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International

La BBC et Voice of America suspendus deux semaines au Burkina

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Les autorités de Ouagadougou accusent la BBC et VOA d'avoir publié "d'énormes déclarations péremptoires et tendancieuses contre l'armée burkinabè sans éléments de preuve tangible" (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN)

Les radios britannique BBC et américaine Voice of America (VOA), sont suspendues pour deux semaines au Burkina Faso, a annoncé jeudi soir l'autorité de la communication burkinabé. Elles avaient diffusé un rapport de HRW accusant l'armée "d'exactions" sur des civils.

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) "a décidé de la suspension des programmes des deux radios internationales (BBC et VOA) émettant à Ouagadougou pour une durée de deux semaines à compter de la notification de ladite décision", indique-t-il dans un communiqué.

L'autorité justifie cette décision par la "diffusion jeudi sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de VOA d'un article accusant l'armée burkinab

Plus de 200 civils exécutés

Dans son rapport publié jeudi, HRW a accusé l'armée burkinabè, aux prises avec les groupes armés djihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le Nord du pays. Des accusations auxquelles les autorités, sollicitées par l'AFP, n'avaient pas réagi depuis.

Le CSC indique également avoir "enjoint" aux fournisseurs d'accès à internet "de suspendre" l'accès aux sites et "autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l'ONG Human Rights Watch (HRW) à partir du territoire burkinabè".

Il estime que "l'approche" des deux radios "porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l'information, en ce qu'elle constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l'armée burkinabè" et "est, en outre, susceptible de créer des troubles à l'ordre public".

Mise en garde

L'autorité de la communication invite "l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet article tendancieux (...) de nature subversive". Et d'avertir que "tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur".

Le Burkina Faso, dirigé par des militaires issus de coups d'Etat en 2022, a déjà suspendu temporairement ou sine die la diffusion de plusieurs chaînes de télévision ou de radio et expulsé des correspondants étrangers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Arrestation du maire d'Istanbul, principal opposant à Erdogan

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M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être officiellement désigné dimanche au cours d'une primaire au sein du CHP. (© KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN)

Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant à Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi avec plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d'élus et membres de son parti, accusés de "corruption". Il était pressenti pour être candidat à la présidentielle.

L'agence étatique Anadolu évoque également des accusations de "terrorisme" et "d'aide au PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan (interdit), à l'encontre de sept suspects dont M. Imamoglu. Selon un de ses proches collaborateurs, le maire a été emmené dans les locaux de la police.

Dans une vidéo postée sur X, l'édile de 53 ans, en train de s'habiller et de nouer sa cravate, dénonce la fouille de son domicile: "Des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m'en remets à ma nation", indique-t-il.

Chef d'une "organisation criminelle"

Selon le communiqué du bureau du procureur d'Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d'extorsion, le désignant comme le chef d'une "organisation criminelle à but lucratif".

Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu'à dimanche par le gouverneur d'Istanbul et, selon la chaine de télévision privée NTV, la station de métro de l'emblématique place Taksim au centre d'Istanbul, est fermée.

Avant son interpellation, M. Imamoglu avait prévu de rassembler mercredi ses partisans sur la rive asiatique d'Istanbul. En outre, l'accès aux réseaux sociaux est ralenti.

Coup pour "entraver la volonté du peuple"

Le président du parti CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate) de M. Imamgoglu, Özgur Özel, a dénoncé "un coup de force pour entraver la volonté du peuple" et "contre le prochain président" de la Turquie.

M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être officiellement désigné dimanche au cours d'une primaire au sein du CHP.

Diplôme annulé

L'université d'Istanbul avait annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature. L'édile avait dénoncé une décision "illégale" et annoncé son intention de la contester en justice, estimant que le conseil d'administration de l'université stambouliote n'était pas habilité à agir ainsi.

En vertu de la Constitution, un diplôme de l'enseignement supérieur est exigé pour toute candidature aux fonctions de chef de l'Etat. "Les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés", avait-il accusé.

Cinq autres procédures judiciaires

Figure du CHP, principal parti d'opposition parlementaire, Ekrem Imamoglu est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ont été ouvertes en janvier.

En 2023, M. Imamoglu avait déjà été empêché de facto de se présenter à la présidence, en raison d'une condamnation en suspens pour "insulte" à des responsables du comité électoral turc.

Opposant véhément au président Erdogan, M. Imamoglu a dénoncé fin janvier le "harcèlement" de la justice à son encontre. Il sortait alors d'un tribunal d'Istanbul où il était entendu dans le cadre d'une enquête ouverte après des critiques contre le procureur général de cette ville.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Face aux turbulences, la Fed encline à attendre d'y voir clair

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Depuis la dernière réunion de la Fed, les entreprises ont commencé à encaisser de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller leur porte-monnaie, et les investisseurs à douter que les Etats-Unis puissent sortir sans dommages de l'essoreuse enclenchée par Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/SETH WENIG)

La Réserve fédérale (Fed) américaine devrait laisser ses taux inchangés mercredi à l'issue de sa deuxième réunion depuis le retour de Donald Trump. La Fed voudra probablement attendre que le brouillard sur les effets de la politique du président américain se dissipe.

Les acteurs de la finance, qui s'attendent à un maintien des taux à leur niveau actuel, vont guetter ce que pensent désormais les responsables de la banque centrale de la trajectoire de la première économie mondiale. Ceux-ci pourraient réduire leur prévision de croissance, anticiper une inflation plus élevée ou encore un chômage accru.

En quelques semaines, depuis la dernière réunion de la Fed fin janvier, le panorama a singulièrement évolué. Les entreprises ont commencé à encaisser de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller de près leur porte-monnaie, et les investisseurs à sérieusement douter que les Etats-Unis puissent sortir sans dommages de l'essoreuse enclenchée par Donald Trump.

Outre son offensive exponentielle, ponctuée de revirements, sur les droits de douane, M. Trump investi a lancé le milliardaire Elon Musk à l'assaut de l'Etat fédéral, pour tailler dans les dépenses et faire fondre le nombre de fonctionnaires. Jusque-là, face à une économie florissante et un taux de chômage faible, la Fed s'était surtout focalisée sur la lutte contre l'inflation, encore au-dessus de sa cible de 2% (à +2,5% sur un an en janvier, par rapport au pic de 7,2% en juin 2022, selon l'indice PCE privilégié par la banque centrale).

Mais les spécialistes anticipent désormais un rebond de l'inflation - ce qui implique en principe que la Fed augmente ses taux d'intérêt pour la freiner -, en même temps qu'un refroidissement de l'économie - ce qui plaide pour une baisse de taux afin de relancer la machine. Dans l'immédiat, "nous n'avons pas besoin de nous presser, et sommes bien placés pour attendre plus de clarté" sur les changements politiques en cours, a déclaré le président Jerome Powell le 7 mars, fermant la porte à toute variation des taux à court terme.

Ils sont depuis décembre dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

"Chaos"

"Il n'y aura pas de variation des taux directeurs, et il y a une bonne raison à cela: c'est la politique la plus appropriée en ce moment, car on ne sait pas vraiment jusqu'où les droits de douane vont aller et pour combien de temps", remarque auprès de l'AFP l'ancien président de la Fed de Boston Eric Rosengren. "Il est donc très difficile d'estimer l'impact sur l'inflation ou l'emploi", ajoute-t-il.

"Que pense le FOMC (Comité de politique monétaire) du chaos autour des droits de douane provoqué par Washington ?" s'interroge dans une note Matt Colyar, économiste pour Moody's Analytics. Il pense que les projections économiques des responsables de la Fed en donneront une idée, sachant que les précédentes remontent à décembre, et que, "depuis, le contexte économique des Etats-Unis a radicalement changé".

Il s'attend à une prévision de croissance révisée à la baisse et à ce que le rythme de l'inflation soit réévalué à la hausse. Les initiatives du président désorientent jusqu'à l'économiste Michael Strain, du centre de réflexion conservateur American Enterprise Institute.

Favorable à plusieurs pans de son programme (baisses d'impôts, dérégulation, réduction du poids de l'Etat fédéral...), il vient de qualifier de "catastrophe" sa gestion de la politique économique. "Il était auparavant inconcevable qu'un président - y compris Trump pendant son premier mandat - fasse délibérément autant de mal à l'économie", a-t-il écrit sur son blog.

"Heureusement que Trump a hérité d'une économie solide", a-t-il relevé, estimant qu'"il en faudrait beaucoup pour faire plonger l'économie en récession" et que le président peut encore "regagner la confiance des investisseurs et des consommateurs" d'ici là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La Banque du Japon maintient inchangés ses taux

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La BoJ se montre prudente, soulignant les conséquences potentielles de la guerre commerciale tous azimuts déclenchée par le président américain Donald Trump. Les Etats-Unis ont notamment ciblé directement les exportations d'acier nippones. (© KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON)

La Banque du Japon (BoJ), en normalisation de sa politique monétaire depuis 2024, a laissé mercredi ses taux inchangés, conformément aux attentes et malgré une inflation persistante. La banque centrale nippone a pointé les incertitudes sur la conjoncture mondiale.

L'institution, au terme d'une réunion de deux jours, a maintenu à 0,5% son taux directeur, qu'elle avait relevé en janvier lors de sa précédente décision. La BoJ se montre prudente, soulignant les conséquences potentielles de la guerre commerciale tous azimuts déclenchée par le président américain Donald Trump. Les Etats-Unis ont notamment ciblé directement les exportations d'acier nippones.

"Concernant les risques pesant sur nos perspectives, de grandes incertitudes subsistent quant à l'activité économique au Japon, notamment l'évolution de la situation commerciale (...) et celle des prix des matières premières", a-t-elle souligné dans un communiqué. "Je suis préoccupé par l'incertitude entourant l'évolution de l'économie et des prix à l'étranger", avait déjà déclaré la semaine dernière le gouverneur de la BoJ, Kazuo Ueda, alors que les tensions commerciales pourraient plomber la croissance mondiale.

Ce statu quo de la politique monétaire était largement anticipé par les marchés. Après une hausse de 0,25 point de pourcentage en janvier, "la BoJ entend évaluer l'impact des récents changements de sa politique monétaire sur l'économie avant de prendre sa prochaine décision", soulignait Stefan Angrick, de Moody's Analytics, avant l'annonce.

"Parallèlement, la vague de mesures douanières et de menaces de Washington ont maintenu les marchés financiers sous tension, ce qui renforce pour la BoJ les raisons de rester immobile", a-t-il ajouté. D'ailleurs, dans un environnement économique et commercial planétaire précaire et volatil, les banques centrales britannique et américaine devraient également opter cette semaine pour le statu quo.

Afin de contrer le retour de l'inflation au Japon depuis deux ans et demi, la BoJ a entamé en mars 2024 un resserrement de ses taux, après dix ans de politique monétaire ultra-accommodante où ils étaient restés quasi-nuls. L'institution les a relevés par deux fois l'an dernier, puis à nouveau en janvier.

Revalorisation salariales

De l'avis des analystes, elle devrait reprendre ses relèvements de taux plus tard dans l'année. "Le cycle de resserrement de la Banque est encore loin d'être terminé (...) il existe une forte probabilité d'une hausse des taux lors de la réunion de mai de la Banque", a ainsi réagi Marcel Thieliant, de Capital Economics.

"Après tout, l'inflation est bien supérieure à l'objectif de 2% fixé par la BoJ (...) et les négociations salariales du printemps ont abouti à des hausses de salaires encore plus importantes que l'an dernier, ce qui devrait entraîner de nouvelles pressions à la hausse sur l'inflation au cours des prochains mois", explique-t-il.

Ainsi les prix à la consommation au Japon (hors produits frais) ont gonflé de 3,2% sur un an en janvier, au plus haut depuis un an et demi, très au-delà de la cible des 2%, sur fond d'envolée des prix des céréales et de l'énergie. Les prix du riz, qui ont encore enregistré une envolée record de 71,8% sur un an en janvier, "devraient rester à des niveaux élevés en 2025" en dépit des mesures gouvernementales pour limiter cette hausse, reconnaît la Banque.

La BoJ a par ailleurs noté mercredi "une amélioration modérée de la situation de l'emploi et des salaires" -- un élément clef pour sa politique monétaire. La puissante Confédération japonaise des syndicats de travailleurs (Rengo) a ainsi obtenu, dans le cadre des négociations annuelles, une augmentation moyenne de 5,46% des salaires pour ses membres en 2025, la plus forte hausse depuis trois décennies dans l'archipel, face à l'inflation tenace.

La BoJ mise désormais sur un "cercle vertueux" où les revalorisations des salaires permettraient de gonfler la consommation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Attaques israéliennes sur Gaza: la Défense civile annonce 13 morts

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Une femme pleure alors qu'elle identifie le corps d'un proche à l'hôpital Al_Ahli, à Gaza-Ville. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi 13 nouveaux morts dans de nouvelles attaques d'Israël sur le territoire. Le gouvernement israélien a approuvé dans ce contexte le retour d'Itamar Ben Gvir (extrême-droite) comme ministre de la Sécurité nationale.

Israël "a mené plusieurs frappes aériennes [...] qui ont entraîné la mort de 13 personnes et fait des dizaines de blessés, y compris des femmes et des enfants, à Khan Younès (sud) et Gaza-ville", a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de ce service de premiers secours.

"Le gouvernement a approuvé à l'unanimité la proposition du Premier ministre Benjamin Netanyahu de reconduire le député Itamar Ben Gvir au poste de ministre de la Sécurité nationale", ont indiqué pour leur part les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu. L'homme avait démissionné de son poste le 19 janvier, dénonçant l'accord de trêve avec le Hamas, qu'il avait qualifié de "scandaleux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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