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International

Des milliers de manifestants colombiens à nouveau dans la rue

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Les Colombiens sont à nouveau descendus dans les rues de plusieurs villes du pays, comme ici à Catagena. (© KEYSTONE/EPA/RICARDO MALDONADO ROZO)

Des milliers de Colombiens sont à nouveau descendus dans la rue mardi pour protester contre le gouvernement du président Ivan Duque. Ils réclament au Parlement, qui ouvre une session, des réformes pour plus de justice sociale et contre la répression policière.

"J'espère que ce Parlement va enfin à légiférer en faveur des intérêts de tout le peuple colombien et pas seulement d'un groupe d'individus qui s'enrichissent", a déclaré à l'AFP Ivan Chaparro, un dentiste de 46 ans, au milieu d'une manifestation festive dans le centre de Bogota, qui a rassemblé environ 5000 personnes.

"Nous nous battons pour faire valoir nos droits en matière de santé, d'éducation et de non-violence", a ajouté Noelia Castro, une enseignante de 30 ans.

Manifestations majoritairement pacifiques

Le gouvernement a dénombré quelques 195 manifestations dans 95 municipalités colombiennes. Des incidents entre forces de l'ordre et manifestants radicaux, armés notamment de machettes, ont fait une dizaine de blessés civils à Medellin et à Cali. Quelque 21 policiers ont également été blessés, dont un à l'oeil, selon les forces de l'ordre.

Le ministre de l'Intérieur Daniel Palacios a toutefois jugé que "les manifestations pacifiques avaient prévalu sur les actes de violence", dans une déclaration à la presse.

Le Comité national de grève, initiateur de la mobilisation fin avril, mais qui n'en représente pas toutes les composantes, a appelé à la reprise des rassemblements après plus d'un mois de pause.

Pauvreté

Les protestataires exigent plus de justice sociale, une réforme de la police, accusée de réprimer brutalement les manifestations, et un Etat plus solidaire face aux dégâts sociaux causés par la pandémie. Quelque 42 % des 50 millions de Colombiens vivent désormais dans la pauvreté.

Composé d'étudiants, d'associations indigènes et sociales, le Comité avait suspendu ses mobilisations le 15 juin. Plusieurs semaines de pourparlers avec le gouvernement n'ont abouti à rien.

Les revendications du Comité "nous allons les présenter au Parlement puisque le gouvernement n'a pas voulu négocier", a déclaré Fabio Arias, dirigeant de la Centrale unitaire des travailleurs à la radio locale W Radio.

Les forces de l'ordre ont fermé les accès au siège de la présidence et du Parlement.

Déploiement de militaires et policiers

La veille, le gouvernement avait annoncé le déploiement de 65'000 militaires et policiers dans le pays en prévision des manifestations qu'il accuse d'être infiltrées par des dissidents de l'ex-guérilla des Forces armée révolutionnaires de Colombie (FARC) et des rebelles de l'Armée nationale de libération (ELN), dernière guérilla active dans le pays.

Plus de 60 personnes ont été tuées et plusieurs milliers d'autres blessées depuis le 28 avril, selon le bureau de la Défense du peuple, un organisme public chargé de veiller au respect des droits humains.

Le gouvernement d'Ivan Duque, au pouvoir depuis 2018, a été confronté à plusieurs vagues de contestation. La dernière a débuté fin avril pour protester contre un projet d'augmentation de la TVA et d'élargissement de la base de l'impôt sur le revenu, depuis retiré.

Nouvelle réforme fiscale

Mardi, le président de droite, dont l'impopularité s'élève à 76%, a inauguré la nouvelle session parlementaire qui va devoir débattre d'une nouvelle réforme fiscale. "Les voix dans la rue nous les entendons et elles doivent nourrir le débat, mais vous êtes convoqués par l'histoire pour être les porte-parole d'un pays en pleine transformation", a-t-il déclaré.

Pour cette nouvelle réforme, le gouvernement a renoncé aux points les plus polémiques et espère récupérer 3,9 milliards de dollars dans les caisses de l'Etat.

Le précédent projet prévoyait une rentrée de 6,3 milliards de dollars. Il avait été le détonateur de la colère des Colombiens et avait valu au ministre des Finances, Alberto Carrasquilla, de démissionner.

Un projet de réforme de la police, annoncé mi-juin par Ivan Duque, doit également être débattu au Parlement. Mais il est considéré comme insuffisant par les protestataires qui réclament que la police ne dépende plus du ministère de la Défense.

Les élections législatives auront lieu en mars et la présidentielle en mai 2022.

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Football

Mbappé absent au moins trois semaines

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Mbappé est au repos forcé pour au moins 3 semaines (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Kylian Mbappé sera absent au moins trois semaines, a indiqué mercredi le Real Madrid dans un communiqué. La star française souffre d'une entorse du genou gauche.

Le Real Madrid souligne dans son communiqué que son état serait réévalué prochainement. Mbappé est touché au ligament externe du genou, selon une source proche du joueur.

Le capitaine des Bleus, qui a passé une IRM mercredi, devrait rater plusieurs matches de championnat, mais aussi la Supercoupe d'Espagne du 7 au 11 janvier en Arabie saoudite et probablement la rencontre contre son ancien club, Monaco, en Ligue des champions le 20 janvier.

Depuis le début de la saison, le no 10 a enchainé les matches avec le Real Madrid, qui se repose sur lui offensivement ces dernières semaines. Le 20 décembre, il a égalé le record de Cristiano Ronaldo (2013) avec un 59e but inscrit en 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Bangladesh a fait ses adieux à son ex-Première ministre

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Une véritable marée humaine a rendu hommage à son ex-Première ministre (archives). (© KEYSTONE/AP/Mahmud Hossain Opu)

Une foule immense a assisté mercredi à Dacca aux funérailles nationales de l'ancienne Première ministre Khaleda Zia. Cette personnalité a marqué la vie politique du Bangladesh pendant 40 ans.

Les drapeaux ont été mis en berne au lendemain du décès à 80 ans de la première femme à avoir exercé les fonctions de Première ministre dans cette nation d'Asie du Sud de 170 millions d'habitants.

Des milliers d'agents des forces de l'ordre ont été déployés le long des artères de la capitale empruntées par le convoi funéraire pavoisé aux couleurs du drapeau national.

Des prières ont été dites autour de son cercueil et, pour ces funérailles nationales, une marée humaine portant le deuil s'est rassemblée devant le Parlement. Dans la foule, beaucoup brandissaient le drapeau national ou celui du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) de l'ex-dirigeante.

Minhaz Uddin, 70 ans, un haut fonctionnaire retraité, explique n'avoir jamais voté pour elle mais avoir tenu à rendre hommage à celle qui fut trois fois Première ministre.

"Je suis venu avec mon petit-fils pour dire adieu à une grande figure de la vie politique, dont les contributions resteront à jamais dans les mémoires", a-t-il confié, derrière une barrière surmontée de fil de fer barbelé.

"Son héritage demeure"

Malgré sa santé défaillante, Mme Zia avait annoncé son intention de mener la campagne du BNP pour les premières législatives depuis le soulèvement populaire de l'été 2024 et de briguer un siège au Parlement.

Elle avait été propulsée à la tête du BNP après l'assassinat de son mari Ziaur Rahman pendant le coup d'Etat militaire de 1981.

"Elle n'est plus là, mais son héritage demeure - et le BNP aussi", a confié Jenny Parvez, 37 ans, qui a fait plusieurs heures de route pour assister au passage du cortège funéraire.

Tarique Rahman, fils de Mme Zia et président par intérim du BNP, est rentré au Bangladesh le 25 décembre pour conduire la campagne électorale, après 17 ans d'un exil volontaire au Royaume?Uni.

A 60 ans, il est pressenti pour prendre la tête du gouvernement en cas de victoire de son parti, donné favori pour le scrutin du 12 février 2026.

Le chef du gouvernement provisoire et prix Nobel de la paix Muhammad Yunus a décrété trois jours de deuil national.

"Une grande protectrice"

Les funérailles se sont tenues mercredi après-midi devant le Parlement et l'ex-cheffe du gouvernement a ensuite été inhumée aux côtés de son mari.

Des dirigeants ainsi que des officiers de l'armée ont déposé des gerbes, et un clairon a retenti.

Le pays "a perdu une grande protectrice", a déclaré dans un communiqué M. Yunus, saluant "son leadership inflexible".

"Le pays pleure la perte d'une figure tutélaire qui a façonné ses aspirations démocratiques", a déclaré son fils dans un communiqué.

Elle "a enduré des arrestations à répétition, le refus de soins médicaux et une persécution incessante", a-t-il ajouté, mais "sa résilience (...) était inébranlable".

Gravement malade, Khaleda Zia avait été admise fin novembre dans le service de soins intensifs d'un établissement privé de Dacca pour une infection pulmonaire.

"Une source d'inspiration"

Sa santé était fragile depuis son incarcération pour corruption en 2018, sous le règne de sa grande rivale Sheikh Hasina qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 15 ans jusqu'à la chute de son régime en août 2024. Mme Zia avait été libérée quelques mois après.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a dit espérer que "sa vision et son héritage continuer(aient) de guider notre relation".

Des déclarations inattendues dans le contexte des relations très tendues entre les deux pays voisins.

L'Inde était l'un des principaux soutiens de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina qui vit, depuis sa chute, en exil sur son territoire .

Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, s'est rendu à Dacca pour assister aux funérailles, a indiqué New Delhi. C'est la visite du plus haut responsable du gouvernement indien depuis le renversement de l'ex-Première ministre. Il a indiqué avoir rencontré M. Rahman et lui avoir présenté les "plus profondes condoléances" de l'Inde.

En novembre dernier, elle a été condamnée à mort par contumace pour avoir ordonné la répression meurtrière des manifestations de l'été 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Chine: la croissance va atteindre "environ 5%" en 2025 comme prévu

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La deuxième économie mondiale fait face à une longue crise du secteur immobilier, lourdement endetté (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARK R. CRISTINO)

Le président chinois Xi Jinping a affirmé mercredi que la croissance économique de la Chine atteindrait "environ 5%" en 2025, comme prévu, malgré une année marquée par une "pression", a rapporté l'agence de presse officielle Xinhua.

"Nous avons pris les défis de front et oeuvré avec diligence, atteignant ainsi les principaux objectifs de développement économique et social", a déclaré Xi Jinping dans un discours devant la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), selon l'agence Xinhua.

"Le taux de croissance devrait atteindre environ 5%", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la stabilité sociale générale a été maintenue" et que la lutte contre la corruption était "menée sans relâche".

Ce chiffre est en ligne avec les objectifs gouvernementaux. En 2024, la croissance s'était également établie à 5%.

Les experts s'attendent à ce que Pékin annonce un objectif de croissance économique similaire pour 2026, lors de la grande réunion politique annuelle début mars.

La deuxième économie mondiale fait face à une longue crise du secteur immobilier, lourdement endetté, qui pèse sur les finances des collectivités locales et la consommation.

Les tensions commerciales avec Washington ont également compliqué la donne.

Des indicateurs publiés mercredi ont toutefois offert un signe positif aux décideurs politiques, puisque l'activité manufacturière en décembre a connu une légère remontée.

L'indice des directeurs d'achat (PMI) de l'activité manufacturière, qui reflète notamment le moral des milieux industriels, s'est établi à 50,1 en décembre, d'après le Bureau national des statistiques.

Pour la première fois depuis mars, ce chiffre est supérieur au seuil de 50 points qui traduit une expansion de l'activité.

Par ailleurs, l'indice PMI non manufacturier, qui mesure l'activité dans des secteurs comme les services et le bâtiment, s'est établi à 50,2 en décembre, comme un sursaut après sa contraction de novembre - la première en près de trois ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Trump oppose son veto pour la première fois à deux projets de loi

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Lors de son premier mandat à la Maison Blanche, Donald Trump a opposé son veto à 10 textes (archives). (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Donald Trump a mis son veto à deux projets de loi, pour la première fois lors de son second mandat. Le président américain a rejeté la construction d'un pipeline d'eau potable et l'extension d'une réserve amérindienne.

Le président républicain a opposé son veto lundi à ces textes bipartisans, soutenus par les élus démocrates et les républicains, a annoncé la Maison Blanche mercredi. Pour passer outre le veto présidentiel, le Sénat et la Chambre des représentants devront adopter ces textes à une majorité des deux tiers.

L'un de ces textes visait à achever un projet datant des années 60 pour acheminer de l'eau potable jusqu'aux grandes plaines de l'est du Colorado.

Donald Trump a justifié son veto par le coût, selon lui, trop important du projet, se félicitant d'épargner ainsi aux contribuables américains le financement de "politiques coûteuses et peu fiables", dans sa lettre d'explication au Congrès.

Le pipeline, dont la construction avait été proposée dans les années 60 sous la présidence de John Kennedy, avait obtenu le soutien des deux chambres du Congrès.

"Ce n'est pas terminé", a écrit sur les réseaux sociaux l'élue républicaine du Colorado à la Chambre des représentants Lauren Boebert, une ancienne alliée de M. Trump.

"Alcatraz des alligators"

La Maison Blanche a également annoncé le veto de Donald Trump à un projet de loi prévoyant l'extension de la réserve amérindienne de la tribu des Mikasukis dans une section du parc national des Everglades, en Floride, nommée Osceola Camp.

La tribu avait participé, plus tôt cette année, à une action en justice contre l'"Alcatraz des alligators", un centre de rétention de migrants monté à la va-vite dans cette région marécageuse des Everglades.

Une juge fédérale avait ordonné de démanteler de nombreux équipements du centre, signifiant sa fermeture à terme.

Donald Trump a affirmé que la tribu des Mikasukis n'était pas autorisée à occuper Osceola Camp et que son administration ne permettrait pas l'utilisation de l'argent des contribuables pour des "projets au bénéfice d'intérêts particuliers", en particulier pour des groupes "non alignés" avec sa politique migratoire.

Les présidents américains ont rarement recours au veto aux Etats-Unis. Lors de son premier mandat à la Maison Blanche, Donald Trump a opposé son veto à 10 textes. Son prédécesseur, le démocrate Joe Biden, a mis son veto à 13 projets de loi au cours de ses quatre années de mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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