International
L'Argentine a voté lors d'une présidentielle indécise, rêvant d'une sortie de crise
Un fébrile décompte des votes a débuté dimanche soir en Argentine, lors d'une élection présidentielle crispée et indécise comme rarement en 40 ans de démocratie. Le scrutin oppose le centriste Sergio Massa et l'ultralibéral et "antisystème" Javier Milei.
Une inflation chronique, désomais à trois chiffres (143% sur un an), quatre Argentins sur dix sous le seuil de pauvreté, un endettement pathologique et une monnaie qui dévisse, dressaient le paysage du second tour. Que des analystes ont prédit "au vote près", en dépit d'un très léger avantage à Milei.
Les bureaux de vote ont fermé à 18H00, avec un taux de participation de 76 %, et les premiers résultats officiels sont attendus vers 21h00 (01h00 en Suisse), mais une image claire pourrait tarder à émerger en cas d'écart infime.
Projets antagonistes
Soins longue durée ou thérapie de choc pour une crise économique sans fin ? Pour la troisième économie d'Amérique latine, 36 millions d'Argentins étaient appelés à se prononcer entre projets d'avenir on ne peut plus antagoniques.
D'un côté, Sergio Massa, 51 ans, politicien accompli, ministre de l'Economie depuis 16 mois d'un exécutif péroniste (centre gauche) dont il s'est peu à peu distancié. Et qui a promis un "gouvernement d'unité nationale", et un redressement économique graduel, préservant l'Etat-providence, crucial dans la culture argentine.
Face à lui, Javier Milei, 53 ans, économiste "anarcho-capitaliste" comme il se décrit, polémiste de plateaux TV surgi en politique il y a deux ans. Dégagiste contre la "caste parasite", résolu à "tronçonner" l'"Etat-ennemi" et à dollariser l'économie. Pour lui, le changement climatique est un "cycle", non la responsabilité de l'homme.
Au milieu ? Des Argentins passés "de crise en crise, et au bord de la crise de nerfs", résume Ana Iparraguirre, politologue au cabinet GBAO Strategies.
Ereintés par des prix qui grimpent de mois en mois, voire de semaine en semaine, quand les salaires décrochent, dont le salaire minimum à 146'000 pesos (environ 354 francs).
Des loyers hors d'atteinte pour beaucoup, et des mères de familles qui recourent au troc, comme après la "Gran crisis" si traumatique de 2001. 68% des jeunes de 18 à 29 ans émigreraient s'ils le pouvaient, selon une étude de l'Université de Buenos Aires en début d'année.
"Il faut parier !"
"Je crois qu'aucun des deux candidats ne plaît aux Argentins. Mais il faut voter pour le moins pire", se résignait Maria Paz Ventura, docteure de 26 ans. Beaucoup de gens ont peur de (Milei), mais vu comment on va, un changement ne nous ferait pas de mal. Il faut parier !".
Très émue, Maria Carballo, architecte de 40 ans, disait avoir, en glissant son bulletin "eu envie de pleurer, par peur que gagne Milei. Ses idées m'effraient. J'ai confiance en Massa".
Les indécis, environ 10% selon les estimations, détenaient la clef pour départager Massa (37% au premier tour) et Milei (30%).
Milei a aimanté un vote "bronca" (colère), mais sa rhétorique, sa volonté d'assécher la dépense publique dans un pays où 51% des Argentins reçoivent une aide sociale, ou son projet de "déréglementer le marché des armes à feu", ont aussi effrayé.
Aussi, le candidat "antisystème" a baissé le ton entre les deux tours. Moins d'apparitions, moins tranchées, et un message: "Votez sans peur, car la peur paralyse et bénéficie au statu quo".
"On va prendre des coups"
"Ce qui joue désormais est moins l'adhésion que le rejet" de l'autre, estime Gabriel Vommaro, politologue de l'Université San Martin.
"Ce n'est pas l'amour qui nous unit, mais la peur", image la politologue Belen Amadeo, citant le célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges.
Seule certitude: quel que soit le vainqueur, il y aura "des décisions économiques rapides qui vont faire mal", affirme Ana Iparraguirre.
Le pays est sous la pression des objectifs de rééquilibrage budgétaire du Fonds monétaire international (FMI), auquel l'Argentine rembourse péniblement un prêt colossal de 44 milliards de dollars octroyé en 2018.
"Quoi qu'il arrive, on ne voit pas un bel avenir. On s'attend à prendre des coups", grimaçait Mariano Delfino, 36 ans, après avoir voté "sans conviction".
Insinuations de fraude
Ajoutant à la nervosité ambiante, le camp Milei a distillé ces dernières semaines des insinuations de fraude, sans pour autant qu'une plainte soit déposée.
"Attention aux très mauvais exemples de (Donald) Trump et de (Jair) Bolsonaro" qui ont promu de tels messages, ou "n'ont pas accepté les résultats", a mis en garde Massa.
Milei, accueilli dimanche à son bureau de vote aux cris de "Liberté, liberté !" a assuré que son camp était "bien, très calme, malgré la campagne de peur" contre lui. Massa pour sa part a appelé les Argentins à voter "dans la réflexion, la sérénité, le calme", et avec "espoir".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
"Soutien inébranlable" à Israël du chef de la diplomatie américaine
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a promis un "soutien inébranlable" à Israël lors d'un appel téléphonique avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a indiqué mercredi le département d'Etat.
"C'est une priorité absolue pour le président [américain Donald] Trump", a affirmé la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Sarajevo encore une fois sur le podium mondial de la pollution
La région de Sarajevo a déclaré mercredi l'état d'alerte, la capitale de Bosnie étant une nouvelle fois sur le podium des villes les plus polluées au monde avec une concentration en particules fines 47 fois supérieure au seuil de l'OMS.
Dans l'après-midi, l'indice de qualité de l'air était de 320, selon les données de la société suisse IQ Air qui mesure la pollution aérienne dans le monde, faisant de Sarajevo la 2e ville la plus polluée au monde derrière Dacca. Au dessus de 300, la situation est considérée comme dangereuse.
Les pics de pollution sont fréquents à Sarajevo, ville de plus de 400'000 habitants entourée de montagnes où les températures plongent en hiver.
"Le plus grand problème c'est le chauffage individuel", explique Anes Podic, président de l'association écologiste Eko-akcija, "30'000 à 40'000 foyers utilisent des combustibles solides, essentiellement du bois. Ils brûlent le bois humide dans des poêles de très mauvaise qualité, et nous avons alors des émissions très importantes".
Mais le gouvernement "ne veut pas régler le problème", affirme-t-il, "en conséquence, nous sommes souvent en tête des listes noires [de la pollution] à côté de villes beaucoup plus grandes qui ont 10, 20 ou 30 millions d'habitants".
Les effets sur les populations sont connus: selon une étude de l'ONU publiée en 2019, la pollution de l'air est responsable de 20% des morts prématurées dans 19 villes des Balkans, et les habitants des Balkans perdent jusqu'à 1,3 année de vie à cause de la pollution atmosphérique.
"A Sarajevo, un décès sur douze est provoqué par le cancer des poumons", explique M. Podic.
"Je ressens des symptômes, mais je me suis tellement habitué, c'est quasiment quotidien", explique à l'AFP Ognjen Grujic, 46 ans, masque sur le nez.
Maladies
Accentuée par le changement climatique, la pollution de l'air accroît le risque de maladies respiratoires, d'accidents cardiovasculaires, de diabète ou de cancers et a, selon certains experts, des effets comparables, voire supérieurs, à ceux du tabac ou de l'alcool.
A Sarajevo, la seule échappatoire se trouve dans les montagnes.
"C'est très difficile de respirer et de vivre à Sarajevo durant ces périodes de smog", explique Senada Dzaka, une retraitée de 66 ans. "Parfois c'est comme ça pendant plusieurs jours d'affilée et ça rend des gens dépressifs. Ce serait vraiment difficile de vivre si nous n'avions pas la possibilité d'aller à la montagne", ajoute-t-elle depuis le haut du Mont Trebevic en regardant la ville enveloppée d'un épais nuage de pollution.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Macron et Scholz promettent une Europe "forte et unie" face à Trump
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont promis mercredi de tout mettre en oeuvre pour une "Europe "unie et forte" face au "défi" que va représenter l'Amérique de Donald Trump.
"Le président Trump sera, c'est déjà clair, un défi à relever", a estimé le dirigeant allemand en visite à Paris. "L'Europe ne va pas se dérober ni se cacher, mais être un partenaire constructif et sûr de lui", a-t-il ajouté depuis l'Elysée où il était reçu par Emmanuel Macron.
Le président français a appelé les Vingt-Sept, et plus particulièrement le couple franco-allemand, à jouer "tout leur rôle" pour une Europe "unie, forte et souveraine", qui sache défendre ses "intérêts" alors que le nouveau président américain promet de relever massivement les droits de douane à l'encontre de l'UE et menace de réduire son soutien militaire.
"La seule réponse aux temps dans lesquels nous entrons, c'est plus d'unité, plus d'ambition et d'audace et plus d'indépendance des Européens. C'est cela qui nous anime et c'est dans ce sens que nous continuerons d'agir", a martelé Emmanuel Macron.
Les deux dirigeants se sont retrouvés autour d'un déjeuner pour l'un de leurs derniers grands rendez-vous avant les élections législatives du 23 février en Allemagne, pour lesquelles le chef de l'opposition, le chrétien-démocrate Friedrich Merz, part favori.
La rencontre était organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l'Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.
"Redonner de l'élan"
En coulisses, la diplomatie française fait le pari d'une relation moins laborieuse avec le probable futur chancelier qu'avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur les grands sujets européens.
"Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l'Europe un élan aux côtés de sa présidente" de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.
Emmanuel Macron espère des investissements européens massifs dans les nouvelles technologies, y compris par une mutualisation de la dette - sujet tabou à Berlin - pour faire face à la concurrence américaine. Il plaide aussi pour une défense et une industrie de défense européennes renforcées.
Les deux dirigeants ont appelé à soutenir l'automobile, l'acier ou la chimie européennes face aux coups de butoir promis par Donald Trump. Un agenda pour le prochain chancelier ?
Le candidat conservateur Friedrich Merz s'est lui-même dit "très proche" du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, précisant le rencontrer "régulièrement".
A Paris, les attentes restent toutefois prudentes. "Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n'est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui", relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l'Allemagne à La Sorbonne.
"Orthogonal"
"La façon qu'a Scholz d'être buté, c'est de ne rien dire. Merz, s'il est buté, on va l'entendre. Il est un peu colérique", pointe-t-elle.
De l'avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l'un, taiseux pour l'autre.
L'ex-ministre des Finances d'Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.
Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l'Ukraine ou la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l'avis de Paris.
Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l'UE, suscite aussi beaucoup d'incompréhension outre-Rhin.
"Il a une façon d'être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu'est Scholz", observe Hélène Miard-Delacroix.
"Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l'Assemblée, n'ont pas été comprises, comme le fait que la France s'assoie littéralement sur les critères de convergence" de la zone euro, renchérit Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Institut français de relations internationales (Ifri). Vu d'Allemagne, il passe pour "un président très affaibli et isolé", ajoute-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Formule 1: premiers tours pour Lewis Hamilton avec Ferrari
Lewis Hamilton a revêtu la combinaison rouge et effectué ses premiers tours de roue au volant d'une Ferrari. Il a roulé sur la piste d'essais de la Scuderia à Fiorano devant des tifosi ravis.
Malgré le brouillard et l'humidité, les fans ont pu voir le Britannique âgé de 40 ans et son casque jaune depuis un pont surplombant la piste, tout près du quartier général de Ferrari à Maranello.
Hamilton a annoncé à la surprise générale en février dernier qu'il quittait Mercedes pour Ferrari en 2025 après douze années fructueuses au sein de l'écurie allemande avec à la clé six de ses sept titres mondiaux. Avec son nouveau coéquipier, le Monégasque Charles Leclerc, ils dévoileront le 19 février à Maranello la monoplace qu'ils piloteront cette saison.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
-
InternationalIl y a 2 jours
Un séisme de magnitude 6.0 frappe Taïwan (USGS)
-
PeopleIl y a 2 jours
Kevin Costner rend un bel hommage à Whitney Houston : “On a perdu une telle lumière…”
-
InternationalIl y a 2 jours
Turquie: colère et deuil après la mort de 76 vacanciers
-
InternationalIl y a 2 jours
Le séisme qui a frappé Taïwan a fait 27 blessés
-
PeopleIl y a 2 jours
Adrien Brody admet avoir "abandonné" sa vie pour son rôle dans "Le pianiste"
-
InternationalIl y a 2 jours
Energies renouvelables: la Chine bat un nouveau record mondial
-
InternationalIl y a 2 jours
Donald Trump a prêté serment: "l'âge d'or de l'Amérique commence"
-
InternationalIl y a 2 jours
La nomination de Rubio comme chef de la diplomatie américaine votée