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Culture

Carnet noir: Barnabé a tiré sa dernière révérence

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En 2009, le théâtre Barnabé avait joué "Robots". (Image d'archive - ©KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

Le Café-Théâtre Barnabé de Servion est en deuil. Son fondateur, Jean-Claude Pasche, alias Barnabé, s'est éteint samedi à l'âge de 80 ans. Pendant plus de 50 ans, il avait monté des revues donnant à sa salle une atmosphère de cabaret parisien.

"Barnabé était un passionné qui savait donner vie à ses rêves les plus fous", écrivent sa famille, la fondation et la direction du café-théâtre dans un message sur les réseaux sociaux. Ses revues étaient "connues loin à la ronde pour leurs décors somptueux et leurs costumes grandioses".

Cet autodidacte inspiré a contribué à l'émergence de la comédie musicale professionnelle en Suisse romande. En 2016, il avait quitté la direction du théâtre. Homme de scène jusqu'au bout, Barnabé s'est produit pour la dernière fois à Servion en 2020 dans la comédie musicale "Sister Act", l'un des plus grands succès de la salle.

Le Conseil d'Etat vaudois rend hommage à Barnabé "pour tout ce qu'il a apporté à la culture de notre région", a-t-il écrit dans un communiqué dimanche. Vaud soutient le Théâtre Barnabé, car "c’est l’un des rares endroits de la région où sont joués et produits des spectacles musicaux de A à Z."

Du resto au théâtre

L'aventure de Barnabé a commencé dans la tradition d'un restaurant familial. En 1965, "La Croix-Blanche" à Servion fêtait ses cent ans et ses propriétaires, Françoise et Jean-Claude Pasche, ont voulu marquer l'événement par une manifestation culturelle. La grange vide, à côté du café, pouvait servir de salle. La première saison a eu lieu au printemps de cette année-là.

C'est alors que Jacques Béranger, ex-directeur du Théâtre Municipal de Lausanne, a suggéré au restaurateur de reprendre la défunte Revue de Lausanne. Déplacée à Servion, la manifestation s'est totalement identifiée au jeune Café-Théâtre et lui a fourni sa carte de visite.

Homme-orchestre

Jean-Claude Pasche était un véritable homme-orchestre. Courant les scènes européennes, il y cherchait des artistes dans les domaines les plus divers pour les amener à son théâtre. Bernard Haller y a notamment fait ses débuts.

Passionné de théâtre, de musique, de cinéma, amoureux d'opérettes et de comédie musicales, Jean-Claude Pasche était aussi un inlassable collectionneur. Il avait donné à son premier orgue de Barbarie, acheté en 1963, le surnom de Barnabé. Le local où l'instrument était entreposé s'est naturellement appelé, chez Barnabé, avant que le nom ne s'impose au Café-Théâtre.

Collection de costumes

Sa collection comprend aussi plus de 7000 costumes confectionnés pour les revues et les comédies musicales. Egalement amateur de modélisme, il a construit une immense maquette de trains où s'entrelacent rails, ponts, tunnels et wagons multicolores à laquelle il a dédié une salle entière du théâtre. Une fondation, née en 2005, est chargée de pérenniser son théâtre et ses patrimoines.

Le théâtre a connu une mauvaise passe, étant au bord de la faillite vers 2017. Il a depuis remonté la pente, en se focalisant sur les comédies musicales. Engagé en 2018, le nouveau directeur a pour mission de continuer sur la voie des "grands spectacles musicaux".

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Culture

Nemo et Gjon's Tears sur la scène de l'Eurovision

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Gjon's Tears ve remonter sur la scène de l'Eurovision pour un medley avec d'anciens candidats suisses. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Nemo et Gjon's Tears se retrouvent sous le feu des projecteurs grâce à la prochaine Eurovision en mai à Bâle. Le Biennois viendra avec une nouvelle chanson tandis que le Fribourgeois sera sur scène lors de la finale pour un medley.

Nemo participera comme invité au concours Eurovision avec une nouvelle chanson, indiquait en fin de semaine dernière la SSR sur son compte Instagram. Personne n'a encore entendu ce titre.

En janvier dernier, des rumeurs laissaient entendre que les choses n'allaient pas bien pour le jeune artiste biennois, vainqueur de l'Eurovision l'an dernier à Malmö. Outre des difficultés avec des dates de tournée ou le management, on lisait dans la presse alémanique que la nouvelle star suisse était sous pression pour créer de nouveaux hits.

Un rap contre l'industrie musicale

A la mi-avril, Nemo a participé à "Bounce Cypher", le marathon rap de la radio et de la télévision suisse alémanique SRF, où il a fait ses débuts à l'âge de 16 ans. Il a lancé une critique rap acerbe contre l'industrie musicale évoquant manque de soutien, stress de la promotion et bas salaires.

Dans ce contexte, la communauté des fans écoutera avec attention ce que Nemo proposera à l'Eurovision cette année. Sur Instagram, le chanteur a en tout cas fait savoir que c'était un grand honneur de revenir sur scène avec une nouvelle chanson. "Je suis vraiment excité de me produire", a-t-il déclaré en anglais.

Talents suisses à l'Eurovision

Gjon's Tears sera lui sur scène lors de la finale du concours de la chanson le 17 mai, pour un medley avec d'anciens candidats suisses. Parmi eux, la chanteuse st-galloise Paola, qui a terminé 4e en 1980 avec "Cinéma" qu'elle a chanté en français, le trio Peter, Sue & Marc, classé quatre fois à l'Eurovision (1971, 76, 79 et 81 avec des titres en français, anglais, allemand et italien) et Luca Hänni, 4e (anglais) en 2019.

Pour Gjon's Tears, le fait que l'Eurovision ait lieu en Suisse a un impact évident sur la scène musicale helvétique. "Cela met en avant le fait que la Suisse vaut quelque chose musicalement et que l'on a des talents qui méritent d'être vus et entendus", a-t-il expliqué à Keystone-ATS.

"Et l'Eurovision, ce n'est pas seulement une émission, c'est aussi toutes les infrastructures qui vont être créées à Bâle pour des milliers de personnes vont se rendre dans cette ville", poursuit-il.

Eloges pour Zoë Më

Il ne tarit pas d'éloges sur Zoë Më, qui représente la Suisse cette année, avec "Voyage", un chanson en français. "Je pense qu’elle a la possibilité de briller lors de cette Eurovision. Je suis fier d'elle, car elle est restée proche de ses valeurs, de qui elle est et de sa musique."

Sa troisième place à l'Eurovision il y a quatre ans a eu un impact majeur sur le parcours de Gjon's Tears: "oui forcément, cela a changé ma vie." C'est plus de 180 millions de spectateurs qui ont écouté le chanteur suisse interpréter "Tout l'univers", dans la deuxième émission au monde en termes d'impact global, après le Super Bowl américain.

La célébrité, avec "forcément des hauts et des bas"

Il dit avoir "très bien" géré la célébrité avec "forcément des hauts et des bas". Après l'Eurovision, il s'est installé en France: "un pays qui suit assez peu l'Eurovision, même si elle envoie des mastodontes, des artistes confirmés depuis trois ans, comme Louane cette année".

Nouvelle étape dans sa carrière, Gjon's Tears vient de signer avec un label indépendant à Los Angeles. Après l'Eurovision, il avait d'abord posé ses valises à Paris où il a sorti un album "The Game" en 2023.

Après deux ans dans la ville Lumière, il est rentré en Suisse. Proche de sa famille, il est resté une année chez lui avant de retrouver l'envie de faire de la musique.

Passage à vide

"J'ai eu de très belles expériences et je pense que Paris est l'une des plus belles villes en termes d'opportunités artistiques, mais j'ai aussi vécu des expériences qui m'ont extrêmement marqué. J'ai été dégoûté de la musique, au point de ne plus vouloir en faire et jusqu'à quasiment arrêter de travailler", explique l'artiste.

Il a retrouvé la force de faire de la musique grâce à sa manager. "Elle m'a rappelé que ce qui m'a donné envie de faire de la musique, c'était le piano. Alors je me suis acheté un vrai instrument." Le Fribourgeois a recommencé à chanter il y a quelques mois.

"Et j'ai eu cette rencontre avec ce label américain qui m'a découvert sur Spotify". Il a signé pour deux singles "pour commencer".

Ses influences musicales principales restent les mêmes: le cinéma et la musique anglophone. Sa voix et son élasticité continuent d'être des atouts indéniables. "J'en profite, mais je n'ai pas envie de n'être considéré que comme un bout de performance", dit Gjon's Tears, qui a pour ambition d'être un artiste accompli dans tous les sens du terme.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Un week-end de jeux à la Maison d'Ailleurs

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La Maison d'Ailleurs propose un week-end entièrement consacré au jeu du 25 au 27 avril (photo d'illustration). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La Maison d'Ailleurs à Yverdon (VD) propose le week-end prochain "La Partie d'Ailleurs", un événement entièrement dédié à l'univers du jeu. Le public est invité à jouer "jusqu'au bout de la nuit".

Du 25 au 27 avril 2025, la Maison d'Ailleurs souhaite s'adresser à un public large en proposant une large sélection: jeux de société, de figurines, de rôle. Et de citer Nemesis, Zombicide, Time Stories, ou encore des Party Games.

Parmi les autres expériences phares, l'institution cite "Les Aliens de Thiercelieux", une version spatiale du célèbre LoupsGarous ou encore "Parmi N.O.U.S", un jeu original créé spécialement pour l’événement et inspiré de "Among Us".

Les réservations peuvent se faire à l'avance ou directement sur place. Le musée sera ouvert jusqu'à minuit le vendredi et le samedi. "La Partie d'Ailleurs" se déroule dans le cadre de l'exposition Horizons et des Capsules 72, des week-ends thématiques proposés par le musée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La beauté au coeur du 10e festival "Il est une foi" à Genève

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La beauté sera le thème de la 10e édition du festival cinématographique "Il est une foi", qui aura lieu du 30 avril au 4 mai à Genève. Monseigneur Charles Morerod figure parmi les invités qui débattront dans le cadre d'une des projections (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La beauté sera le thème de la 10e édition du festival "Il est une foi", qui aura lieu du 30 avril au 4 mai aux Cinémas du Grütli, à Genève, et au cinéma Bio, à Carouge. Vingt films, dix débats et un spectacle figurent au programme.

La programmation déclinera les différentes expressions de la beauté: l'amour avec "The Long Day Closes", de Terence Davies, ou encore "Bal", de Semih Kaplanoglu, la nature avec notamment "La belle verte", de Coline Serreau, l'art avec "Biruma no tategoto", de Kon Ichikawa. Il sera aussi question de beauté intérieure avec "A Hidden Life", de Terrence Malick, et de quête spirituelle, avec "Yeelen", de Souleymane Cissé.

Dix projections seront accompagnées par un débat. Réalisateur de "Nostalgie de la lumière", Patricio Guzman échangera avec le théologien François Euve, tandis que l'écrivaine Jacqueline Kelen s'exprimera sur la laideur transfigurée en lien avec "Elephant Man", de David Lynch, et que Monseigneur Charles Morerod discutera de la beauté de l'innocence autour du film "Lazzaro Felice", d'Alice Rohrwacher.

Un spectacle multimédia au Conservatoire de musique viendra clore le festival organisé par l'Eglise catholique romaine de Genève. Le Duo Gazzana, composé de Natascia Gazzana, au violon, et sa soeur Raffaella, au piano, rendra hommage au réalisateur Andreï Tarkovski, qui assurera la direction artistique de l'événement. Celui-ci sera ponctué de lectures d'écrits du cinéaste russe par l'acteur Samuel Labarthe.

Le festival sera précédé d'une conférence inaugurale, le 28 avril, dans la salle des fêtes du Sacré-Coeur. Intitulée "Beauté vitale. Un si grand désir de consolation", elle réunira l'anthropologue et sociologue David Le Breton et l'historienne, essayiste et scénariste Audrey Fella. La conférence et le spectacle sont gratuits, sur inscription.

www.ilestunefoi.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Clap de fin pour "Andor", la série Star Wars préférée des critiques

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Le personnage principal de la série "Andor", Cassian Andor, est campé par l'acteur mexicain Diego Luna (archives). (© KEYSTONE/EPA/CAROLINE BREHMAN)

Souvent qualifiée de "meilleure série Star Wars" par la critique, la série télévisée "Andor" revient mercredi pour une nouvelle saison, nourrie de livres d'histoire sur la guerre et les révolutions, selon son créateur Tony Gilroy. Ce sera cependant sa dernière saison.

Lancée sur Disney+ en 2022, cette superproduction a coûté plus de 645 millions de dollars pour ses deux saisons, d'après le magazine américain Forbes. Elle retrace les prémices de la rébellion contre l'empire galactique, sur les cinq ans conduisant au film "Rogue One" (2016), à travers le parcours d'un de ses protagonistes, Cassian Andor (Diego Luna).

Loin de se concentrer sur son héros éponyme, "Andor" explore les motivations et côtés obscurs des deux camps, suivant aussi bien l'architecte de la rébellion naissante campé par Stellan Skarsgard que les sbires de l'empire fascisant.

"Physiquement infaisable"

Initialement prévue pour cinq saisons, la série a été recalibrée pendant le tournage de la première, selon son créateur Tony Gilroy. A la signature du projet, "je n'avais pas idée du volume de travail nécessaire [...] C'était physiquement infaisable", a-t-il relaté lors d'un passage à Paris.

Résultat, la deuxième fournée de 12 épisodes, diffusés à raison de trois par semaine, couvre une période de quatre ans jusqu'à "Rogue One". Elle s'avère "beaucoup plus intense, plus complexe" que la première, assure Diego Luna.

Disney, qui a multiplié, avec plus ou moins de réussite, les films et séries télévisées Star Wars depuis le rachat de Lucasfilm en 2012, mise gros sur la saga pour attirer des abonnés à sa plateforme.

Son plus gros succès intergalactique sur le petit écran, "The Mandalorian", aura droit à une déclinaison en salles en mai 2026. Mais pour nombre de critiques, "Andor", plus sombre, plus politique et plus réaliste, sort du lot.

La deuxième saison se penche plus particulièrement sur le thème de la propagande, à travers le sort tragique du peuple d'une planète nommée Ghorman, pour laquelle il a fallu "imaginer une civilisation entière", avec son économie, sa langue, sa culture, sa garde-robe et son esthétique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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