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Washington prévoit une extension du conflit, Kiev insisite pour entrer dans l'UE

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Annalena Baerbock s'est rendue à Boutcha, une ville près de Kiev où des centaines de civils tués avaient été découverts après l'occupation russe au mois de mars. Elle s'est entretenue avec des habitants de cette localité. (© KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky)

Le renseignement américain a dit mardi prévoir une extension du conflit au-delà de l'Ukraine, estimant que le président russe Vladimir Poutine veut le porter en Moldavie. Kiev a à nouveau insisté sur la nécessité pour sa sécurité d'adhérer à l'Union européenne.

Nous estimons que le président Poutine se prépare à un conflit prolongé en Ukraine, durant lequel il a encore l'intention d'atteindre des objectifs au-delà du Donbass" (est): la Transdniestrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.

S'il est "possible" que les Russes réalisent cet objectif dans les mois qui viennent, "ils ne pourront atteindre la Transdniestrie et inclure Odessa (sud de l'Ukraine) sans décréter une forme de mobilisation générale", a ajouté Mme Haines lors d'une audition au Congrès américain. Le président russe "compte probablement sur un affaiblissement de la détermination" des Occidentaux, a-t-elle prévenu.

Escalade potentielle

Estimant que les ambitions de M. Poutine dépassent les capacités de son armée, elle juge "probable" une "trajectoire plus imprévisible et potentiellement une escalade" dans les prochains mois, ainsi qu'une plus grande probabilité de "mesures plus drastiques, y compris l'instauration de la loi martiale, la réorientation de la production industrielle".

"Nous continuons de penser que le président Poutine n'ordonnera l'usage de l'arme nucléaire que s'il perçoit une menace existentielle pour l'Etat ou le régime russe", a-t-elle noté.

Kiev veut adhérer à l'UE

L'adhésion de l'Ukraine à l'UE, dans le contexte de l'invasion du pays par la Russie, est devenue une "question de guerre ou de paix", a estimé le même jour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, à l'occasion de la première visite dans son pays d'un ministre allemand depuis le début de la guerre, son homologue Annalena Baerbock.

Selon lui, "l'une des raisons pour lesquelles la guerre a commencé est que Poutine était convaincu que l'Europe n'avait pas besoin de l'Ukraine".

Le président français Emmanuel Macron, qui exerce la présidence tournante de l'UE, avait douché lundi les espoirs d'une adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE, affirmant que cette éventualité prendrait "des décennies". Il a proposé, en attendant, l'accession à un nouvel ensemble, une "communauté politique européenne", susceptible d'accueillir d'autres pays.

Ambassades de retour à Kiev

La ministre allemande a annoncé mardi la réouverture de l'ambassade d'Allemagne à Kiev, fermée peu après l'invasion russe du 24 février. Sa visite a été l'occasion pour Kiev de saluer le "changement de position" de Berlin vis-à-vis de Moscou ces dernières semaines.

"Je voudrais remercier l'Allemagne d'avoir modifié sa position sur un certain nombre de questions", dont sa "politique traditionnelle envers la Russie", a déclaré M. Kouleba à Kiev avec Mme Baerbock. Kiev était allé jusqu'à refuser mi-avril de recevoir le chef de l'Etat allemand Frank-Walter Steinmeier.

La ministre allemande s'est rendue à Boutcha, près de Kiev, où des centaines de civils tués ont été découverts après l'occupation russe au mois de mars. "Nous devons aux victimes non seulement de commémorer ici, mais de traduire en justice les coupables (...) c'est la promesse que nous pouvons et devons faire ici à Boutcha", a-t-elle déclaré.

Le ministre néerlandais Wopke Hoekstra, également en Ukraine mardi, a tweeté des photos d'Irpin, autre localité proche de Kiev où l'Ukraine accuse les Russes d'avoir massacré des civils en mars, avant une rencontre avec Dmytro Kouleba. Lui aussi a annoncé la réouverture de son ambassade dans la capitale ukrainienne.

Poursuite des frappes

Sur le terrain, après des frappes sur Odessa (sud) lundi qui ont fait au moins un mort et cinq blessés, l'état-major ukrainien a annoncé que les tirs d'artillerie et les frappes aériennes russes se poursuivaient mardi dans l'est du pays et sur l'aciérie d'Azovstal à Marioupol (sud-est).

Selon une haute responsable du gouvernement ukrainienne, "plus d'un millier de militaires", dont "des centaines de blessés", se trouvent toujours dans les galeries souterraines de l'immense aciérie, dernière poche de résistance ukrainienne de ce port stratégique du sud du Donbass.

Dans le reste du Donbass, les Russes "continuent de préparer des opérations offensives dans les régions de Lyman et Severodonetsk", selon l'état-major ukrainien.

Dans la région de Kharkiv, les corps de 44 civils ont été retrouvés dans les décombres d'un immeuble détruit en mars à Izioum, ville sous contrôle russe, selon le gouverneur régional, Oleg Sinegooubov.

Dans la région de Donetsk, trois civils ont été tués et trois blessés mardi à Marinka, Avdiivka et Kalynove, selon le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko.

Prise russe

Le ministère russe de la Défense a lui annoncé la prise de Popasna, entre Kramatorsk et Lougansk, dans le nord du Donbass, permettant aux forces russes et prorusses d'atteindre "la frontière administrative de la République populaire de Lougansk", soit la "frontière" entre la république de Lougansk autoproclamée par des séparatistes prorusses et l'autre territoire séparatiste prorusse, la république autoproclamée de Donetsk.

L'armée russe dit avoir frappé 74 cibles mardi en Ukraine, et repêché en mer Noire trois corps supplémentaires de "militaires des forces spéciales ukrainiennes", portant à 27 le total des cadavres repêchés après une tentative ukrainienne - un "échec", selon Moscou - de reprendre la stratégique île aux Serpents.

Le porte-parole des garde-frontières ukrainiens, Andriï Demtchenko, a accusé mardi la Russie d'effectuer quotidiennement des frappes sur les régions de Tcherniguiv et de Soumy, dans le nord du pays.

A Kiev, vidée de la majorité de ses résidents au début de l'invasion russe, près des deux tiers des 3,5 millions d'habitants de la capitale sont revenus, a indiqué mardi le maire Vitali Klitschko.

Même s'il y a encore un couvre-feu, des barrages routiers et des mines dans les forêts autour de Kiev, "si ces limitations ne vous font pas peur, vous pouvez effectivement revenir", a ajouté l'édile, qui jusqu'ici appelait les habitants à patienter.

Dans la soirée, il a annoncé le décès à l'âge de 88 ans du premier président de l'Ukraine indépendante, Léonid Kravtchouk (1990-1994).

Accord des 27 en vue sur le pétrole

L'aide militaire américaine, qui s'est déjà élevée à quelque 3,8 milliards de dollars depuis le début du conflit, devrait être encore facilitée par la signature, lundi, par le président Joe Biden de l'"Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act". Cette loi de "prêt-bail" reprend un dispositif adopté en 1941 par le président Franklin Roosevelt (1933-1945), qui lui donnait des pouvoirs étendus pour soutenir l'effort de guerre en Europe.

En attendant, les négociations se poursuivent sur le projet d'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe, actuellement bloqué par la Hongrie. Un accord est possible "dans la semaine", a assuré mardi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune.

Le Premier ministre italien Mario Draghi, dont le pays est très dépendant au gaz russe mais livre des armes à l'Ukraine, a rencontré mardi Joe Biden à la Maison Blanche. Le premier a appelé de ses voeux "une Union européenne forte (...) dans l'intérêt des Etats-Unis", le second louant "un bon ami et un grand allié".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

La Chine veut réduire le nombre de films américains importés

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"Les mauvaises pratiques du gouvernement américain qui consistent à abuser des droits de douane contre la Chine ne peuvent que réduire encore davantage la popularité des films américains auprès des spectateurs chinois", a indiqué un porte-parole du Bureau national du film. (© KEYSTONE/EPA/WU HAO)

La Chine a annoncé jeudi qu'elle allait réduire, "modérément", le nombre de films américains diffusés officiellement sur son territoire, une nouvelle mesure de rétorsion contre les Etats-Unis suite à l'escalade de la guerre commerciale.

A contre-courant du ton plus conciliant qu'il a adopté envers le reste du monde, le président américain Donald Trump a annoncé mercredi durcir les droits de douane visant les produits chinois importés.

Il les a portés à un niveau vertigineux de 125% et le ministère chinois du Commerce a promis jeudi que la Chine "se battra(it) jusqu'au bout" si Washington poursuit cette campagne hostile de surtaxes douanières.

"Les mauvaises pratiques du gouvernement américain qui consistent à abuser des droits de douane contre la Chine ne peuvent que réduire encore davantage la popularité des films américains auprès des spectateurs chinois", a indiqué un porte-parole du Bureau national du film.

"Nous suivrons les règles du marché, respecterons les choix des spectateurs et réduirons modérément le nombre de films américains importés", a-t-il souligné dans un communiqué, officiellement publié en réponse à une question sur les répercussions de la guerre commerciale.

La Chine est le deuxième marché du monde derrière les Etats-Unis pour le cinéma. Le pays asiatique est notamment important pour les studios hollywoodiens, dont les superproductions y connaissent généralement le succès.

Pékin limite toutefois, par un système de quotas, le nombre de films étrangers diffusés officiellement dans ses cinémas.

Dans les faits, cela n'empêche pas les Chinois, via des abonnements à des plateformes vidéo chinoises, des sites pirates ou des téléchargements illégaux, d'avoir accès facilement à un grand nombre de films étrangers.

"Nous restons toujours fermement attachés à un niveau élevé d'ouverture sur le monde extérieur et continuerons de faire venir en Chine de bons films provenant de davantage de pays du monde, afin de répondre à la demande du marché", a indiqué jeudi le porte-parole du Bureau national du film.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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TSMC publie un chiffre d'affaires en hausse de 42% au 1er trimestre

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Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) est le plus grand fabricant au monde de puces, utilisées dans de nombreux domaines, des iPhones d'Apple aux équipements d'intelligence artificielle avancés de Nvidia. (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 42% au premier trimestre, meilleur qu'attendu, grâce à une forte demande pour les technologies de l'intelligence artificielle (IA).

Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) est le plus grand fabricant au monde de puces, utilisées dans de nombreux domaines, des iPhones d'Apple aux équipements d'intelligence artificielle avancés de Nvidia.

Pour les trois premiers mois de 2025, TSMC a dégagé un chiffre d'affaires de 839,25 milliards de dollars taïwanais (21,6 milliards de francs), en hausse de 42% sur un an, dépassant ainsi les prévisions des analystes interrogés par Bloomberg News, qui tablaient sur des ventes de 830,5 milliards de dollars de Taïwan.

La société devrait publier des résultats complets pour le premier trimestre la semaine prochaine.

C.C. Wei, le patron du groupe a déclaré s'attendre à ce que "2025 soit une nouvelle année de forte croissance", car la demande liée à l'IA continue de monter en flèche. Le chiffre d'affaires annuel devrait augmenter "de près de 20% en dollars américains", avait déclaré M. Wei lors d'une conférence sur les résultats en janvier.

Des analystes ont averti cependant que TSMC pourrait devoir réduire cet objectif en raison des incertitudes sur l'économie mondiale et des menaces du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane sur les importations de semi-conducteurs.

Le mois dernier, TSMC a annoncé un investissement de 100 milliards de dollars aux États-Unis dans ce qui a été salué par le président taïwanais Lai Ching-te comme un "moment historique" pour les relations entre Taïwan et les États-Unis.

Ce projet d'investissement répondait aux accusations du président américain qui considère que Taïwan a "volé" l'industrie américaine des puces et ainsi qu'à ses menaces d'infliger des droits de douane allant jusqu'à 100%.

L'administration Trump a finalement imposé des droits de douane de 32% sur les importations taïwanaises - à l'exclusion des semi-conducteurs - mais leur mise en oeuvre a été suspendue mercredi pour une période de 90 jours.

TSMC fait face aux demandes de délocalisation répétées d'une partie de sa production hors de Taïwan de la part de ses partenaires commerciaux, qui craignent que l'approvisionnement ne soit interrompu en cas de conflit avec Pékin.

Ces dernières années, la Chine a accentué sa pression sur l'île que Pékin revendique comme une province à réunifier, où TSMC a son siège social et l'essentiel de ses usines de fabrication.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Les demandes de proches de disparus soudanais au CICR explosent

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Le conflit au Soudan constitue une véritable "crise de protection" selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) (archives). (© KEYSTONE/AP/MARWAN ALI)

Le nombre de demandes de proches de personnes portées disparues au Soudan auprès du CICR a explosé l'année dernière, augmentant de deux tiers. Jeudi à Genève, l'organisation a alerté sur une "crise de protection", deux ans après le début du conflit.

L'année dernière, près de 7700 requêtes ont été reçues, selon un rapport publié par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Mais le nombre de personnes portées disparues est sans doute bien plus élevé, a affirmé à quelques journalistes le directeur régional Patrick Youssef.

En un an, les demandes de l'intérieur du Soudan ont progressé de plus d'un quart. Et celles de l'extérieur du pays ont presque doublé, de moins de 850 en 2023 à plus de 1650 l'année dernière. Des centaines de réunifications entre proches ont pu être menées, mais de nouvelles requêtes arrivent en permanence.

Le CICR demande aux acteurs qui seront réunis à Londres mardi prochain de peser sur les parties au conflit pour davantage "d'humanité". L'accès pour acheminer de l'aide reste difficile, dit l'organisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le groupe japonais Fast Retailing relève ses prévisions

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Le champion nippon de l'habillement Fast Retailing, qui détient notamment la marque Uniqlo, a vu son bénéfice net bondir de 19,2% sur un an à 233,5 milliards de yens au 1er semestre 2024-25 (archives). (© KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON)

Fast Retailing a relevé ses prévisions après avoir vu bondir son bénéfice net au 1er semestre de l'exercice décalé 2024-25. Le géant nippon du textile a averti que l'escalade des droits de douane pourrait faire fondre de 20% son bénéfice d'exploitation nord-américain.

Le géant japonais du prêt-à-porter anticipe désormais pour l'ensemble de l'exercice annuel s'achevant fin août un bénéfice net en hausse de 10,2% à 410 milliards de yens (2,34 milliards de francs), contre 385 milliards précédemment, et au-delà des prévisions des analystes. Il table toujours sur un chiffre d'affaires en hausse de 9,5% à 3400 milliards de yens, laissé quasi-inchangé, ainsi que sur un bond de 8,8% du bénéfice d'exploitation, chiffre sensiblement relevé.

La conséquence de résultats "robustes" et meilleurs qu'attendu pour la période de six mois achevée fin février, explique jeudi le group. Le champion nippon de l'habillement a vu son bénéfice net bondir de 19,2% sur un an à 233,5 milliards de yens, au-delà des anticipations, tandis que ses revenus s'envolaient de 12% à 1.790 milliards de yens.

Dans le détail, Uniqlo a vu ses ventes bondir de 11,6% au Japon, son principal marché, grâce à une offre flexible et élargie s'adaptant aux conditions météo, mais aussi à l'afflux record de touristes étrangers attirés par un yen affaibli et friands d'emplettes. Le groupe, qui accélère son expansion dans les pays occidentaux depuis la période creuse du Covid-19, a connu en Amérique du Nord et en Europe "des ventes exceptionnelles" soutenues par le succès des "produits d'hiver phares" et de nouvelles ouvertures de magasins.

De quoi compenser un repli de 4% de ses revenus en Chine continentale, un marché crucial qui reste comme l'an dernier son point noir: il y pâtit du "faible appétit" des consommateurs désemparés face à l'assombrissement économique, mais aussi d'un "mix de produits" inadapté.

Le Japon représente désormais 30% de ses ventes, contre 20% pour la Chine, 18% pour le reste de l'Asie, 11% pour l'Europe - et 7,7% pour l'Amérique du nord, part en progression constante. Or, cette dernière région pourrait se trouver sous pression, les barrières douanières imposées par le président américain Donald Trump étant susceptibles de pénaliser les produits qu'Uniqlo fait produire en Asie.

Selon le journal Nikkei, Fast Retailing s'approvisionne auprès de 488 usines de confection textile, dont 74 au Vietnam, 34 au Bangladesh et 30 au Cambodge - tous sous le coup de fortes majorations douanières américaines jusqu'à 46%, pour l'instant suspendues par Washington et ramenées à 10%.

"L'Amérique du Nord devrait enregistrer une hausse considérable du chiffre d'affaires, mais son bénéfice d'exploitation devrait reculer au second semestre", en cas d'application des droits de douane faisant fondre la marge brute, avertit l'entreprise. "Le bénéfice d'exploitation d'Uniqlo Amérique du nord devrait diminuer d'environ 20% en glissement annuel au second semestre", prévient-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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