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Lausanne

Marc Porchet revient sur les "vraies raisons" d'un "immense gâchis"

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Dans une interview accordée à 24 heures, l'ancien secrétaire général de la Fondation de Beaulieu revient sur l'affaire et son appréciation des faits (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Poursuivi en justice durant plus de sept ans et complètement blanchi, l’ex-secrétaire général de l'ancienne Fondation Beaulieu Marc Porchet s'exprime pour la première fois dans la presse. Dans une interview à 24 heures vendredi, il évoque les "vraies raisons" d'un "immense gâchis" dans l'affaire de la débâcle de Beaulieu à Lausanne.

Il avait été accusé nommément dans un communiqué de presse du Conseil d'Etat vaudois, malgré la présomption d'innocence, de malversations, surfacturation, opacité dans les comptes et conflits d'intérêts en décembre 2017 à la suite du dépôt d'une plainte pénale. Un montant de 27 millions avait été articulé. M. Porchet avait été licencié sur le champ après seize ans en poste.

Depuis, son innocence a été prononcée par trois fois: un premier classement du Ministère public en 2019, un acquittement du Tribunal d'arrondissement de La Côte en août 2023, confirmé ensuite par le Tribunal cantonal en avril dernier. Un recours au Tribunal fédéral est encore possible.

Changement de Municipalité: un tournant

L'impression qui prédomine chez Marc Porchet est celle d'un "immense gâchis". "Cette histoire a pris une énergie folle à un nombre incalculable de personnes, consommé tellement de ressources. Moi, j'ai perdu mon entreprise, j'ai perdu mes employés", confie-t-il au quotidien vaudois. "Je me suis endetté auprès de mes proches à hauteur de 700’000 francs, afin de payer tous les fournisseurs et mes collaborateurs."

Quand a-t-il senti le vent tourner? "A posteriori, je dirais qu'il y a vraiment eu un tournant après le changement de Municipalité à Lausanne, en 2016. A l'époque, à la Fondation de Beaulieu, on avait trois personnes qui faisaient vraiment avancer le bateau", dont le syndic et le municipal lausannois Daniel Brélaz et Olivier Français.

"Quand MM. Brélaz et Français sont partis (remplacés par Grégoire Junod et Natacha Litzistorf, ndlr), les choses ont commencé à flotter. Mais sur le moment, je ne m'en suis pas rendu compte. J'étais tellement pris par le travail du quotidien", relève-t-il.

M. Porhcet tient à préciser que la situation de la Fondation de Beaulieu et sa double casquette (secrétaire général de la fondation et patron de la fiduciaire mandatée pour la gestion opérationnelle du site) était "connue du conseil de fondation depuis plus de dix ans".

"Aucun pouvoir bancaire"

"Les mandataires sont engagés par la délégation du conseil de fondation, pas par moi. Je n'avais d'ailleurs pas la signature au Registre du commerce, ni de pouvoir bancaire", insiste-t-il. Mais de reconnaître aussi que, "évidemment que la photographie instantanée peut questionner. On se dit: 'Il y a un problème...' Et c'est vrai".

"La Fondation n'a jamais voulu internaliser le moindre poste, alors que moi-même je le recommandais en 2015 déjà, car toute l'équipe était au bout du rouleau". "Au bout du compte, je n'ai toujours pas compris pourquoi on a dû me passer par la fenêtre plutôt que de faire les choses proprement: 'Ecoutez, M. Porchet, on a choisi de changer de stratégie et on va mettre un terme à votre mandat'. J'aurais très bien compris", assure-t-il.

Il revient aussi sur l'audit du Contrôle des finances de la Ville de Lausanne de 2017 qui a précipité sa chute et son déshonneur. "La personne qui réalise l'audit et qui le signe se trouve être l'ancienne directrice financière de MCH Beaulieu. Le conflit d'intérêts est évident, d'autant que MCH a fini par quitter le site dans un contexte conflictuel", affirme-t-il. Il précise n'avoir "jamais été auditionné directement".

Rabais de loyer fatals?

"La conclusion de son audit est qu'il manque 20 millions et, en gros, cet argent a été englouti par les sociétés mandataires que l'on a trop payées. En revanche, il n'y a pas un mot sur les vraies raisons pour lesquelles la caisse de Beaulieu avait des problèmes croissants de liquidités", regrette-t-il.

Les vraies raisons? "C'était le loyer des exploitants qui manquait en partie, et depuis des années et des années. MCH a toujours pu négocier avec le conseil de fondation des rabais de loyers en invoquant la marche des affaires, le déclin des foires commerciales, etc. Sur plus de dix ans, cela représente des millions de francs".

"C'était un choix politique que de tout faire pour conserver à Lausanne cet acteur majeur des congrès. Il n'y a pas un commentaire là-dessus, dans le rapport d'audit. Forcément, puisqu'il a été rédigé par l'ancienne directrice de MCH Beaulieu...".

Pour terminer, Marc Porchet dit s'être senti "trahi", en raison de "l'absence de soutien, fin 2017, de ceux qui ont pris ces décisions, au sein du conseil de fondation". Et d'ajouter: "parce que finalement, ce sont ces décisions-là qui ont eu des conséquences majeures sur le plan financier. Et je me serais attendu à ce que ceux qui les ont prises les assument".

Pour la suite, sur le plan civil, Marc Pochet compte sans doute réclamer des "centaines de milliers de francs" d'argent non payé et perdu. Il dit aussi attendre une "forme de réparation" publique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Pêche: la régulation des cormorans sur les Trois-lacs acceptée

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Les populations de cormorans, ici dans la réserve naturelle du Fanel sur le lac de Neuchatel, ont mauvaise presse auprès des pêcheurs professionnels (archives). (© KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY)

Les députés vaudois ont accepté mardi une motion consistant notamment à réguler les populations de cormorans dans la région des Trois-Lacs. Si tous les partis se sont dit en faveur d'un soutien aux pêcheurs professionnels, les arguments de la gauche, plaidant pour des mesures pacifiques, n'ont pas été entendus.

La motion, venue des rangs PLR et déposée par le député Loïc Bardet, s'émouvait de la baisse drastique des prises de poisson dans le lac de Neuchâtel. "Une forte diminution des captures de corégones a été enregistrée: de 300 tonnes en 2013, elles sont passées à 50 tonnes en 2023", a souligné le rapporteur de la majorité, le PLR Nicolas Suter.

Selon la motion, la situation s'explique par le développement "quasi exponentiel" de la population de cormorans. Elle indique qu'environ 3000 de ces oiseaux sont présents en moyenne annuelle sur le lac de Neuchâtel. "Avec une consommation de minimum 450 grammes [de poisson] par jour, cela fait plus de 492 tonnes prélevées, toutes classes d'âge et espèces confondues", indique-t-elle.

Le texte demande donc de maintenir la population des cormorans à un "niveau supportable pour permettre la survie de la pêche professionnelle". Il demande également des mesures pour la protection des espèces et des écosystèmes des zones lacustres, ainsi qu'une coordination avec les cantons voisins et "différentes mesures de soutien financier".

"Bouc émissaire"

Bien qu'en faveur d'un soutien aux pêcheurs, la gauche s'est opposée aux mesures de régulation des cormorans. "Prendre le cormoran comme bouc émissaire ne va pas résoudre les problèmes de la pêche. La baisse de certains poissons va perdurer, car elle est due à d'autres facteurs", notamment en lien avec le réchauffement climatique, a averti le Vert Alberto Mocchi. "Nous appelons à des mesures plus pacifiques", a ajouté la socialiste Aude Billard.

Selon le rapport de minorité, les mesures d'effarouchement actuelles et les tirs par la police de la faune portent déjà leurs fruits. Les députés signataires craignent que "des tirs trop nombreux" ne produisent un "effet dévastateur" sur la tranquillité de la faune et des oiseaux migrateurs, qui font notamment escale dans la zone de la Grande Cariçaie.

"Pas une question taboue"

Le Conseiller d'Etat Vassilis Venizelos, en charge de l'environnement, a pour sa part déclaré que la régulation des cormorans n'était "pas une question taboue". Elle n'est cependant "qu'une des mesures à disposition face aux problèmes rencontrés actuellement par les pêcheurs professionnels", a-t-il dit.

Au final, la motion a été acceptée par 84 oui, 28 non et 26 abstentions. Elle sera donc transmise au Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Biodiversité: une motion acceptée de justesse

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La revitalisation de rivières (ici la Chamberonne) pourrait aider à augmenter le canton de Vaud a augmenter sa proportion de surfaces dites de haute qualité (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil vaudois a accepté de justesse une motion visant la protection et la restauration de 30% du territoire vaudois d'ici 2030, conformément au pacte de Montréal. Le résultat sur ce texte déposé par le Vert Pierre Zwahlen s'est joué à une voix près.

Le Conseil d'Etat allait déjà dans cette direction puisqu'il s'est engagé, dans le cadre de son programme de législature, à constituer un réseau écologique atteignant 15 à 20% du territoire cantonal.

Actuellement, le canton possède 8,8% de "surfaces de haute qualité", selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Pour augmenter cette proportion, le gouvernement compte sur plusieurs axes, comme la révision des plans d'affectation communale ainsi que sur des projets de revitalisation dans des zones forestières, près de rivières, et dans des zones agricoles.

"Chèque en blanc"

C'est sur ce dernier élément que les oppositions se sont cristallisées. Le PLR Loïc Bardet, rapporteur de la minorité, a déploré le manque de clarté sur les surfaces agricoles concernées. "Cela donne l'impression de signer un chèque en blanc, sans savoir de quelle devise on parle", a-t-il dit.

"Le pacte de Montréal est difficilement applicable dans le canton de Vaud sans pénaliser les terres arables du canton", a renchéri l'UDC Pierre-André Pernoud, indiquant que son parti voterait pour le classement de la motion. Le PLR s'est joint aux agrariens, estimant que les objectifs actuels de 15 à 20% étaient "déjà très ambitieux".

Pas de "mise sous cloche"

La gauche, appuyée par les Vert'libéraux, a appelé à accepter la motion, soulignant l'enjeu crucial de la biodiversité. Elle a précisé que les surfaces manquantes pouvaient être trouvées dans un premier temps dans le Jura et les Préalpes.

"Le but n'est pas de mettre sous cloche des pans entiers de surfaces agricoles", a souligné le Vert Alberto Mocchi, appelant à renouer le dialogue avec les paysans. "Nous ne voulons pas limiter la production paysanne", a complété son collègue Pierre Zwahlen.

Au moment du vote, la motion a d'abord été classée à une voix près (71 non et 70 oui) avant d'être acceptée, là aussi à une voix près (72 oui et 71 non), à la demande d'un vote nominal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne: accord inédit pour les terrasses des petits commerces

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Les terrasses pourront offrir un maximum de neuf places et auront des horaires alignés sur ceux des commerces (image prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les magasins alimentaires lausannois pourront désormais créer des terrasses. Un accord inédit, visant à soutenir les petits commerces et à animer l'espace public, a été trouvé entre la Ville de Lausanne et les associations économiques du commerce, de la restauration et des métiers de bouche.

"Les commerces concernés sont par exemple les boulangeries, les pâtisseries, les chocolateries, les confiseries, les boucheries, les charcuteries, les fromageries, les pêcheries, les poissonneries, les épiceries, les glaciers, les traiteurs, les torréfacteurs et les magasins de thés", détaille la Ville de Lausanne mardi dans un communiqué.

Pour pouvoir ouvrir une terrasse, un commerce devra proposer un assortiment composé au minimum de deux-tiers de produits alimentaires. L'espace ne pourra pas offrir plus de neuf places, tandis que ses horaires d'exploitations seront alignés sur ceux des commerces, à savoir une fermeture en général à 19h00 en semaine et 18h00 le week-end. La vente d'alcool ne sera pas autorisée et une taxe annuelle de 84 francs par m2 sera appliquée.

Ces conditions ont été fixées en accord avec GastroLausanne et GastroVaud, précise la Ville. Jusqu'à présent, seuls les établissements détenteurs d'une licence selon la Loi vaudoise sur les auberges et les débits de boissons (LADB) pouvaient exploiter une terrasse.

Rabais de 13% pour les restaurateurs

En contrepartie, "en réponse aux conditions-cadres exigeantes du secteur de la restauration et à l'accroissement de la concurrence", la ville accordera un rabais de 13% sur la taxe d'occupation du domaine public pour les terrasses des établissements détenteurs d'une licence LADB. Par ailleurs, l'occupation du domaine public par les fleuristes sera désormais gratuite "afin de les remercier pour l'embellissement urbain".

Sur les terrasses, les règles seront les mêmes tant pour les petits commerces que pour les restaurateurs. Le mobilier en plastique et les parasols publicitaires seront interdits, les procédés de réclame seront sujets à des règles, et une autorisation des services compétents sera nécessaire avant toute ouverture.

Attractivité de la ville renforcée

"Les terrasses et les fleuristes agrémentent la vie urbaine. Les petits commerces des métiers de bouche contribuent à l'attractivité de la ville et à une vie citadine agréable", a déclaré Pierre-Antoine Hildbrand, conseiller municipal en charge de l'économie, cité dans le communiqué. A ce jour, Lausanne compte plus de 650 terrasses d'établissements et 23 fleuristes, a-t-il précisé.

Les commerçantes et commerçants intéressés peuvent désormais déposer une demande auprès du Service de l'économie. Un bilan commun sera tiré dans un an.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les députés vaudois enterrent la solidarité fiscale des ex-époux

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La fin de la solidarité des ex-époux face à leur dette fiscale commune a été portée depuis plusieurs années par la députée socialiste Muriel Thalmann (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Les ex-époux ne seront bientôt plus solidaires de leur dette fiscale commune dans le canton de Vaud. Suivant une proposition du Conseil d'Etat, le Grand Conseil a accepté, mardi en premier débat, de modifier la loi sur les impôts cantonaux afin d'abroger cette pratique jugée discriminatoire.

Actuellement, si l'un des deux ex-époux ne paie pas les dettes d'impôt nées durant la vie commune, son ancien conjoint peut être mis aux poursuites. Plus de 150 personnes seraient concernées chaque année, quasiment que des femmes. Le droit fédéral, ainsi que pratiquement tous les cantons, ont déjà supprimé cette pratique.

Discutée de longue date en terres vaudoises, la fin de la solidarité des ex-époux a été annoncée en juin dernier par le Conseil d'Etat. Celui-ci propose que chacun des conjoints séparés réponde uniquement de sa part personnelle au solde d'impôt issu de la vie commune et qui n'aurait pas encore été réglé.

Pas de rétroactivité

Ce changement de pratique n'a pas été contesté par les députés, qui avaient déjà largement accepté l'entrée en matière il y a deux semaines. En revanche, ils ont débattu mardi sur la question d'une éventuelle rétroactivité de la nouvelle loi, dont l'entrée en vigueur est prévue au 1er janvier prochain.

Soulignant que les inégalités avaient duré depuis trop longtemps, la gauche a milité pour une rétroactivité au 1er janvier 2025, et même au 1er janvier 2014, soit quand un avis de droit avait conclu au caractère discriminatoire de cette solidarité fiscale.

Plusieurs députés de droite, ainsi que le ministre des finances ad intérim Frédéric Borloz, se sont opposés à cette rétroactivité. Celle-ci créerait de nouvelles inégalités, serait très complexe à mettre en oeuvre et serait attaquable au niveau juridique. Au vote, les deux amendements (rétroactivité en 2025 et 2014) ont été écartés.

Les députés ont aussi discuté d'un amendement visant à appliquer le nouveau droit aux procédures encore pendantes au 1er janvier 2026. Il a, lui aussi, été refusé. Voyant toutefois l'intérêt de plusieurs élus, de gauche mais aussi de droite, M. Borloz a promis de réfléchir à une solution et "trouver un chemin" pour le deuxième débat sur cette question des dossiers pendants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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