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Suisse Romande

Le Léman Express va transformer la mobilité

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Alors que le Léman Express sera mis en service le 15 décembre, le canton et la Ville de Genève vont développer un réseau cyclable continu et sécurisé. La Voie verte entre Annemasse (F) et Genève-Eaux-Vives connaît un grand succès. L'essor du vélo éle (©KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Léman Express devrait permettre de réduire de 12% le trafic routier entrant dans le canton de Genève à l'heure de pointe du matin. De multiples mesures sont prévues pour inciter les automobilistes à prendre le train à partir du 15 décembre.

"Aujourd'hui, pratiquement 90% des pendulaires transfrontaliers utilisent leur voiture pour aller au travail à Genève faute d'alternative efficace", explique le conseiller d'Etat Serge Dal Busco, en charge du Département des infrastructures (DI). Avec ses 45 gares et 230 kilomètres de ligne, le nouveau RER franco-valdo-genevois devrait changer la donne.

Cinq des six lignes du Léman Express desserviront près de 30% des actifs, soit 36'000 personnes environ, qui résident hors du canton et qui y travaillent. Six trains par heure et par sens permettront notamment de relier Coppet (VD) et Annemasse (F) en une trentaine de minutes. Thonon-les-Bains (F) sera à 50 minutes de Lancy-Pont-Rouge et Annecy (F) à 72 minutes de Chêne-Bourg.

Fréquentation en hausse

La mise en place d'une desserte performante et attractive est le principal facteur de changement des habitudes en matière de mobilité, selon le DI. Un avis partagé par Vincent Kaufmann, directeur du Laboratoire de sociologie urbaine de l'EPFL: "A cause des objets connectés, conduire est perçu comme une perte de temps. Le côté pratique et confortable du trajet prime souvent sur la rapidité et le prix du billet de train."

Signe que le public suit quand l'offre existe, la fréquentation de la ligne Genève-La Plaine a doublé en dix ans pour atteindre environ 8'000 passagers - actifs et jeunes en formation - par jour, fait savoir le DI. En 2018, la mise en place de la cadence au quart d'heure entre Coppet et Lancy-Pont-Rouge a engendré une hausse de la fréquentation de 60% en moyenne.

Amélioration de l'image des transports publics, baisse du nombre de véhicules immatriculés malgré une hausse de la population, réduction des temps de parcours, essor du vélo électrique favorisant le report modal: plusieurs facteurs expliquent cet engouement. De fait, presque tous les habitants du canton utilisent plusieurs modes de transport, relève le DI.

Réorganisation des transports

De part et d'autre de la frontière, toute une série de mesures va accompagner la mise en place du nouveau RER. Dans le Genevois français, où huit gares du Léman Express seront à 45 minutes au maximum de Genève-Cornavin, 730 places de stationnement s'ajouteront en fin d'année aux 3'500 places existantes dans des P+R. A l'horizon 2023, 9'200 places seront disponibles.

Dans le canton de Genève, le réseau des transports publics va être réorganisé. Une cinquantaine de lignes vont desservir les gares du Léman Express, qui deviendront des pôles multimodaux. Ainsi, plus de 80% des habitants et près de 86% des emplois se trouveront à moins de 1,5 kilomètre d'une gare. Les autorités tablent sur une fréquentation quotidienne de 50'000 personnes au coeur du réseau.

En parallèle, Genève va accélérer la mise en oeuvre de la loi pour une mobilité cohérente et équilibrée, qui donne la priorité à la mobilité douce et aux transports publics dans les centres urbains. Et alors que la Voie verte entre Annemasse et Genève-Eaux-Vives connaît un grand succès, un réseau cyclable continu et sécurisé sera développé avec la Ville de Genève.

Revoir le stationnement

Pour éviter l'effet rebond, à savoir l'utilisation de la voiture restée à domicile par d'autres membres de la famille et l'incitation à s'en servir davantage en raison de la fluidité du trafic, ces mesures doivent être coordonnées, souligne M. Kaufmann. "Il faut aussi travailler sur la gestion des feux et le stationnement pour ne pas améliorer les conditions de circulation", indique-t-il.

Le stationnement à destination constitue un levier essentiel en matière de report modal, note le sociologue. Le canton annonce qu'il renforcera les contrôles, puisque seuls 40 à 50% des automobilistes paient leur place. Il veut aussi encourager les employeurs à rendre payantes les places qui sont aujourd'hui mises à disposition gratuitement. De quoi revoir à la hausse le coût d'une voiture.

(KEYSTONE-ATS)

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Lausanne

Au musée, le dernier chapitre des loups vaudois

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André Keiser, chef de l'atelier de taxidermie du Naturéum à Lausanne, termine la préparation d'un loup renversé fin décembre par une voiture. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Ici convergent les loups morts, accidentés ou tirés sur sol vaudois. A l'atelier de taxidermie du Naturéum à Lausanne, certains animaux sont destinés à être empaillés, et tous font l'objet d'une récolte de données. Chaque individu vient ainsi enrichir les collections scientifiques de l'institution.

"M236" et ses panneaux explicatifs trônent depuis un peu moins de deux ans dans les allées du Palais de Rumine non loin du tigre de Sibérie et de l'ours polaire. "Il louche, ce loup", remarque en souriant le taxidermiste du musée André Keiser, au moment d'évoquer les grands canidés accueillis entre ces murs. "Mais ça gêne peu de monde, la vitrine a du succès."

Le jeune mâle de 11 mois, issu d'une portée de cinq louveteaux nés au Marchairuz en 2021, a été abattu par un tir de régulation en mars de l'année suivante. Et il fait partie des loups qui ont été naturalisés - ou "empaillés" selon les pratiques d'autrefois - dans la capitale vaudoise durant les trois dernières années.

Dans un coin de l'atelier, qui jouxte l'entrée principale du bâtiment, un loup est couché sur son plateau de bois. Il s'agit de "Gros Pépère", le mâle reproducteur (M95) de la meute du Marchairuz. Ou, autrement dit, du père de M236, qui se trouve dans les salles d'exposition à l'étage. Plus loin, un autre loup: debout, cette fois, dans une position de "silhouette".

Les autres bêtes se dérobent. Plusieurs sont encore dans le congélateur.

Art de la conservation

"Nous n'avons pas le temps de tout taxidermiser", explique l'artisan, dont le métier tend à disparaître en Suisse. Car pour naturaliser l'animal d'une quarantaine de kilos, il faut compter entre deux mois et un an, entre le moment où le corps est réceptionné et celui où il est transformé.

Le résultat est l'affaire de quatre mains. André Keiser et son apprentie Céline Mouillé oeuvrent sur les spécimens qu'ils reçoivent, entre écorchage, tannage, montage et séchage. La partie la plus délicate? Les yeux, assurément, répond le taxidermiste.

Des yeux qui ne sont pas ceux d'origine, mais bien artificiels, comme le sont la plupart des éléments de la maquette finale. La mâchoire est trop fragile, la langue ne se garde pas et le squelette peut être prélevé pour être étudié. Seule la peau est réellement conservée.

Depuis le travail réalisé sur M236 - "le loup avec l'oeil qui part aux fraises" -, les deux naturalistes "sont montés en puissance". Techniques traditionnelles se mêlent aux plus récentes et forgent cet art d'apprêter et de conserver. Un animal taxidermisé aujourd'hui "est fait pour durer", rappelle celui qui travaille pour l'institution muséale depuis plus de 35 ans.

"Une avalanche de loups"

L'accord tacite qui existe avec la Direction générale de l'environnement (DGE) du Canton de Vaud "fait que l'on est prioritaire pour récupérer les carcasses" des animaux accidentés ou régulés sur le territoire, détaille Olivier Glaizot, conservateur en chef du Département de zoologie du Naturéum. Au moment de l'établir il y a près de trois ans, le Muséum cantonal des sciences naturelles recevait entre un et deux "Canis lupus" par année.

Depuis, "l'effet Albert Rösti" se fait sentir, constate le biologiste. L'entrée en vigueur de la loi fédérale sur la chasse révisée en 2023, qui autorise le tir de meutes entières, a provoqué "une avalanche de loups".

Selon un tempo qui est parfois difficile à déterminer, puisque les dépouilles transitent généralement par plusieurs endroits avant de se retrouver au musée. Elles passent par Berne et son Centre de médecine des poissons et des animaux sauvages (FIWI) afin d'être analysées, autopsiées et identifiées, relate le chercheur. Avant d'être, le plus souvent, renvoyées au service cantonal compétent.

Retracer le fil de l'histoire

Une fois à Lausanne, la mission est différente. Chaque vertébré qui passe les portes du musée intègre aussi ses collections scientifiques, fait savoir André Keiser. Prélever du matériel génétique sur l'animal, en l'occurrence un morceau de muscle, est partie intégrante du travail du taxidermiste. Les échantillons récoltés constituent une base de données centralisées, qui est mise à disposition de la recherche.

Il s'agit aussi de garder une trace "de ce qui est mythique dans le canton, à l'image du loup, mais aussi du chat sauvage ou du lynx", complète Olivier Glaizot. A terme, la volonté est de taxidermiser une meute entière, relève le conservateur en chef du Département de zoologie. "Mais on veut prendre le temps, surtout qu'on fait de la récupération, et aucunement des commandes de bêtes", continue-t-il.

Un sujet sensible

Parfois mal compris, le travail réalisé par l'institution se fait à la fois en marge et à travers les immenses débats politiques qui entourent le loup. "L'une des questions est de savoir si les musées devraient prendre position sur le sujet, ou simplement exposer les faits", évalue Olivier Glaizot.

"Ce sont de très belles bêtes. Une fois qu'on a la dépouille sur la table, on travaille de manière respectueuse", assure de son côté André Keiser. Le taxidermiste ne cache d'ailleurs pas la "forme d'émotion" qui se fait sentir à l'idée que Gros Pépère repose sur sa table, plutôt que de gambader dans le Jura vaudois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

L'ancien syndic de Lausanne Daniel Brélaz est décédé

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Daniel Brélaz est décédé dans la nuit de samedi à dimanche. Il avait 75 ans (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Daniel Brélaz est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 75 ans. Le premier écologiste élu au Conseil national et syndic de Lausanne de longue date est mort des suites d'un arrêt cardiaque, annonce sa famille.

"Son décès fait suite à un arrêt cardiaque soudain, alors qu'il était hospitalisé en néphrologie pour un problème rénal", indique son fils Alexandre, dans un e-mail envoyé à Keystone-ATS.

Il ajoute qu'un problème cardiaque avait également été diagnostiqué, mais qu'il avait été considéré comme "secondaire" à ce stade, une intervention étant prévue d'ici mi-janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Plan Grand froid: Lausanne ouvre 50 lits supplémentaires

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La Ville de Lausanne va ouvrir samedi 50 lits supplémentaires d'hébergement d'urgence en raison du froid et de la bise (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Compte tenu des températures annoncées et de la bise, Lausanne va augmenter temporairement sa capacité d’accueil d’urgence. Dès samedi soir, l’abri PC de la Rouvraie ouvrira, offrant 50 lits supplémentaires au dispositif existant.

Le lieu sera ouvert, comme les autres hébergements, de 21h00 à 8h00. Il permettra à chaque personne accueillie d’avoir une collation, de prendre une douche et de dormir dans un lit, a communiqué la Ville vendredi.

Cette mesure est temporaire; elle est mise en place pour une durée d’une semaine et sera réévaluée en fonction de la météo.

La priorité de la Ville est de réduire les risques liés à la grande précarité au moment où des températures négatives nocturnes s’abattent sur notre pays. Pour rappel, l’Equipe mobile d’urgences sociales d'Unisanté (EMUS) peut être appelée au numéro 0848 133 133 (centrale des médecins de garde) pour signaler toute personne sans-abri et dormant dehors.

L'abri de la Rouvraie sera exploité par la protection civile de la région lausannoise, en collaboration avec le service de l’inclusion et des actions sociales de proximité (SISP).

Plusieurs dispositifs d'aide

Le plan Grand froid est financé par le canton et les communes via la participation à la cohésion sociale. Pour rappel, le dispositif d’hébergements d’urgence et d’hébergements d’urgence de transition compte 239 places ouvertes toute l’année. Il s’inscrit dans un dispositif plus large d’aide au logement.

Lausanne gère en outre un dispositif communal d’aide sociale au logement. Ce dernier offre plus de 580 logements avec un accompagnement social aux personnes résidant à Lausanne en situation de précarité, qui ont perdu leur logement ou qui sont sur le point de le perdre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Jamiro Reber signe pour deux ans à Fribourg

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L'international M20 Jamiro Reber (6) rejoindra Fribourg l'été prochain (© KEYSTONE/EPA TT NEWS AGENCY/ADAM IHSE)

Fribourg-Gottéron s'est attaché les services d'un autre espoir helvétique. Les Dragons ont annoncé vendredi l'arrivée de Jamiro Reber (19 ans), qui débarquera durant l'été 2026.

L'attaquant bernois de 19 ans, qui représente la Suisse lors du Mondial M20, a signé un contrat de deux ans avec Fribourg. Il évolue actuellement au HV71, club de 1re division suédoise pour lequel il a inscrit 3 buts depuis le début de la saison.

L'arrivée de Jamiro Reber confirme le rajeunissement d'une équipe qui perdra au terme de la saison son emblématique capitaine Julien Sprunger. Il retrouvera d'autres grands espoirs du hockey suisse comme Ludvig Johnson, qui joue déjà à Gottéron, ou Jonas Taibel qui rejoindra aussi les bords de la Sarine l'été prochain.

Le défenseur Simon Seiler (29 ans) restera quant à lui fidèle au club de St-Léonard, a également annoncé Gottéron vendredi. Il a prolongé son bail d'une année soit jusqu'en 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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