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"Transatlantique": deux Lausannoises ont réalisé quatre épisodes

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Les deux réalisatrices lausannoises Véronique Reymond (gauche) et Stéphanie Chuat entourent le comédien américain Cory Michael Smith, qui incarne Varian Fry dans la série Netflix "Transatlantique". La photo a été prise fin mars à Berlin lors de la soirée de lancement. (© Netflix)

"Transatlantique", d'Anna Winger, la cinéaste américaine installée à Berlin, à qui l'on doit la série "Unorthodox", sort le 7 avril sur Netflix. Les deux Lausannoises Stéphanie Chuat et Véronique Reymond ont réalisé quatre épisodes sur sept de cette mini-série.

Varian Fry, un jeune journaliste américain, arrive à Marseille en 1940 dans une France occupée avec une liste de noms dans la poche de personnes qui cherchent à fuir les nazis dans une Europe en guerre. Parmi eux les philosophes Hannah Arendt et Walter Benjamin, l'écrivain surréaliste André Breton et les peintres Max Ernst et Marc Chagall.

Inspiré de faits réels, la mini-série s'appuie sur le roman de Julie Orringer "The Flight Portfolio" (2019). Il relate l'histoire de la résistante juive Lisa Fittko (la Suissesse Deleila Piasko), du correspondant américain à l'étranger Varian Fry (Cory Michael Smith) et de l'héritière millionnaire Mary Jayne Gold (Gillian Jacobs). Membres de l'organisation humanitaire "Emergency Rescue Committee" (ERC), ils vont réussir à sauver près de 2000 personnes.

Effet miroir

Cette série résone fortement avec l'époque actuelle. "Le tournage a débuté le 21 février 2022, trois jours avant le début de la guerre en Ukraine", a dit Stéphanie Chuat à Keystone-ATS dans le lobby d'un hôtel à Lausanne.

Les premiers épisodes ont été dévoilés en soirée de clôture à Séries Mania à Lille le 24 mars. Et les deux réalisatrices rentrent à peine de Berlin où le lancement de la série vient d'être célébré par Netflix dans un cinéma.

Stéphanie Chuat et Véronique Reymond continuent leur parcours hors normes après avoir reçu cinq Quartz pour "Petite soeur" en 2021. C'est justement grâce à ce film tourné en partie à Berlin avec des acteurs allemands - Nina Hoss, Lars Eidinger - qu'Anna Winger a repéré le travail des deux Suissesses.

Cette collaboration entre les réalisatrices et la créatrice de série Anna Winger n'a rien donc à voir avec la Lex Netflix - acceptée en Suisse en mai 2022, elle incite les plateformes à investir dans le cinéma suisse et entrera en vigueur en 2024. "Transatlantique" est produit sous l’égide de Netflix Allemagne.

Si les deux femmes ont déjà réalisé des séries en Suisse, c'est la première fois qu'elles travaillent sur un récit historique et non un texte original qu'elles ont écrit elles-mêmes.

Au c½ur du roman et de la série se trouve une question morale: Comment évaluer les vies humaines? Qui faut-il sauver? La vie d'un grand artiste a-t-elle plus de valeur que celle d'un être humain ordinaire?

Trouver le ton juste

Un des enjeux a été de "trouver le ton juste", a relevé Véronique Reymond, entre gravité et légèreté. C'est le genre de la "screwball comedy", qui se réfère à la manière dont les comédies romantiques étaient réalisées à Hollywood entre 1934 et 1942, qui a été choisi: "To Be or Not to Be" (1942) d'Ernst Lubitsch en est un des exemples.

Grâce à la "machine" Netflix, les deux Lausannoises ont disposé d'une grande force de frappe en travaillant avec près de 200 personnes pendant huit mois, dont deux actrices suisses, Deleila Piasko et Rafaela Nicolay. Le coeur de l'équipe artistique était formé des mêmes personnes que celle d'"Unorthodox". Dans cette mini-série à succès, on suit Esty, 19 ans, à peine mariée, qui fuit sa famille juive hassidique new-yorkaise pour rejoindre Berlin.

L'autrice des deux séries Anna Winger explique dans le dossier de presse: "Lorsque j'ai grandi aux Etats-Unis, mes parents étaient professeurs. Plusieurs de leurs collègues sont arrivés comme réfugiés pendant la Seconde Guerre mondiale."

"Leurs histoires pour quitter l'Europe étaient incroyables et faisaient l'objet de légendes locales - certains avec le Kindertransport, d'autres via Shanghai, d'autres encore par le Japon - et quelques-uns avaient été aidés par Varian Fry. Deux d'entre eux avaient même travaillé avec lui à Marseille: l'économiste Albert Hirschman et Lisa Fittko."

Afflux de réfugiés en 2015

Anna Winger vit maintenant depuis plus de 20 ans à Berlin. "Après l'afflux de réfugiés de Syrie et d'Afghanistan en Allemagne en 2015 qui a touché toutes nos vies ici si profondément, je me suis souvenu de la légende du Comité de secours d'urgence." C'est alors qu'elle a pris une option sur le roman de Julie Orringer et a commencé à travailler sur ce qui allait devenir "Transatlantique".

Le système d'algorithmes de la plateforme va proposer "Transatlantique" à tous ceux qui ont vu "Unorthodox". Un coup de pouce phénoménal, dont on attend avec impatience de voir l'impact.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Joshua a eu besoin de six rounds pour éteindre Paul

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Anthony Joshua (à droite) n'a fait qu'une bouchée de Jake Paul (© KEYSTONE/AP/Lynne Sladky)

Anthony Joshua n'a pas failli vendredi à Miami. L'ex-champion du monde des lourds a eu besoin de six rounds pour mettre K.O. le YouTuber devenu boxeur Jake Paul à l'issue d'un piètre spectacle.

Ce combat au contexte hors normes, diffusé par Netflix pour une bourse estimée à 184 millions de dollars, a paru bien démesuré une fois les hostilités engagées. L'Américain Jake Paul (28 ans) a présenté un niveau évidemment très inférieur à celui de son adversaire britannique.

Cet ex-trublion d'internet, devenu boxeur professionnel et promoteur, est apparu fuyant, s'est accroché à son adversaire, et a passé beaucoup de temps à terre, pas à cause des coups reçus mais à force de se jeter dans les jambes du Britannique pour éviter ses coups puissants.

Un an après sa piteuse victoire face à Mike Tyson, légende du noble art alors âgée de 58 ans, Jake Paul (1m85, 98 kg) s'est attaqué à un adversaire beaucoup plus jeune et plus dangereux avec Joshua (1m98, 110 kg), âgé de 36 ans, champion olympique en 2012 et champion du monde déchu de la catégorie reine des poids lourds.

Paul (14 combats, 12 victoires, 2 défaites) devait initialement affronter l'Américain Gervonta Davis, autre grand nom mais d'une catégorie de poids bien inférieure, mais a changé ses plans le mois dernier après les nouvelles accusations de violences domestiques lancées contre Davis.

Simulacre de boxe

Les premiers rounds du combat ont offert un simulacre de boxe, les deux combattants n'échangeant presque aucun coup, Paul se défilant par tous les moyens, et Joshua (33 combats, 29 victoires, 4 défaites) se montrant peu entreprenant malgré une supériorité manifeste.

Après avoir été compté une première fois dans la 5e reprise, lors de laquelle il aura quand même asséné une belle droite à Joshua, Paul a fini par prendre la foudre lors du 6e round. Il s'est relevé une deuxième fois après avoir été compté, avant d'être définitivement mis K.O. d'un direct du droit.

"Ce n'était pas ma meilleure performance, a convenu Joshua au micro des organisateurs. Le but était de le mettre par terre, qu'il ait mal, ça a mis plus longtemps que prévu mais c'est fait. Il s'est bien défendu ce soir. Ca demande du courage. Il faut lui donner du respect pour avoir essayé, mais il a affronté un vrai combattant."

Joshua défie Fury

Ex-roi des poids lourds à la carrière désormais entachée de nombreuses défaites, dont la dernière en septembre 2024 contre son compatriote Daniel Dubois, Joshua a profité du micro tendu pour lancer un défi à Tyson Fury, son fantasque compatriote lui aussi ex-champion des lourds, qu'il n'a jamais affronté. Fury avait annoncé en janvier prendre sa retraite, mais a déjà su revenir après une telle annonce.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Affaire Haenel: la suite du procès en appel renvoyée au 23 janvier

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Le procès du cinéaste Christophe Ruggia a été renvoyé en appel au 23 janvier. Il est jugé pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

La cour d'appel de Paris a remis vendredi au 23 janvier la suite du procès en appel du cinéaste Christophe Ruggia. Il est jugé à Paris pour agressions sexuelles sur l'actrice Adèle Haenel entre ses 12 et 14 ans.

A 20h00, la cour avait seulement eu le temps de procéder à l'interrogatoire laborieux du réalisateur de 60 ans, tandis qu'Adèle Haenel trépignait sur le banc de la partie civile, alors que le dossier n'était audiencé que sur une après-midi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Harrison Ford va recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière

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"Harrison Ford est une présence singulière dans la vie américaine", estime le principal syndicat des acteurs. (archives) (© KEYSTONE/AP Invision/JORDAN STRAUSS)

Harrison Ford va recevoir un prix pour l'ensemble de son oeuvre dans le 7e art de la part du principal syndicat des acteurs d'Hollywood, a annoncé l'organisation jeudi, saluant une personnalité "singulière".

Ford, dont la carrière sur grand et petit écrans ont inclus des rôles parmi les plus célèbres du cinéma, recevra le SAG-AFTRA Life Achievement Award dans le cadre des Actor Awards (auparavant appelés Screen Actors Guild Awards), en mars prochain.

Ce prix, que le SAG-AFTRA remet chaque année à un interprète qui incarne "les idéaux les plus élevés de la profession d'acteur", consacre encore un peu plus un homme dont les personnages - d'Indiana Jones à Han Solo dans "Star Wars" - font partie de l'héritage culturel des XXe et XXIe siècles.

Parmi les précédents lauréats de ce prix figurent Robert De Niro, Jane Fonda, Morgan Freeman ou encore Elizabeth Taylor.

"Harrison Ford est une présence singulière dans la vie américaine, un acteur dont les personnages iconiques ont façonné la culture mondiale", a déclaré Sean Astin, président du SAG-AFTRA.

"Une légende"

"Sa carrière a été d'une richesse inépuisable, revenant toujours à son amour du jeu. Nous sommes honorés de célébrer une légende dont l'impact sur notre art est indélébile."

Ford, qui a travaillé comme charpentier avant d'accéder à la célébrité avec le rôle de Bob Falfa dans le film de George Lucas de 1973, "American Graffiti", s'est dit "profondément honoré" d'avoir été choisi pour cette prestigieuse distinction.

"Être reconnu par mes confrères acteurs compte énormément pour moi", a-t-il déclaré. "J'ai passé la majeure partie de ma vie sur des plateaux de tournage, aux côtés d'acteurs et d'équipes exceptionnels, et je me suis toujours senti reconnaissant de faire partie de cette communauté."

Outre ses rôles récurrents dans les multiples "Star Wars" et "Indiana Jones", Ford a aussi crevé l'écran avec son interprétation du chasseur d'androïdes Rick Deckard dans "Blade Runner" (1982), rôle qu'il a repris 35 ans plus tard dans "Blade Runner 2049".

Le public télévisuel l'a découvert ces dernières années aux côtés de l'oscarisée Helen Mirren dans le western "1923", ainsi que dans la comédie dramatique "Shrinking".

La 32e cérémonie des Actor Awards se tiendra le 1er mars et sera diffusée en direct sur Netflix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hommage à Robert Redford à la Cinémathèque suisse

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Dans "Les Hommes du président", Robert Redford tournait en compagnie de Dustin Hoffman (archives). (© KEYSTONE/AP WARNER BROS./Anonymous)

La Cinémathèque suisse à Lausanne rend hommage à Robert Redford, disparu en septembre dernier. Elle propose de redécouvrir sept films de l'acteur et réalisateur américain, en attendant de préparer une rétrospective plus large.

La Cinémathèque explique qu'elle n'a pas eu le temps de monter, en peu de temps, une programmation à la hauteur de l'exceptionnel parcours artistique et humain de Robert Redford. En attendant de revenir avec un hommage "plus large et réfléchi", elle projette ces prochaines semaines une série de ses films emblématiques.

Premier grand acteur moderne à passer derrière la caméra, Robert Redford s'est engagé pour les causes qui lui tenaient à coeur: la défense de l'environnement et le soutien au cinéma indépendant. Il a tourné dans plus de cinquante films, réalisé neuf longs métrages, et n'a cessé d'explorer, à travers ses rôles et ses mises en scène, les grands archétypes de la culture américaine.

Jusqu'en mars

Samedi, la Cinémathèque met à l'affiche "Ordinary People" (1980), sa première réalisation pour laquelle il gagna quatre Oscars. Suivra le 27 décembre "Jeremiah Johnson" (1972), de Sydney Pollack, l'un de ses rôles préférés sur grand écran.

Le cycle se poursuit en janvier et février avec cinq autres films du Golden Boy d'Hollywood, dont la carrière s'étend sur plus de six décennies. Dans "L'Arnaque" (1974), il retrouve Paul Newman. "Les hommes du président" (1976) révèle son talent pour incarner des personnages engagés alors que "The Great Gatsby" (1974) illustre l'élégance et la subtilité de son jeu.

En 1998, il dirige et joue dans "L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux" (1998), reflet de son amour pour les chevaux, présents dans plusieurs de ses films. Enfin, le premier mars, place à "Out of Africa" (1985), avec Meryl Streep, qui remporta un énorme succès.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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