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Vaud

Hôpital de Rennaz: il y aura une commission d'enquête parlementaire

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Une commission d'enquête parlementaire vaudoise tentera de faire toute la lumière sur les difficultés financières de l'Hopital Riviera Chablais (HRC) de Rennaz (Archives © Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Parlement vaudois enquêtera sur les difficultés financières de l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) de Rennaz. Les députés ont décidé mardi à la majorité absolue de créer une commission d'enquête parlementaire (CEP). Elle devra rendre son rapport d'ici le 31 mars 2022.

Le recours à ce rare dispositif, dont la dernière utilisation dans le canton remonte à 2003 avec la débâcle de la BCV, avait été demandé par la droite qui le défend âprement depuis. Il s'agit de "faire toute la lumière" dans ce dossier. Le gouvernement et la gauche de l'hémicycle s'y opposent, eux, depuis le début.

Le Conseil d'Etat estime que les deux audits publiés en août ont suffisamment permis de faire la lumière sur les dysfonctionnements de l'établissement valdo-valaisan. En Valais, la question a aussi été débattue. Les députés ont refusé en juin passé la mise en place d'une CEP. Ils ont en revanche chargé leur Conseil d'Etat d'étudier l'opportunité de créer une CEP intercantonale.

Après un long débat gauche/droite la semaine dernière pour décider d'entrer en matière sur la création d'une telle commission, les élus vaudois ont rediscuté toute la matinée et en début d'après-midi, notamment d'une proposition de dernière minute du Conseil d'Etat et du délai imparti à la CEP pour rendre son rapport.

Commission spéciale vs CEP

Avant la poursuite du débat sur la définition du mandat de la CEP, la conseillère d'Etat Rebecca Ruiz a en effet suggéré, au nom du gouvernement, l'établissement d'une commission spéciale dont le mandat serait donné à une commission de gestion élargie (avec des députés supplémentaires et le soutien d'un secrétariat administratif renforcé) plutôt que d'une CEP en tant que telle.

La ministre socialiste en charge de la santé a réaffirmé qu'une CEP était "disproportionnée" du fait des deux audits indépendants déjà effectués. Elle a aussi mis en garde contre le risque d'une "crise institutionnelle intercantonale", étant donné que les députés valaisans ont refusé une telle CEP.

La droite s'est dite "surprise" par cette alternative de dernière minute. Plusieurs députés ont pris la parole pour critiquer l'idée du Conseil d'Etat. "Une mini-CEP n'est pas la bonne solution, c'est inacceptable", a dit le PLR Alexandre Berthoud.

Six mois ou une année?

Les parlementaires ont ensuite discuté du délai imparti à la CEP pour rendre son rapport, à la suite d'un amendement du Parti socialiste proposant six mois "pour limiter les dégâts d'image" de la CEP pour l'Hôpital de Rennaz, soit au 30 novembre prochain. Les députés ont refusé cette proposition et voté pour la date choisie par le Bureau du Grand Conseil, soit le 31 mars 2022.

Ils ont accepté en revanche que tous les groupes politiques soient proportionnellement représentés dans la commission d'enquête. Mais ils n'ont pas défini le nombre de députés qui mèneront les investigations.

Juste avant le vote final, la gauche et la droite ont encore affiché toutes leurs divergences sur le sujet et essayé de convaincre les indécis. La première craint que cette CEP "écorne encore plus l'image" du HCR, la deuxième estime en revanche que cela permettra de "vraiment comprendre ce qui s'est passé" et "d'apporter enfin de l'apaisement et les meilleures solutions pour l'avenir de l'hôpital".

Au vote et après près de six heures de débat au total, le oui l'a finalement emporté par 76 voix contre 53 non et 9 abstentions. Il fallait 76 voix pour décrocher la majorité absolue.

Dans le détail, cette CEP devra par exemple examiner la gouvernance et la transparence dans la direction du projet du HRC, l'échange d'informations et les relations entre les différentes entités du management, le contrôle et la gestion des coûts de construction, le contrôle des crédits obtenus et la transparence des informations financières ou encore le dimensionnement de l'hôpital lui-même.

Trou de 18 millions

Pour mémoire, l'HRC, qui a permis de regrouper cinq sites hospitaliers de la région, a accueilli ses premiers patients à Rennaz en novembre 2019. Ses difficultés financières ont éclaté au grand jour quelques mois plus tard, avec l'annonce d'un trou de 18 millions de francs dans les comptes 2019, soit un déficit trois fois plus élevé que prévu.

Les cantons de Vaud et du Valais ont été appelés à la rescousse pour assurer la viabilité de l'établissement. Des garanties d'emprunt supplémentaires - qui devaient être validées du côté vaudois - ont été demandées pour 70 millions de francs (400 millions en tout). Au niveau de l'exploitation, un soutien financier de 125 millions de francs sur quinze ans est prévu.

Seules trois affaires ont jusqu'ici débouché sur une enquête parlementaire dans le canton de Vaud: la BCV en 2003, la surveillance des EMS en 2000 et les irrégularités comptables dans les finances du canton en 1995.

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Lausanne

Budget vaudois: le Grand Conseil touche au but

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Le Grand Conseil vaudois a bouclé mardi le deuxième débat sur le budget 2026. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Les contours du budget 2026 de l'Etat de Vaud se précisent. A l'issue d'une quatrième journée de discussions, le Grand Conseil est parvenu à boucler le deuxième débat.

Quelques points encore en suspens seront tranchés mercredi lors du troisième et ultime débat. Toute la question sera ensuite de savoir si, en vote final, le Grand Conseil adoptera ce projet de budget. Une majorité qualifiée, soit 76 voix sur 150, sera nécessaire.

Parmi les points qui nécessiteront encore un troisième débat, le Parlement devra valider son choix d'intégrer au budget une tranche de 62,5 millions de la BNS. Au vu des résultats récents de la banque nationale, cette part sera vraisemblablement versée, ont répété plusieurs députés.

Un troisième débat sera aussi nécessaire sur un amendement du Vert David Raedler. Sa proposition de taxer les véhicules les plus polluants (+10 mio de revenus supplémentaires) est passée sur le fil mardi, après avoir échoué la semaine dernière.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Quelque 350 manifestants à nouveau devant le Grand Conseil

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Des membres de la fonction publique vaudoise portent un faux cercueil pour le déposer devant le Grand Conseil vaudois lors d'une nouvelle journée d'action contre les coupes budgétaires, débattues au Parlement. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Une nouvelle manifestation a eu lieu mardi en fin d'après-midi devant le Grand Conseil vaudois, en plein débat sur le budget 2026 de l'Etat. Quelque 350 personnes étaient rassemblées devant l'entrée du Parlement, rue Cité-Devant à Lausanne, selon Keystone-ATS.

Il s'agissait de la huitième manifestation de la fonction publique depuis le début de la mobilisation en octobre, dans les rues de la capitale vaudoise (cinq) et devant le Parlement (trois) additionné. Comme les autres fois, le rassemblement de mardi visait symboliquement à "encercler" le Grand Conseil.

L'ambiance était plutôt bon enfant, entre chants, slogans et quelques huées et sifflements. En cours de journée, des représentants des syndicats et des membres du personnel des services publics et parapublics avaient déposé un cercueil noir devant le bâtiment.

Les deux premières avaient réuni respectivement plus de 1500 personnes le 2 décembre et près de 1000 le 3 décembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les Numerik Games débranchent - Nouveau projet pour 2027

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Les Numerik Games à Yverdon-les-Bains céderont la place à un nouveau projet culturel - mêlant numérique et patrimoine - dès 2027 (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Après deux années annulées, les Numerik Games sont définitivement abandonnés à Yverdon-les-Bains (VD). Un projet inédit verra le jour en 2027 avec de nouveaux organisateurs. C'est l'association Patrimoine Vivant qui reprendra le relais. Elle intégrera un volet "patrimoine" à la dimension numérique.

Après deux ans de travail depuis la dernière édition en 2023, le comité de l'association en charge des Numerik Games et ses partenaires historiques (HEIG-VD, ADNV) ainsi que la Ville d'Yverdon-les-Bains ont trouvé des pistes d'évolution pour repenser et relancer la manifestation.

"Au terme de ces réflexions, la thématique 'patrimoine et numérique' s'est imposée comme la plus pertinente et originale dans le paysage culturel romand, bénéficiant d’un grand potentiel de développement", écrit mardi la Ville d'Yverdon-les-Bains dans un communiqué.

"Persuadés de la force du concept proposé", le comité de l'association Numerik Games et la Ville ont confié la poursuite de ce travail à une structure "plus à même d'en développer les potentialités", à savoir l'association Patrimoine Vivant. Ce passage de témoin marque la fin du projet Numerik Games et l'association annonce sa dissolution prochaine, est-il indiqué.

Grande expertise

Composée des institutions muséales locales (Maison d'Ailleurs, Musée d'Yverdon-les-Bains et Région, Musée suisse de la mode et Centre Pro Natura) et organisatrice de La Nuit des musées (avec le Centre d'art contemporain et la bibliothèque d'Yverdon), l'association Patrimoine Vivant est forte d'une grande expertise dans le domaine du patrimoine et de l'événementiel culturel, souligne la Ville.

Cette association régionale proposera un développement du projet, dont le nom émergera prochainement, à l'horizon 2027. Il pourrait être une évolution de la Nuit des musées, selon elle. Un premier clin d'oeil sera révélé au public courant 2026, glisse l'association. Ce projet "festif et ludique" promet un avenir pérenne pour le numérique à Yverdon-les-Bains, assure-t-on.

Pour mémoire, les Numerik Games se sont retrouvés en difficulté après le départ de leur fondateur Mark Atallah, qui a créé un événement similaire à Lausanne, les Digitals Dreams. Lors de sa 8e et dernière édition en date, en 2023, les Numerik Games avaient attiré 14'300 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Fastaff: une plateforme locale pour les petits boulots

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Matteo Melfi et Danna Melfi, anciens étudiants de l'UNIL et confondateurs de Fastaff. Une plateforme qui met en relation les entreprises locales avec des personnes à la recherche d'emplois temporaires. (© Fastaff)

Des petits jobs pour arrondir les fins de mois. C’est ce que propose Fastaff, une plateforme lancée en mars 2025 par deux anciens étudiants de l’UNIL.  Elle permet de mettre rapidement en relation les étudiants avec des employeurs proche de chez eux.

Facilité la recherche de petits boulots. C’est le pari que se sont lancés deux anciens étudiants de l’Université de Lausanne. En mars, ils ont lancé « Fastaff », une plateforme qui met en relation les étudiants à la recherche de « petits boulots » avec des entreprises qui recherchent de la main-d'œuvre ponctuelle. Restauration, maraîchage, travail de bureau : le but est de rassembler des missions simples sur une seule est même plateforme. comme l’explique Matteo Melfi, cofondateur de Fastaff.

Matteo MelfiCofondateur de Fastaff

"Proximité et rapidité"

Particularité : la plateforme utilise la fonctionnalité de géolocalisation pour mettre en relation les étudiants et les entreprises de manière locale. 

Matteo MelfiCofondateur de Fastaff

La plateforme mise sur la proximité mais aussi sur la rapidité comme nous l'expliquent ses cofondateurs Danna Calloni et Matteo Melfi.

Danna Calloni et Matteo MelfiCofondateurs de Fastaff

Pour se démarquer des autres plateformes, Fastaff mise aussi sur un système de notation intégré. Les explications de Danna Calloni, cofondatrice de la plateforme.  

Danna Calloni Cofondatrice de Fastaff

Depuis son lancement en mars 2025, la plateforme comptabilise  2'000 inscriptions d’étudiants, actifs en recherche d’emplois en Suisse romande, principalement à Lausanne, Montreux,  Genève et Yverdon. Son défi aujourd’hui : trouver un équilibre entre les offres et les demandes, ajoute Danna Calloni, cofondatrice de la plateforme.  

Danna Calloni Cofondatrice de Fastaff

Fastaff compte pour l’heure 85 entreprises. Depuis son lancement, une trentaine de missions ont été réalisées. A noter que la plateforme s’adresse aussi aux indépendants qui veulent arrondir leurs fins de mois. À noter que seules les annonces des entreprises sont facturées, via un système de crédits, entre 5 et 6 francs par offre ou par abonnement. Fastaff ne perçoit aucune rémunération sur le salaire des étudiants. 

La plateforme est disponible sur sur le site internet et via une application.

 

 

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