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Suisse

Les opposants axent leur campagne autour du bien-être des enfants

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Les opposants au mariage pour tous s'inquiètent avant tout pour le bien-être des enfants arc-en-ciel. (© KEYSTONE/MARCEL BIERI)

Le don de sperme est au coeur de la campagne des opposants au mariage pour tous, soumis le 26 septembre au peuple. Deux mamans ne peuvent pas remplacer un papa, selon eux. Et c'est l'enfant qui en paie les frais.

Un bébé en pleurs. Une fillette recroquevillée sur elle-même, la larme à l'oeil. Ou au contraire une famille nombreuse tout sourire, constituée d'un père, d'une mère et de quatre enfants. Les images contrastantes des flyers des opposants au mariage pour tous jouent sur une corde sensible, celle du bonheur des petites têtes blondes.

Le mariage pour tous? Ce n'est pas l'enjeu des votations, a affirmé Benjamin Roduit (Centre/VS) devant les médias. "L'enjeu principal, c'est la procréation médicalement assistée."

Pour le Valaisan, son extension aux couples de lesbiennes est tout d'abord contraire à la Constitution. "Le texte précise que la médecine reproductive ne peut être utilisée qu'en cas de stérilité ou de danger de transmission d'une maladie grave." Or les lesbiennes ne peuvent pas être considérées comme infertiles, a-t-il poursuivi.

Image faussée du père

"Le projet crée un droit légal d'avoir des enfants, ainsi qu'une fausse image du père", a complété Verena Herzog (UDC/TG). "L'homme est réduit au rôle de simple fournisseur de sperme. La loi lui interdit même de s'occuper de l'enfant. Deux mères ne peuvent toutefois pas remplacer un père."

Sans figure paternelle jusqu'à leurs 18 ans, les enfants issus de couples lesbiens ne sont même pas sûrs de pouvoir renouer avec leur père biologique une fois la majorité atteinte, a quant à lui pointé Marc Jost, ancien député PEV, ayant grandi dans une famille arc-en-ciel. Le procréateur peut ne pas vouloir de relation avec eux. "Ces enfants peuvent alors traverser des crises identitaires."

A ses yeux, l'instrumentalisation des enfants pour le bonheur des parents est une limite éthique à ne pas franchir. "Personne n'a droit d'avoir des enfants, mais les enfants ont droit d'avoir une mère et un père", a abondé Verena Herzog.

"Le projet ouvre en outre une boîte de Pandore", a encore pointé Benjamin Roduit. D'autres groupes de la population, comme les célibataires ou les gays, pourraient également vouloir avoir accès à la médecine reproductive. Et de craindre l'introduction de la gestion pour autrui et le don d'ovules.

Elargir les mêmes droits à tous

Des arguments réfutés par les partisans du texte. Les enfants arc-en-ciel, qui sont déjà une réalité en Suisse, seraient mieux protégés, d'après eux. L'autre parent sera automatiquement reconnu. Actuellement, si la mère biologique meurt durant la longue et fastidieuse procédure d'adoption, l'enfant risque d'être placé.

De plus, les parents homosexuels sont tout autant capables d'amour que les couples hétérosexuels. Pour le camp du "oui je le veux", il s'agit avant tout d'éliminer des discriminations. Personne ne se verrait retirer quoi que ce soit. Des droits déjà existants seraient simplement étendus à d'autres groupes de la population.

Pacs pour tous envisagé

Les Suisses trancheront le 26 septembre. Si le projet est accepté, les couples homosexuels pourront soit conserver leur partenariat enregistré, soit le convertir en mariage. Les mariages entre une femme et un homme ne sont pas concernés. Pas plus que les unions religieuses. De nouveaux partenariats ne pourront plus être conclus.

L'idée d'un pacte de solidarité à la française fait toutefois son chemin dans l'administration. Accessibles à tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle, il aurait des conséquences juridiques moins étendues que le régime matrimonial. Un rapport sur le sujet est attendu pour la fin de l'année.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Les chiffres du canton plongent dans le rouge

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Le Conseil d'Etat vaudois, ici avec Christelle Luisier, Rebecca Ruiz et Frédéric Borloz, annonce des mesures d'assainissement financier à la suite de la publication des comptes 2024. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les comptes du canton de Vaud ont plongé dans le rouge en 2024 avec un déficit de 369,2 millions de francs. Pour la première fois depuis 22 ans, des mesures d'assainissement doivent être prises, à hauteur de 94 millions.

Ce déficit, grevé de 120 millions par rapport au budget, ne respecte pas le cadre légal du "petit équilibre" et contraint le Conseil d'Etat à activer la loi sur l'assainissement financier, annonce-t-il jeudi.

L'allègement de charges concerne les budgets 2025 (79 millions) et 2026 (15 millions). Pour cette année déjà, des mesures seront prises, "principalement" dans le secteur des achats, prévient le Conseil d'Etat. Et de citer en exemple "la remise en cause" d'achats de mobilier, machines, véhicules, mais aussi de matériel d'enseignement ou de collections muséales.

Des économies seront aussi réalisées pour l'entretien des routes, cours d'eau, forêts ou encore des bâtiments. Des contrats et conventions de subventionnement (CHUV, UNIL, etc) seront aussi réévalués.

Les charges bondissent

Habitué aux exercices positifs - 18 de suite entre 2005 et 2022 -, le Canton de Vaud avait essuyé un premier déficit opérationnel de 39 millions dans ses comptes 2023. Comme redouté, la situation s'est encore aggravée l'an dernier.

Les charges ont dépassé la prévision budgétaire de 568 millions de francs (+4,9%). Un écart dû principalement par les mesures prises en lien avec les crises en Ukraine et énergétique (+226 mios), mais aussi à cause de "sous-dotations budgétaires" dans l'action sociale (+95 mios), l'asile (hors Ukraine, +83 mios) et la santé (+15 mios), explique le Conseil d'Etat.

Du côté des recettes, les revenus opérationnels ont grimpé à 11,8 milliards de francs, soit 448 millions de francs de plus (+3,9%) qu'au budget, grâce principalement à des recettes d’impôt en hausse (+573 mios). Cela s'est toutefois avéré insuffisant pour compenser la hausse des charges.

Avec ce déficit de 369,2 millions, la limite du mécanisme constitutionnel du "petit équilibre" - soit la couverture des charges par les recettes avant amortissement des éléments du patrimoine administratif de l'Etat - n'est pas respectée. Comme le prévoit la loi sur l'assainissement financier (LAFin), des mesures d'assainissement s'imposent. Une première depuis 2003 dans le canton. Le gouvernement vaudois doit ainsi prendre des mesures fortes en essayant d’impacter le moins possible la population.

Avec Keystone ats

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Suisse Romande

Extension des hôpitaux de Brigue et Sion: surcoût de 134,6 millions

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L'agrandissement de l'hôpital engendre des surcoûts mis en lumière dans un audit. (photo d'archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Devisées à 462 millions de francs, les extensions des hôpitaux de Brigue et de Sion ont déjà coûté 134,6 millions de francs supplémentaires. Cela représente un surcoût actuel de 29%, alors que les chantiers ne sont pas terminés.

L'information dévoilée par le Walliser Bote, jeudi matin, a été confirmée par le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture à Keystone-ATS.

Ce surcoût de 134,6 millions de francs, datant de septembre 2024, apparait dans l'audit annuel réalisé par l'inspection cantonale des finances, mandatée par le Conseil d'Etat, dont l'une des missions est de contrôler le cadre financier de l'extension des hôpitaux de Brigue et de Sion.

Plus de la moitié des surcoûts, soit 77 millions de francs, sont liés aux constructions en tant que telles. Le reste, soit 57,6 millions de francs concerne l'infrastructure et l'équipement supplémentaires pour les deux bâtiments. Le détail des surcoûts par site ne figure pas dans le document.

D'autres dépassements en vue

La situation s'est péjorée entre novembre 2023 et septembre 2024. Pour l'hôpital de Brigue, des coûts supplémentaires de 10,1 millions de francs s'expliquent principalement par des appels d'offres plus élevées et d'autres hausses de prix inattendues, indique l'audit. Pour l'hôpital de Sion, une augmentation du prix de 1,4 million de francs a été constatée par rapport aux estimations effectuées en 2023.

Les réserves financières pour les deux projets sont épuisées alors que des travaux d'une valeur de 80 millions de francs doivent encore être attribués. "Il faut donc s'attendre à d'autres coûts supplémentaires.", conclut l'inspection des finances, dans ce rapport.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Jonction de Moudon: le Conseil d'Etat vaudois demande 13 millions

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La jonction sud de Moudon sera modernisée (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil d’Etat vaudois présente au Grand Conseil un crédit d’ouvrage de 13,6 millions de francs pour financer les travaux de la jonction sud de Moudon. Le projet vise à améliorer la sécurité et la fluidité sur cet axe situé au croisement des routes cantonales de Berne et d'Oron.

La création d'un accès direct en direction de Berne contribuera également à réduire le trafic dans le centre-ville de Moudon. Les travaux devraient débuter l'automne prochain pour une durée de trois ans, indique le Conseil d'Etat jeudi dans un communiqué.

L'infrastructure de la jonction sud ne répond plus aux exigences du trafic actuel. Le projet prévoit ainsi de remplacer le pont des Sorbiers et le passage inférieur CFF, dont l'état de dégradation est avancé.

Cette modernisation inclut également la création d'une rampe d'accès direct vers Berne ainsi que l'aménagement d'un giratoire au carrefour Eugène Burnand/La Cartonnerie. La configuration actuelle des carrefours pose des problèmes de visibilité, ce qui augmente les risques d'accidents.

Par ailleurs, une piste cyclable mixte bidirectionnelle sera réalisée. D'autres mesures seront mises en oeuvre pour fluidifier et sécuriser le trafic, comme la création d'une voie d'accélération en direction de Lausanne et la transformation du carrefour de la Pussaz en giratoire, incluant la réalisation d’une aide à la traversée pour les cyclistes.

Le coût total du projet, estimé à 20,6 millions, est porté respectivement par le Canton de Vaud (13,6 millions), par la commune de Moudon (2,9 millions) et par les CFF (4,2 millions) pour les travaux liés au passage inférieur ferroviaire.

Sous réserve de la validation par le Grand Conseil, les travaux préparatoires devraient débuter en octobre 2025. Les travaux principaux seront réalisés entre 2026 et 2028, avec une fin de chantier prévue en 2029.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Christian Levrat nommé président du Forum Helveticum

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Christian Levrat prend la tête du Forum Helveticum (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Christian Levrat est le nouveau président du Forum Helveticum, qui oeuvre pour la compréhension culturelle et linguistique en Suisse. Il succède à l'ancienne chancelière de la Confédération Corina Casanova, qui quitte ses fonctions après neuf ans.

"Christian Levrat apporte un vaste réseau de contacts, des connaissances approfondies de la politique linguistique ainsi qu’un engagement politique de longue date au niveau national", indique jeudi Forum Helveticum dans un communiqué. L'ancien président du PS, ex-parlementaire fédéral et président du conseil d'administration de La Poste est membre du comité directeur du Forum Helveticum depuis 2022.

Sous la houlette de Corina Casanova, le Forum Helveticum s'est développé pour devenir un centre de compétence reconnu pour la compréhension linguistique et culturelle, écrit l'association. Mme Casanova a soutenu le dialogue interculturel au travers de divers projets, notamment le concours d'écriture pour les jeunes "Linguissimo", l'exposition itinérante "Helvétismes" ou la "Journée du plurilinguisme" au Palais fédéral.

Elle est la première femme à avoir été nommée à la tête de l'association fondée en 1968 et basée à Lenzburg (AG).

Le vice-président du Forum Helveticum depuis 18 ans, l'ancien conseiller d'Etat bâlois Hans Martin Tschudi, tire lui aussi sa révérence. Il a contribué à moderniser les statuts de l'association. "Le Forum Helveticum est aujourd’hui bien établi, financièrement consolidé et géré de manière professionnelle", note-t-il, cité dans le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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