Rejoignez-nous

International

Airbus va racheter certaines activités de Spirit Aerosystems

Publié

,

le

Boeing est de loin le plus important client de Spirit, dont les revenus provenaient à 60% de l'avionneur américain en 2022. Mais l'équipementier est également un fournisseur stratégique de son concurrent Airbus (archives). (© KEYSTONE/AP/Mike Hutmacher)

Airbus va racheter certaines activités essentielles à plusieurs de ses programmes d'avions de l'équipementier américain Spirit Aerosystems. Le sous-traitant rejoindra dans la foulée le giron de Boeing, a annoncé lundi le géant européen.

"Airbus a conclu un accord contraignant avec Spirit AeroSystems portant sur l'acquisition potentielle d'activités majeures liées à Airbus", a affirmé l'avionneur européen qui sera "indemnisé par Spirit AeroSystems à hauteur de 559 millions de dollars (502 millions de francs), pour une contrepartie nominale de 1,00 dollar sous réserve d'ajustements, notamment en fonction du périmètre final de la transaction".

Boeing est de loin le plus important client de Spirit, dont les revenus provenaient à 60% de l'avionneur américain en 2022. Mais l'équipementier est également un fournisseur stratégique de son concurrent Airbus.

Lundi matin, Boeing a confirmé qu'il rachetait les activités de Spirit - hors celles cédées à Airbus - pour 4,7 milliards de dollars. Le montant total de la transaction s'élève à 8,3 milliards de dollars en incluant la dette.

L'acquisition envisagée par Airbus, soumise à un processus de diligence raisonnable de l'équipementier en difficulté, porterait ainsi sur des "activités majeures liées à Airbus", selon le groupe européen.

Elle concernerait notamment la production de sections de fuselage de l'A350 située à Kinston (Caroline du Nord) et à Saint-Nazaire (France), des ailes et du fuselage central de l'A220 à Belfast (Irlande du Nord) et à Casablanca (Maroc), ainsi que des pylônes de l'A220 à Wichita (Kansas).

"Avec cet accord, Airbus entend assurer la stabilité de l'approvisionnement de ses programmes d'avions commerciaux grâce à une évolution plus durable, tant sur le plan opérationnel que financier, des différents lots de travaux d'Airbus dont Spirit AeroSystems est aujourd'hui responsable".

Lancé dans une politique d'externalisation pour ne conserver que l'assemblage final des avions, Boeing s'était séparé en 2005 de son usine de Wichita (Kansas), spécialisée dans les aérostructures, donnant naissance à Spirit Aerosystems. La société a depuis diversifié ses clients et grossi à coups d'acquisitions.

En difficulté en raison de problèmes de qualité et production récurrents, Spirit AeroSystems est sous surveillance depuis un incident survenu le 5 janvier, lorsqu'un porte-bouchon de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines s'est décroché en plein vol.

Ces difficultés ont conduit Boeing, lui-même soumis à plusieurs enquêtes pour des problèmes de non-conformité, à annoncer début mars qu'il envisageait de réintégrer Spirit, qui faisait jusqu'en 2005 partie du géant américain. Il était impensable pour Airbus que son principal concurrent devienne l'un de ses fournisseurs stratégiques.

Le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury avait ainsi confié fin avril suivre "de près" la situation.

"Nous ne voulons pas que des lots de travail importants soient fournis par notre principal et seul concurrent", avait-il souligné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Le bitcoin au plus bas depuis fin février

Publié

le

Sous pression depuis des semaines, le bitcoin valait encore près de 72'000 dollars début juin (archives). (© KEYSTONE/DPA/FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ)

Le bitcoin se repliait vendredi, passant brièvement sous la barre des 54'000 dollars en début de matinée. La plus importante des cryptodevises, tendanciellement en baisse depuis les sommets de mi-mars, se négociait à un niveau inédit depuis fin février.

Vers 08h15, le bitcoin se reprenait quelque peu, notant à 54'485 dollars, soit 4,71% de moins que la veille. En l'espace d'un mois, la plus ancienne des cryptomonnaies a dégringolé de près de 23%, celle-ci valant néanmoins 80% de plus qu'un an auparavant. Sous pression depuis des semaines, elle valait encore près de 72'000 dollars début juin.

D'autres devises numériques comme l'Ethereum, le Solana, le Binance et le Ripple ont également perdu beaucoup de valeur. Selon les données de Coinmarketcap.com, la capitalisation boursière de toutes les crypto-monnaies a récemment chuté d'un peu plus de 8% à 1990 milliards de dollars.

De l'avis des spécialistes, la chute reflète les inquiétudes des investisseurs quant aux récents développements autour de la Bourse de cryptomonnaies Mt. Gox. Selon une communication de son administrateur judiciaire, elle a échoué à remettre un grand nombre de jetons Bitcoin (BTC) à des créanciers lésés, lesquels attendent depuis des années le remboursement de leurs mises. Cela pourrait conduire à un afflux d'offres.

Investisseurs en "mode panique"

Après l'effondrement de la Bourse en 2014, les utilisateurs ont perdu au total 850'000 BTC. Sur ce total, 142'000 BTC ont été récupérés et doivent maintenant être remis à leurs propriétaires. Au début de l'ère du bitcoin, la place de marché de Tokyo était la plus grande plateforme d'échange au monde pour la cryptomonnaie numérique. Fin février 2014, Mt. Gox avait déposé le bilan après un piratage, plongeant la monnaie dans une première grande crise de confiance.

Si, dans un avenir proche, des cryptovaleurs devaient être vendues sur le marché dans des volumes plus importants, cela pourrait entraîner, du moins temporairement, une surabondance de l'offre et déclencher des incertitudes, observe Tim Emden, d'Emden Research. Les transferts suffisent déjà à faire passer les investisseurs en mode panique, du moins à court terme.

Les observateurs du marché de Glassnode n'ont toutefois pas encore enregistré de transferts importants de BTC. La crainte d'une offre excédentaire de bitcoins est en outre alimentée par le fait que les autorités de poursuite pénale disposent d'importants stocks de BTC qu'elles ont saisis auprès de criminels.

Dans le Land allemand de Saxe, la justice a ainsi saisi environ 50'000 bitcoins en janvier dans le cadre de l'enquête sur la Bourse d'échange illégale de films Movie2k.to. L'Office fédéral de la police criminelle (BKA) échangerait également régulièrement des stocks de BTC saisis contre des monnaies classiques comme l'euro ou le dollar.

L'ambiance sur le marché des cryptomonnaies est aussi plombée par la Réserve fédérale américaine (Fed), les incertitudes demeurant quant au moment et à l'ampleur des assouplissements à venir de la politique monétaire de la banque centrale des Etats-Unis. Tant que les taux d'intérêt sont relativement élevés, les investisseurs disposent de nombreuses options pour placer leur argent de manière rentable. Le marché des cryptomonnaies en pâtit. En revanche, si les taux d'intérêt des placements classiques baissent, les crypto-investissements apparaissent plus intéressants.

Ce cocktail d'incertitudes rend les investisseurs hésitants, ceux-ci préférant attendre la publication dans l'après-midi d'importants données concernant le marché du travail américain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

International

Samsung Electronics prévoit une forte hausse de son bénéfice

Publié

le

La demande de composants avancés pour les systèmes d'intelligence artificielle est montée en flèche ces derniers mois grâce au succès de ChatGPT et d'autres produits d'IA générative (archives). (© KEYSTONE/AP/MATT ROURKE)

Samsung Electronics prévoit un bénéfice d'exploitation multiplié par 15 sur un an au 2e trimestre. Le géant sud-coréen observe un rebond des prix des puces et une hausse de la demande pour les produits destinés aux systèmes d'intelligence artificielle générative.

Entre avril et juin, le bénéfice d'exploitation a atteint 10.400 milliards de wons (6,8 milliards de francs), contre 670 milliards un an plus tôt, précise vendredi Samsung. Le groupe doit publier ses derniers résultats à la fin du mois.

Ces prévisions dépassent de 25,8% les attentes des analystes, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Les ventes, quant à elles, devraient augmenter de 23,3% pour atteindre 74'000 milliards de wons, a ajouté Samsung.

Les semi-conducteurs sont le coeur de l'économie mondiale. Ils sont utilisés dans tous les domaines, des appareils électroménagers aux téléphones portables, en passant par les voitures et les armes.

La demande de composants avancés pour les systèmes d'intelligence artificielle est montée en flèche ces derniers mois grâce au succès de ChatGPT et d'autres produits d'IA générative.

"Le développement de l'IA a stimulé la demande de disques SSD (disques statiques à semi-conducteurs) de grande capacité", a déclaré Avril Wu, analyste de la société de recherche TrendForce basée à Taipei, en référence à une nouvelle génération de dispositifs de stockage utilisés dans les ordinateurs.

En raison de la capacité de Samsung à produire des couches supérieures de stockage non volatile qui ne nécessitent pas d'énergie pour conserver les données, l'entreprise "devrait être l'un des principaux bénéficiaires", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Les semi-conducteurs sont le principal produit d'exportation de la Corée du Sud et ont rapporté au pays 11,7 milliards de dollars en mars, leur niveau le plus élevé depuis près de deux ans, selon les statistiques officielles. Cela représente un cinquième des exportations totales du pays.

Samsung doit dévoiler le 10 juillet à Paris ses derniers modèles de smartphones pliables, un de ses produits phare, dotés de fonctions d'intelligence artificielle, ainsi qu'une série d'accessoires, dont une nouvelle "bague intelligente" qui permet de surveiller son état de santé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Football

L'Argentine élimine l'Equateur aux tirs au but

Publié

le

Emiliano Martinez a une nouvelle fois joué les sauveurs aux tirs au but (© KEYSTONE/AP/Julio Cortez)

L'Argentine a dû s'employer pour vaincre l'Equateur jeudi à Houston en quarts de finale de la Copa America. L'Albiceleste s'est imposée à l'issue d'une séance de tirs au but qui a vu son gardien Emiliano Martinez stopper deux tirs équatoriens après l'échec initial de Lionel Messi (1-1, 4-2 tab).

Les champions du monde 2022 avaient ouvert le score à la 35e minute par Lisandro Martinez, après un corner tiré par Messi et prolongé de la tête par Alexis Mac Allister. Mais l'Equateur - qui n'a jamais battu l'Argentine en Copa America - a égalisé à la 91e grâce à Kevin Rodriguez, également de la tête.

Les Equatoriens, plus tranchants sur l'ensemble du match, auraient pourtant pu accéder aux demi-finales, ce qui ne leur est plus arrivé depuis 1993. Leur star et capitaine Ener Valencia n'a cependant pas pu transformer un pénalty obtenu à la 59e, trouvant le montant de Martinez.

Une Panenka manquée

Sans prolongation dans cette Copa America avant la finale, les deux équipes ont basculé directement vers les tirs au but, avec Lionel Messi comme premier tireur côté argentin, qui a touché la transversale sur une Panenka. Mais aucun autre Argentin ne manquera sa tentative.

Et Emiliano Martinez a une nouvelle fois joué les héros, comme lors de la finale du dernier Mondial face à la France. Il a repoussé coup sur coup les tirs d'Angel Mena puis Alan Minda, alors que Julian Alvarez et Alexis Mac Allister rentraient leur tentative. C'est Nicolas Otamendi qui a offert la qualification à son équipe.

L'Argentine affrontera le Venezuela ou le Canada pour une place en finale d'une compétition dont elle est également la tenante du titre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Victoire des travaillistes, prêts à incarner le "changement"

Publié

le

Keir Starmer, ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, sera en fin de matinée chargé par le roi Charles III de former un gouvernement. (© KEYSTONE/AP/Jon Super)

Fort d'une écrasante victoire sur les conservateurs aux élections législatives, le chef du parti travailliste britannique Keir Starmer a promis vendredi d'incarner le "changement" une fois à Downing Street. Il a aussi évoqué "un renouveau national".

Après 14 ans d'un règne conservateur marqué par une succession des crises ces dernières années - le Brexit, l'envolée des prix ou encore la valse des Premiers ministres -, une page se tourne au Royaume-Uni.

Sans attendre les résultats des 650 circonscriptions en jeu, le Premier ministre sortant Rishi Sunak a reconnu au petit matin la défaite de son camp, annonçant avoir appelé le chef du Labour Keir Starmer pour le féliciter et assumant la responsabilité d'un échec historique.

En fin de matinée, cet ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, sera chargé par le roi Charles III de former un gouvernement. C'est donc un dirigeant modéré de centre-gauche qui va entrer au 10, Downing Street et participer à Washington la semaine prochaine au sommet du 75e anniversaire de l'Otan, au moment où l'extrême droite est susceptible d'accéder au pouvoir en France et alors que Donald Trump semble bien placé pour retourner à la Maison Blanche.

"Travail difficile"

"Le changement commence maintenant", a martelé le futur Premier ministre, remerciant ses partisans et renouvelant sa promesse de "renouveau national". "Je ne vous promets pas que ce sera facile. Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton pour changer un pays. Cela demande un travail difficile, un travail patient, un travail déterminé", a-t-il dit.

Les résultats vendredi au petit matin confirment l'ampleur du succès pour le Labour et la défaite historique des conservateurs, annoncés depuis des mois par les sondages. Vers 08h30, le Labour s'était d'ores et déjà assuré au moins 410 sièges, soit plus que les 326 nécessaires pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes et pouvoir gouverner seul. C'est juste en deçà du score historique de Tony Blair en 1997 (418).

Selon les derniers résultats compilés par la BBC, le parti conservateur ressort, lui, désavoué avec ce qui s'annonce comme son pire résultat depuis le début du XXe siècle: 119 députés élus, contre 365 il y a cinq ans sous Boris Johnson.

Plusieurs de ses poids lourds ont été emportés par la vague de rejet qu'il a suscitée, comme les ministres de la Défense Grant Shapps ou des relations avec le Parlement Penny Mordaunt, qui était considérée comme une possible future cheffe de parti. L'ex-Première ministre Liz Truss, qui en 2022 avait provoqué la panique sur les marchés financiers avec ses propositions de baisses d'impôts non financées pendant ses 49 jours à Downing Street, a perdu son siège au profit du Labour.

"Choix difficiles"

Unanimement, les Unes de la presse britannique insistent vendredi sur le "raz-de-marée" travailliste remporté par Keir Starmer. Durant la campagne, ce dernier, entré en politique il y a seulement neuf ans, a promis le retour de la "stabilité" et du "sérieux", avec une gestion des dépenses publiques très rigoureuse.

Le futur gouvernement devra faire "des choix difficiles" face à "l'ampleur du défi", a d'ailleurs prévenu Rachel Reeves, amenée à devenir ministre des Finances, une première pour une femme au Royaume-Uni. Peu charismatique, Keir Starmer promet de transformer le pays comme il a redressé, sans état d'âme, le Labour après avoir succédé au très à gauche Jeremy Corbyn en 2020, recentrant le parti sur le plan économique et luttant contre l'antisémitisme.

Il assure vouloir relancer la croissance, redresser les services publics, renforcer les droits des travailleurs, réduire l'immigration et rapprocher le Royaume-Uni de l'Union européenne - sans revenir sur le Brexit, sujet tabou de la campagne.

Le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré se réjouir de travailler avec Londres sous un gouvernement travailliste: "Nous discuterons des défis communs tels que la stabilité, la sécurité, l'énergie et l'immigration" lors du sommet de la Communauté politique européenne, le 18 juillet en Angleterre, l'un des premiers rendez-vous internationaux majeurs de Keir Starmer. Une "victoire électorale retentissante" également soulignée par le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a félicité son "ami" Keir Starmer.

Droite dure

Dans ce parlement bouleversé, les libéraux-démocrates (centristes) vont eux redevenir la troisième force en présence, avec 71 députés, selon les résultats quasi-complets. Bouleversement dans la politique britannique: le parti anti-immigration et anti-système Reform UK fait son entrée au parlement avec quatre sièges. Son chef et figure de la droite dure Nigel Farage, va devenir député après une fructueuse huitième tentative.

L'ancien héraut du Brexit a salué le début d'une "révolte contre l'establishment". En Ecosse, les indépendantistes du Scottish National Party subissent un sérieux revers: ils n'emportent que huit des 57 circonscriptions.

Les Verts remportent quatre sièges, contre un seul auparavant, dans une Chambre des Communes qui comptera un nombre record d'au moins 242 femmes, contre 220 en 2019.

Campagne calamiteuse

Au pouvoir, le Labour devra répondre à une aspiration considérable au changement. Le Brexit a déchiré le pays et n'a pas rempli les promesses de ses partisans. L'envolée des prix des deux dernières années a appauvri les familles, plus nombreuses que jamais à dépendre des banques alimentaires.

Il faut parfois attendre des mois pour obtenir un rendez-vous médical dans le service public de santé NHS. Les prisons risquent de manquer de places dès les jours qui viennent. Dans une ambiance de luttes fratricides permanentes chez les conservateurs, les scandales politiques sous Boris Johnson et les errements budgétaires de Liz Truss ont fini d'exaspérer les électeurs.

En 20 mois à Downing Street, leur successeur Rishi Sunak, cinquième Premier ministre conservateur depuis 2010, n'est jamais parvenu à redresser la barre dans l'opinion. L'ancien banquier d'affaires et ministre des Finances de 44 ans avait tenté un coup de poker en convoquant ces élections en juillet sans attendre l'automne comme beaucoup le pensaient, mais sa campagne a tourné au calvaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X