plus de 2900 maisons ont été détruites dans les feux en Corée du sud, qui ont déjà fait 29 victimes, selon un dernier bilan (archives). (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

Les autorités sud-coréennes ont déployé samedi des hélicoptères pour lutter contre la reprise des flammes dans une zone du sud-est du pays, selon un responsable des services forestiers.

Les flammes sont reparties tôt samedi matin à Angong, ville de la province du Gyeongsang du Nord (sud-est), poussant les autorités à déployer huit hélicoptères dans cette zone, selon cette source.

Les pompiers, aidés par la pluie, étaient pourtant parvenus à éteindre vendredi le principal incendie de la région.

"Il semble que les braises se soient ravivées", a précisé le responsable des services forestiers, ajoutant qu'il était prévu "de déployer davantage d'hélicoptères dans la zone d'Andong".

Le bilan de ces incendies de forêt, qui ont débuté le week-end dernier, s'est par ailleurs alourdi à 29 morts et 40 blessés, dont 10 grièvement.

Plus de 2900 maisons ont été détruites, selon un dernier bilan, et un responsable a déclaré jeudi que quelque 35'000 hectares de forêt étaient partis en fumée.

Le plus meurtrier

Il s'agit des feux de forêt les plus meurtriers et destructeurs jamais enregistrés en Corée du Sud, après le brasier d'avril 2000 qui avait consumé 23'913 hectares sur la côte est.

Les feux ont détruit plusieurs sites historiques, notamment le complexe du temple de Gounsa à Uiseong, dont la construction remonterait au VIIe siècle.

La plupart des victimes de l'incendie, qui a frappé les zones rurales d'Andong et d'Uiseong, étaient âgées de 60 à 80 ans, selon les services forestiers sud-coréens.

Parmi les victimes figurent également un pilote dont l'hélicoptère s'est écrasé mercredi alors qu'il était engagé contre le feu, ainsi que quatre pompiers et d'autres membres des opérations de secours qui ont perdu la vie après avoir été piégés par les flammes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Séisme: le bilan en Birmanie bondit à près de 700 morts (junte)

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A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, de nombreux immeubles sont en ruines après le puissant séisme. (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

Le puissant séisme de magnitude 7.7, qui a frappé vendredi le centre de la Birmanie, a tué au moins 694 personnes et blessé 1670 autres dans le pays, a indiqué samedi la junte, dans un nouveau bilan fortement revu à la hausse.

Les autorités militaires ont lancé vendredi un appel à l'aide internationale, démarche exceptionnelle, devant l'ampleur des dégâts humains et matériels.

Le pouvoir militaire a décrété l'état d'urgence dans six régions touchées, dont celle de Mandalay, la deuxième ville du pays, proche de l'épicentre, où les premières remontées d'informations laissent craindre des destructions de grande échelle.

L'équipe de communication de la junte a confirmé 694 morts et 1670 blessés rien que dans la région de Mandalay.

Les moyens de communication étant endommagés, dans un pays rendu exsangue par le conflit civil qui dure depuis le coup d'Etat du 1er février 2021, l'étendue des dégâts reste encore à déterminer, et le bilan pourrait encore s'aggraver.

A Mandalay, des photos de l'AFP montrent de nombreux immeubles en ruines. Un résident, joint au téléphone, a dit à l'AFP qu'un hôpital et un hôtel avaient été détruits, parmi d'autres édifices, ajoutant que la ville manquait cruellement de secouristes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Au moins quatre morts dans une attaque de drones à Dnipro

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Une attaque russe de drones a tué au moins quatre personnes et blessé 19 autres dans la ville ukrainienne de Dnipro (centre-est) dans la nuit de vendredi à samedi. (© KEYSTONE/EPA/ARSEN DZODZAIEV)

Une attaque russe de drones a tué au moins quatre personnes et blessé 19 autres dans la ville ukrainienne de Dnipro (centre-est), dans des frappes qui ont endommagé des immeubles et provoqué un incendie, selon les autorités.

Dans la nuit de vendredi à samedi, la Russie a envoyé "plus de deux dizaines de drones sur la ville", a écrit Sergueï Lissak, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, sur la messagerie Telegram.

"Plusieurs immeubles de Dnipro ont été endommagés lors de l'attaque des drones dans la soirée. Des incendies ont éclaté dans près d'une douzaine de maisons", a-t-il indiqué.

"Des garages et des stations-service ont pris feu", a-t-il ajouté, précisant que "les sauveteurs ont réussi à circonscrire l'incendie dans un complexe d'hôtels et de restaurants".

Le président américain Donald Trump pousse le Kremlin et Kiev à accepter un cessez-le-feu après plus de trois ans de combats meurtriers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Washington formalise le démantèlement de USAID d'ici juillet

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La dissolution de facto de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) doit intervenir d'ici juillet (archives). (© KEYSTONE/AP/Jose Luis Magana)

L'administration Trump a confirmé vendredi la dissolution de facto de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) dans le cadre des coupes drastiques dans l'aide américaine à l'étranger, décriées par de nombreux pays et organisations humanitaires.

"Aujourd'hui, le département d'Etat et l'Agence américaine pour le développement international (USAID) ont notifié au Congrès leur intention d'entreprendre une réorganisation qui impliquerait le transfert de certaines fonctions de l'USAID au département d'ici le 1er juillet 2025 et la suppression des autres fonctions de l'USAID qui ne correspondent pas aux priorités de l'administration", selon un communiqué du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.

"Malheureusement, l'USAID s'est éloignée depuis longtemps de sa mission initiale", a ajouté Marco Rubio, en insistant sur une "réorientation de nos programmes d'aide à l'étranger pour les aligner directement sur ce qui est le mieux pour les Etats-Unis et nos citoyens".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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