Rejoignez-nous

Vaud

Direct : dernier jour du procès dans l'affaire Mike Ben Peter

Publié

,

le

Le procès en appel de l'affaire Mike se déroule à Renens sur trois jours. Le verdict est attendu lundi prochain. (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

Le procès en appel des six policiers dans l'affaire Mike Ben Peter se poursuit ce mercredi avec les plaidoiries. Il devrait se clôturer aujourd'hui. Le verdict est, lui, attendu pour lundi prochain. Suivez notre direct.

17h30: Fin du direct

17h20 : Maitre Favre plaide à nouveau

Il souhaite revenir sur l'abus d'autorité.

17h01 : Maitre Leuba plaide à son tour

Il souhaite poser la question de causalité.

16h25 : Plaidoirie de Maitre de Haller

Il plaide de l'application des "gestes métiers" et revient sur les différents témoignages. Il déclare :  "les policiers ont agi en appliquant les moyens de contraintes, tels que ceux qui leur ont été enseignés, puisque, garantissant la supériorité numérique, ils n'ont pas atteint d'autres coups." Il questionne : "Pouvait-on attendre des agents, qui étaient face à quelqu'un qui se débattait, qu'ils prennent le risque de tenter de le relever immédiatement ?". Il dit que selon lui, il n'y a pas de violation des devoirs de prudence.

15h30 : Maitre Brochellaz plaide à son tour

Il décrie ce qu'il s'est passé d'"acte métier". Il clame : "Non, on ne fait pas ce que l'on veut dans la police. On applique des préceptes."

14h53 : Plaidoirie de Maitre Pelet

Elle revient sur les différentes perceptions des cris. "Il y a autant de descriptions des cris, qu'il y avait de personnes ce soir là". Elle parle des témoignages, qui auraient été imprégnés d'éléments extérieurs. "La perception des témoins doivent être pris avec des pincettes.", a déclaré l'avocate. Elle appelle les juges à ignorer la corde de l’émotion.  Mike Ben Peter aurait eu une "force inhabituelle", que les policiers n'auraient jamais vu avant, liée au syndrome du délire excité. Elle revient en détail sur les expertises médico-légales.

14h30 : Plaidoirie de Me Perrin

Elle revient sur les expertises médico-légales. Elle parle de différents points, notamment celui du "délire excité". Mike Ben Peter souffrait du cœur et l’arrestation aurait déclenché  un syndrome de délire excité : à savoir une pathologie interne, provoquée par un événement extérieur, qui fait que la personne “s'excite tellement” qu’elle est victime d’un arrêt cardio-respiratoire. 

13h38 : Plaidoirie de Maitre Favre

Il souligne ce qu'il estime être "le sérieux de l'enquête". Au vu de la procédure, il affirme : "l'innocence doit être reconnue. je plaide donc l'acquittement." Pour lui, son client "se met à la disposition de la population, qui en a assez du trafic de rue". Il souligne le moment où les policiers se rendent compte qu'il a un problème : la rapidité de l'exécution, l'attitude des policiers... il estime que pour la police lausannoise : "un être humain est un être humain, peu importe la couleur de sa peau". L'avocat a dénoncé «la méfiance systémique» dont souffre aujourd’hui l’institution.

13h37: Reprise de l'audience

11h06: Plaidoirie du Ministère public

Pour sa part, le Ministère Public se refuse à faire "une tribune ou à livrer un procès d’intention à quiconque". Laurent Maye déclare que l’enquête menée était approfondie et sérieuse. “Ce procès doit être celui des faits.” 

Il revient sur l'intervention. Pour lui, la première plaidoirie a fait usage de grands raccourcis. Dans cette affaire : “on est loin d’un contrôle au faciès”. Il est revenu sur l’abus d’autorité, qui, selon lui, est lorsqu’un coup a été donné sans aucune raison. Pour lui, plusieurs autres techniques ont été déployées. Le Ministère public n'estime pas que les policiers se soient acharnés sur la victime. 

Un point souligné par le procureur, c'est que les policiers n'aient pas pensé à la suite, à l'après-intervention et qu'ils n'aient pas fait un pas de côté. Pour le Ministère public, exercer ce maintien au sol est fautif, compte tenu de ce qui est enseigné. Mais rien n'indique que si Mike Ben Peter avait été mis sur le côté ou relevé après le menottage, il aurait survécu

Comme en première instance, en dépit des violations des règles de prudence, le Ministère public soutient qu'il faut acquitter les prévenus d'homicide par négligence.

8h35 : Plaidoirie de l'avocat de la famille, Maitre Ntah

"Il y a eu un acquittement en première instance que je peine à comprendre". Me Ntah revient sur le procès en première instance et rappelle les arguments des avocats des policiers. "Si les policiers avaient fait leur travail, Mike Ben Peter ne serait pas mort".

Me Ntah remet en question la mission de base : il décrit la mission comme imprudente, une opération mal préparée. Selon les deux témoignages de l'époque, Mike Ben Peter n'était pas violent. Pourtant, le policier a répondu par des coups de genou dans les parties génitales. Il revient sur l'utilisation du spray au poivre, sur l'intervention des collègues, sur la force aussi. Il demande : "qu'est-ce que ressent Mike dans cette situation ? A part de la peine et de la douleur, il n'y a rien d'autres."

Me Ntah revient sur les appels radios. L'un d'eux dirait en parlant de Mike Ben Peter : "individu menotté et maitrisé", ce qui, selon l'avocat, serait en contradiction avec les témoignages des six policiers d'hier. "Est-ce que c'est ça, qu'on enseigne à la police ?"

Il y a violation de droit de prudence selon l'avocat. "C'est tellement grave et inhumain que j'ai de la peine à comprendre que l'on ne retienne que l'homicide par négligence." La question des cris est maintenant soulevée par Maitre Ntah. Des cris de douleurs pour les témoins, des cris d'efforts, des "sons audibles sans qu'ils ne soient forts" pour certains policiers.

L'avocat définit le racisme systémique.  Pour lui, l'affaire Mike Ben Peter n'est pas "la faute à pas de chance", mais c'est le résultat de biais qui existent. Il y a aussi la notion de bon sens dans ce cas, en plus des lois, des manuels de police, et des directives. Il rappelle le danger de laisser une personne sur le ventre et demande pourquoi il n'a pas été mis sur le côté, comme le préconise le manuel de police.

Maitre Ntah remet enfin en cause le travail du Ministère public et le déroulé de l'enquête. "Si je parle autant, c'est parce que le procureur, lui, se tait". Il revient sur le plaquage ventral et pose la question "Est-ce que le fait d’avoir maintenu au sol Mike Ben Peter a contribué à son décès ?" et la réponse, selon l’audition des experts, est la suivante : “en ce qui concerne le décès de Mike Ben Peter, nous confirmons nos conclusions. La position ventrale a joué un rôle par le stress qu’il implique.”

Il exige ainsi la condamnation des policiers.

8h30 : Début de l'audience

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lausanne

Affaire Mike Ben Peter: acquittement confirmé pour les policiers

Publié

le

Le frère de Mike Ben Peter (à gauche), la veuve du Nigérian décédé, Bridget Efe (2e à gauche) et Me Simon Ntah, avocat de la famille de la victime (à droite), arrivent avant l'annonce du verdict lundi à Renens du procès en appel des six policiers lausannois. (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

Le Tribunal cantonal a confirmé lundi à Renens l'acquittement des six policiers dans l'affaire de la mort de Mike Ben Peter. La Cour d'appel ne les a pas jugés responsables du décès du Nigérian de 39 ans lors d'une intervention antidrogue musclée à Lausanne en 2018.

Après un acquittement en première instance en juin 2023, après trois jours d'un procès en appel retentissant, les trois juges de la Cour devaient à leur tour déterminer si les six agents étaient coupables d'homicide par négligence mais aussi d'abus d'autorité, chef d'accusation rajouté en deuxième instance.

Ils ont répondu par la négative pour tous les deux. "La Cour rejette l'appel de la partie plaignante et libère les policiers de l'accusation d'homicide par négligence et d'abus d'autorité", a déclaré le président du tribunal après près de 1h30 de lecture de jugement.

Expertises "claires et convaincantes"

Les trois juges se sont notamment référés aux expertises médico-légales suisses, "claires et convaincantes", selon eux. Celles-ci ont relevé qu'il était impossible de dire avec certitude que Mike Ben Peter était mort à cause de l'intervention policière, et notamment en raison du plaquage ventral pratiqué par les agents.

La Cour d'appel a aussi estimé que les policiers n'avaient pas violé leur devoir de prudence de "manière fautive". Le Nigérian "n'a jamais renoncé à se débattre (...) avec une résistance farouche", ont-ils argué.

"On ne peut rien reprocher aux policiers. L'interpellation était justifiée, légitime et proportionnée", a dit le président de la Cour d'appel du Tribunal cantonal, délocalisé pour l'occasion à Renens. L'arrêt cardio-respiratoire serait ainsi survenu indépendamment de la façon de positionner Mike Ben Peter, selon les juges.

"Les causes de son décès sont d'origine multifactorielle", ont-ils affirmé, comme l'avait fait le Tribunal correctionnel de Lausanne. Ils ont ainsi écarté le fameux "lien de causalité" entre la manière d'intervenir des policiers et le décès du Nigérian interpellé.

Recours au TF probable

L'avocat de la famille de la victime, Me Simon Ntah, avait demandé une condamnation. Selon lui, les policiers ont fait un usage disproportionné de la violence lors de cette arrestation. A l'issue du verdict, il n'a pas voulu faire de déclarations. Mais il a toujours laissé entendre qu'il irait jusqu'au bout, soit jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) en passant d'abord par le Tribunal fédéral.

La veuve de Mike Ben Peter a, elle réagit, en quittant le tribunal.

Bridget EfeVeuve de Mike Ben Peter

Du côté des avocats de la défense, l'heure était à la satisfaction.

Christian FavreAvocat d'un policier

Le Ministère public a dit prendre acte de ce jugement de deuxième instance. Le procureur avait lui-même abandonné son chef d'accusation d'homicide par négligence en première instance déjà et demandé le rejet de l'abus d'autorité lors du procès en appel la semaine dernière. Là aussi, on se dit satisfait de la manière dont s'est déroulé le procès.

Laurent MayeProcureur général adjoint du Canton de Vaud

Alessia Merulla avec ATS

Continuer la lecture

Lausanne

Feuille-Caillou-Ciseau, une compétition "interplanétaire"

Publié

le

Des personnes participent au championnat "interplanétaire de Feuille-caillou-ciseaux", au bord du lac à Lausanne. (© KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Ce dimanche, Lausanne a vécu le retour temporaire du championnat interplanétaire de feuille-caillou-ciseaux. La compétition insolite s'est déroulée au bord du lac à Vidy, avec près de 140 compétiteurs. Arrêtée en 2013, c'était une édition anniversaire pour la manifestation lancée en 2004.

Lancé en 2004, mais suspendu en 2013, le championnat interplanétaire de feuille-caillou-ciseaux est revenu ce dimanche sur les bords du Léman à Lausanne, pour fêter son vingtième anniversaire. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cette manifestation insolite. Une ambiance chaleureuse et décontractée, sous le soleil de ce dimanche de juillet. Au départ, ils étaient 140 compétiteurs. Nous avons laissé traîner notre micro au bord du lac. Reportage :

Championnat interplanétaire de feuille-caillou-ciseaux

Une belle ambiance au bord du lac, et un mélange de génération. Certains venaient pour la première fois, d'autres étaient déjà là il y a vingt ans et venaient cette fois-ci avec leurs enfants. Un vrai plaisir de voir tout ce monde selon l'organisateur de l'événement, Sylvain Nicolier :

Sylvain NicolierOrganisateur de la manifestation

Raté pour cette année, ce n'est pas un enfant qui a remporté le prix, mais une femme de 37 ans, devenue donc championne interplanétaire.

Sylvain Nicolier fait partie du collectif "Areriroru", organisateur justement du championnat. Depuis, il s'occupe de Lausanne sur Mer, au bord du lac à Vidy :

Sylvain NicolierOrganisateur de la manifestation

Aucune future édition n'est prévue pour le moment. Mais l'organisateur ne ferme pas (complètement) la porte à un retour, dans quelques années.

Continuer la lecture

Lausanne

30 km/h à l'avenue de l'Elysée: pas d'amende pour les 7500 flashés

Publié

le

Un radar installé à l'avenue de l'Elysée à Lausanne a flashé 7500 véhicules en quelques jours (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un radar installé à l'avenue de l'Elysée à Lausanne a flashé plus de 7500 véhicules en quelques jours. Comme il est situé dans la première "zone 30 sur axe" de Lausanne, la Municipalité en conclut que les mesures d’accompagnement et de signalisations n’étaient pas suffisantes. Aucune sanction ne sera retenue.

La première zone 30 sur axe, soit un tronçon limité à 30 km/h sur une route destinée à la circulation générale, est entrée en vigueur en mai dernier à l’est de l’avenue de Cour, entre l’avenue Frédéric-César-de-la-Harpe, celle de l’Elysée et jusqu'à l’avenue Fantaisie, détaille la Municipalité lundi dans un communiqué. Depuis mercredi dernier, elle fait l’objet de contrôles de vitesse via un radar.

Vu le nombre exceptionnellement important d’infractions commises, la Municipalité a conclu que la signalisation et les mesures d’accompagnement n’étaient pas assez visibles et que les usagers n’ont pas compris que l’avenue de l’Elysée est désormais limitée à 30 km/h. De plus, suite à un problème technique, deux indicateurs de vitesse sur trois affichaient encore un smiley souriant vert jusqu’à 50 km/h et ce jusqu’à vendredi.

Aucune sanction ne sera retenue contre les usagers en excès de vitesse, annonce la Ville. Le radar sur l’avenue de l’Elysée a été arrêté le temps de renforcer la signalisation sur place et que la population s’habitue à ce changement de vitesse, précise le communiqué. Une nouvelle période d’adaptation est prévue suite à la mise en place des mesures d’informations supplémentaires.

La limitation à 30 km/h des avenues de Cour et Elysée s’intègre dans la stratégie de la Municipalité d’abaissement des vitesses. Objectif: apaiser le trafic, limiter le bruit routier et augmenter la sécurité pour l’ensemble des usagers et des usagères.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

Affaire Mike à Renens: le calme avant le verdict

Publié

le

La veuve de Mike Ben Peter et son avocat sont arrivés lundi en début d'après-midi à la salle d'audience de Renens (VD). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La lecture du verdict dans le procès en appel de six policiers lausannois a débuté dans le calme lundi en début d'après-midi à Renens (VD). Les agents sont prévenus d'homicide par négligence et d'abus d'autorité dans l'affaire de la mort de Mike Ben Peter en 2018.

Plus d'une centaine de personnes ont fait le déplacement à Renens. Environ septante d'entre elles ont pris place dans la salle d'audience cantonale pour soutenir la famille de la victime, sa veuve et son frère notamment, ainsi que les six prévenus.

A l'extérieur, des membres du collectif Kiboko ont déployé des banderoles, soulignant qu'"en Suisse aussi, la police tue" et demandant justice pour Mike, Lamin, Hervé, Nzoy, tués selon eux par la police.

Proportionnalité

Après trois jours d'audience dans une salle pleine à craquer la semaine dernière, les trois juges de la Cour d'appel du Tribunal cantonal doivent déterminer si les six agents de la Police municipale lausannoise ont réagi de façon proportionnée ou non. Ils avaient interpellé Mike Ben Peter lors d'un contrôle anti-drogue musclé le 28 février 2018, à proximité de la gare de Lausanne. Sont-ils coupables d'homicide par négligence et/ou d'abus d'autorité?

En première instance, en juin 2023, les six agents avaient été acquittés du chef d'accusation d'homicide par négligence, que le Ministère public avait finalement lui-même laissé tomber. La qualification juridique d'abus d'autorité a, elle, été rajoutée par la Cour d'appel la semaine dernière au premier jour d'audience, à la suite d'une réquisition de l'avocat de la famille de la victime.

La lecture de ce jugement avait suscité de vives réactions, à l'intérieur et à l'extérieur de la salle d'audience de Longemalle. Plusieurs personnes avaient notamment envahi le hall du tribunal pour crier leur colère et conspuer la police, dans une scène rarement vue dans un procès en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X