Vaud
Corseaux: campagne tendue autour d'un EMS et d'une crèche
Les habitants de Corseaux (VD) se prononceront dimanche prochain sur le plan d'affectation spécial (PA) "EMS Résidence du Léman" qui prévoit la réalisation d'un EMS et d'une crèche sur une parcelle viticole. Pour les partisans, le projet répond à des besoins urgents, tandis que les opposants crient à la destruction du patrimoine et du paysage de Lavaux.
Le 9 octobre 2019, la Municipalité de Corseaux, l'un des dix villages inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, a mis à l'enquête le PA "EMS Résidence du Léman". Il a été approuvé en octobre 2021 par le Conseil communal.
Le projet a été redimensionné à la baisse pour tenir compte des arguments des opposants et réduire l'impact des constructions. Pour qu'un débat démocratique ait lieu, la Municipalité a décidé soumettre l'objet à un référendum spontané.
Intérêt général contre pied de vigne
A l'approche de la votation et après plusieurs débats, la campagne fait rage. C'est l'affrontement entre "les partisans du pied de vigne et ceux de l'intérêt général et de la santé publique", résume Antoine Lambert, ancien syndic du village et co-président du comité de soutien "oui pour nos enfants et nos aînés à Corseaux".
Pour les partisans de l'intérêt général, le projet répond à un besoin impérieux. Dans le cercle composé des communes de Corsier, Corseaux, Chardonne et Jongny, 180 enfants attendent une place en garderie. "Certains parents sont désespérés", relève M.Lambert.
Quant à l'EMS, les besoins ne vont que s'aggraver en raison de la démographie: 600 places doivent être créées sur la Riviera d'ici 2040. Si elles n'augmentent pas, les aînés devront aller toujours plus loin et s’éloigner de leur lieu de vie et de leurs proches.
Le cep de la discorde
Les quatre associations qui s'opposent au PA, à savoir Protégeons Corseaux, Sauver Lavaux, Patrimoine Suisse section Vaud et la Fondation Franz Weber, dénoncent un projet "destructeur du patrimoine et du paysage".
"Le paysage si typique de Lavaux et l'identité du village s'en verraient à jamais dégradés", selon la présidente de Sauver Lavaux Suzanne Debluë. Et ce en contradiction avec la protection du vignoble, introduite dans la Constitution vaudoise en 1977 par l'initiative de Franz Weber.
Les associations brandissent notamment le spectre de l'arrachage de 10'000 m2 de vignes. Le classement de la région au Patrimoine mondial de l'Unesco en serait menacé, martèlent-elles.
Zone d'utilité publique
Les partisans du projet s'insurgent contre des "affirmations totalement inexactes" . Il est faux de déclarer que le patrimoine de l'Unesco est en danger car les vignes de la parcelle en Châtonneyre ne sont pas protégées par la loi sur le plan de protection de Lavaux (LLavaux). Ses 14'000 m2 sont en zone d'utilité publique depuis 1976. A aucun moment, la disparition d'une partie de ces vignes ne menace la reconnaissance de l'Unesco, car elles se situent en zone tampon.
Au contraire, le projet permettra de conserver 4400 m2 de vignoble et de l'intégrer à la zone protégée par la Llavaux, relève M.Lambert. Une surface légèrement moindre, soit 4000 m2, sera affectée aux bâtiments; le reste sera consacré aux jardins, parties arborisées ou accès. Quant aux vignes qui seront enlevées, elles représentent 4,8% de la surface viticole totale de Corseaux.
Mastodonte de béton
Les opposants dénoncent un mastodonte en béton de 125 mètres de long et 14 mètres de haut. Pour eux, il s'agit de reliques d'une "politique du siècle passé".
A nouveau faux, dénonce le comité de soutien: la modélisation faite par l'architecte permet d'imaginer entre deux et trois bâtiments de deux à trois niveaux, respectant la hauteur maximale de onze mètres. Et de préciser que l'apparence du projet sera définie ultérieurement par un concours d'architecture.
Alternative impossible
Quant à la réfection de l'actuel EMS soutenue par Georges Charotton, président de Protégeons Corseaux et ancien syndic de la commune, elle est impossible, tout comme l'expropriation de son propriétaire par le canton, observe le comité de soutien. "Une fois rénové, l'établissement ne pourrait pas accueillir plus de 20 chambres. Le propriétaire du terrain a d’autres intentions pour cette parcelle. Il ne renouvellera pas le bail résilié pour 2026", note M. Lambert.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Grand Conseil
Les députés vaudois enterrent la solidarité fiscale des ex-époux
Les ex-époux ne seront bientôt plus solidaires de leur dette fiscale commune dans le canton de Vaud. Suivant une proposition du Conseil d'Etat, le Grand Conseil a accepté, mardi en premier débat, de modifier la loi sur les impôts cantonaux afin d'abroger cette pratique jugée discriminatoire.
Actuellement, si l'un des deux ex-époux ne paie pas les dettes d'impôt nées durant la vie commune, son ancien conjoint peut être mis aux poursuites. Plus de 150 personnes seraient concernées chaque année, quasiment que des femmes. Le droit fédéral, ainsi que pratiquement tous les cantons, ont déjà supprimé cette pratique. Pour la députée socialiste Muriel Thalmann, la fin de la solidarité entre ex-époux sonne comme une grande victoire.
Discutée de longue date en terres vaudoises, la fin de la solidarité des ex-époux a été annoncée en juin dernier par le Conseil d'Etat. Celui-ci propose que chacun des conjoints séparés réponde uniquement de sa part personnelle au solde d'impôt issu de la vie commune et qui n'aurait pas encore été réglé.
Pas de rétroactivité
Ce changement de pratique n'a pas été contesté par les députés, qui avaient déjà largement accepté l'entrée en matière il y a deux semaines. En revanche, ils ont débattu mardi sur la question d'une éventuelle rétroactivité de la nouvelle loi, dont l'entrée en vigueur est prévue au 1er janvier prochain.
Soulignant que les inégalités avaient duré depuis trop longtemps, la gauche a milité pour une rétroactivité au 1er janvier 2025, et même au 1er janvier 2014, soit quand un avis de droit avait conclu au caractère discriminatoire de cette solidarité fiscale.
Plusieurs députés de droite, ainsi que le ministre des finances ad intérim Frédéric Borloz, se sont opposés à cette rétroactivité. Parmi ces députés, on retrouve le PLR Marc-Olivier Buffat.
Celle-ci créerait de nouvelles inégalités, serait très complexe à mettre en oeuvre et serait attaquable au niveau juridique. Au vote, les deux amendements (rétroactivité en 2025 et 2014) ont été écartés. Des refus que regrette Elodie Lopez, députée Ensemble à gauche et POP.
Les députés ont aussi discuté d'un amendement visant à appliquer le nouveau droit aux procédures encore pendantes au 1er janvier 2026. Il a, lui aussi, été refusé. Voyant toutefois l'intérêt de plusieurs élus, de gauche mais aussi de droite, M. Borloz a promis de réfléchir à une solution et "trouver un chemin" pour le deuxième débat sur cette question des dossiers pendants.
Sophie Vassutine et Keystone -ATS
Lausanne
Pêche: la régulation des cormorans sur les Trois-lacs acceptée
Les députés vaudois ont accepté mardi une motion consistant notamment à réguler les populations de cormorans dans la région des Trois-Lacs. Si tous les partis se sont dit en faveur d'un soutien aux pêcheurs professionnels, les arguments de la gauche, plaidant pour des mesures pacifiques, n'ont pas été entendus.
La motion, venue des rangs PLR et déposée par le député Loïc Bardet, s'émouvait de la baisse drastique des prises de poisson dans le lac de Neuchâtel. "Une forte diminution des captures de corégones a été enregistrée: de 300 tonnes en 2013, elles sont passées à 50 tonnes en 2023", a souligné le rapporteur de la majorité, le PLR Nicolas Suter.
Selon la motion, la situation s'explique par le développement "quasi exponentiel" de la population de cormorans. Elle indique qu'environ 3000 de ces oiseaux sont présents en moyenne annuelle sur le lac de Neuchâtel. "Avec une consommation de minimum 450 grammes [de poisson] par jour, cela fait plus de 492 tonnes prélevées, toutes classes d'âge et espèces confondues", indique-t-elle.
Le texte demande donc de maintenir la population des cormorans à un "niveau supportable pour permettre la survie de la pêche professionnelle". Il demande également des mesures pour la protection des espèces et des écosystèmes des zones lacustres, ainsi qu'une coordination avec les cantons voisins et "différentes mesures de soutien financier".
"Bouc émissaire"
Bien qu'en faveur d'un soutien aux pêcheurs, la gauche s'est opposée aux mesures de régulation des cormorans. "Prendre le cormoran comme bouc émissaire ne va pas résoudre les problèmes de la pêche. La baisse de certains poissons va perdurer, car elle est due à d'autres facteurs", notamment en lien avec le réchauffement climatique, a averti le Vert Alberto Mocchi. "Nous appelons à des mesures plus pacifiques", a ajouté la socialiste Aude Billard.
Selon le rapport de minorité, les mesures d'effarouchement actuelles et les tirs par la police de la faune portent déjà leurs fruits. Les députés signataires craignent que "des tirs trop nombreux" ne produisent un "effet dévastateur" sur la tranquillité de la faune et des oiseaux migrateurs, qui font notamment escale dans la zone de la Grande Cariçaie.
"Pas une question taboue"
Le Conseiller d'Etat Vassilis Venizelos, en charge de l'environnement, a pour sa part déclaré que la régulation des cormorans n'était "pas une question taboue". Elle n'est cependant "qu'une des mesures à disposition face aux problèmes rencontrés actuellement par les pêcheurs professionnels", a-t-il dit.
Au final, la motion a été acceptée par 84 oui, 28 non et 26 abstentions. Elle sera donc transmise au Conseil d'Etat.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Biodiversité: une motion acceptée de justesse
Le Grand Conseil vaudois a accepté de justesse une motion visant la protection et la restauration de 30% du territoire vaudois d'ici 2030, conformément au pacte de Montréal. Le résultat sur ce texte déposé par le Vert Pierre Zwahlen s'est joué à une voix près.
Le Conseil d'Etat allait déjà dans cette direction puisqu'il s'est engagé, dans le cadre de son programme de législature, à constituer un réseau écologique atteignant 15 à 20% du territoire cantonal.
Actuellement, le canton possède 8,8% de "surfaces de haute qualité", selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Pour augmenter cette proportion, le gouvernement compte sur plusieurs axes, comme la révision des plans d'affectation communale ainsi que sur des projets de revitalisation dans des zones forestières, près de rivières, et dans des zones agricoles.
"Chèque en blanc"
C'est sur ce dernier élément que les oppositions se sont cristallisées. Le PLR Loïc Bardet, rapporteur de la minorité, a déploré le manque de clarté sur les surfaces agricoles concernées. "Cela donne l'impression de signer un chèque en blanc, sans savoir de quelle devise on parle", a-t-il dit.
"Le pacte de Montréal est difficilement applicable dans le canton de Vaud sans pénaliser les terres arables du canton", a renchéri l'UDC Pierre-André Pernoud, indiquant que son parti voterait pour le classement de la motion. Le PLR s'est joint aux agrariens, estimant que les objectifs actuels de 15 à 20% étaient "déjà très ambitieux".
Pas de "mise sous cloche"
La gauche, appuyée par les Vert'libéraux, a appelé à accepter la motion, soulignant l'enjeu crucial de la biodiversité. Elle a précisé que les surfaces manquantes pouvaient être trouvées dans un premier temps dans le Jura et les Préalpes.
"Le but n'est pas de mettre sous cloche des pans entiers de surfaces agricoles", a souligné le Vert Alberto Mocchi, appelant à renouer le dialogue avec les paysans. "Nous ne voulons pas limiter la production paysanne", a complété son collègue Pierre Zwahlen.
Au moment du vote, la motion a d'abord été classée à une voix près (71 non et 70 oui) avant d'être acceptée, là aussi à une voix près (72 oui et 71 non), à la demande d'un vote nominal.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Vaud
Alerte à la bombe au gymnase de Pully: deux auteurs identifiés
Deux adolescents ont reconnu avoir provoqué la fausse alerte à la bombe de mercredi dernier visant le gymnase de Chamblandes à Pully (VD). Il s'agit d'une élève de l'établissement, âgée de 17 ans, et d'un ami à elle, âgé de 18 ans. Aucun objet suspect n'avait été trouvé et personne n'avait été blessé.
C'est une enseignante du gymnase qui avait reçu vers 07h30 un message électronique affirmant que plusieurs engins explosifs avaient été placés dans l'établissement, a indiqué mardi la police cantonale vaudoise dans un communiqué.
Aussitôt avertis, la police de l'Est lausannois et des gendarmes vaudois s'étaient rendus sur place. Ils avaient demandé au personnel présent de sortir du bâtiment. Les cours n'ayant pas débuté, les 750 élèves ainsi qu'une centaine d'enseignants avaient été renvoyés à la maison pour la journée par mesure de précaution.
Une fouille complète des locaux avait été entreprise avec l'aide des spécialistes du déminage et de la brigade canine de la gendarmerie. Elle s'était terminée en début d'après-midi sans qu'un engin explosif n'ait été découvert.
Procédure d'exclusion lancée
Les investigations menées par les enquêteurs se sont dirigées vers une élève de l'établissement et l'une de ses connaissances qui ont reconnu les faits. Il ressort des premiers éléments de l'enquête que cette élève, une mineure âgée de 17 ans, a demandé à un ami, âgé de 18 ans et habitant à Lausanne, tous deux de nationalité espagnole, d'envoyer un message d'alerte à la bombe, explique la police.
Une enquête pénale a été ouverte. Les auteurs ont été auditionnés en qualité de prévenus. Ces deux jeunes risquent des sanctions pénales: jusqu'à trois ans de prison, une amende de plusieurs milliers de francs et une inscription dans leur casier judiciaire pour le majeur et jusqu'à un an de prison pour la mineure.
La direction du gymnase, la direction générale de l'enseignement postobligatoire et le Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) "condamnent fermement ce type d'agissement". La procédure d'exclusion de l'élève a été lancée.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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