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International

Agir plus vite face à l'urgence climatique

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Les débats s'annoncent très âpres entre les délégations rassemblées à Katowice. (©KEYSTONE/EPA PAP/ANDRZEJ GRYGIEL)

La 24e Conférence des Nations unies sur le climat (COP24) s'est ouverte dimanche à Katowice, en Pologne. L'ONU a exhorté les 200 pays réunis pour tenter de mettre en orbite l'accord de Paris à "faire beaucoup plus" pour limiter les impacts du dérèglement climatique.

Désastres météo, incidence sur la santé ou les rendements agricoles, concentrations record de CO2 dans l'atmosphère... "Les impacts du changement climatique n'ont jamais été aussi graves", a martelé la responsable climat de l'ONU Patricia Espinosa.

Avec l'accord de Paris en 2015, le monde s'est engagé à limiter la hausse de la température à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et idéalement à +1,5°C.

Cri d'alarme du GIEC

Et le récent rapport du GIEC a souligné la différence "nette" des impacts entre ces deux objectifs, que ce soit sur les vagues de chaleur ou l'augmentation du niveau des mers. Mais les engagements pris aujourd'hui par les signataires de Paris mèneraient à un monde à +3°C.

Alors que la planète a déjà gagné +1°C, il faudrait, pour rester sous +1,5°C, que les émissions de CO2 soient réduites de près de 50% d'ici à 2030 par rapport à 2010, selon le GIEC. "Cette réalité nous dit que nous devons faire bien plus. La COP24 doit rendre cela possible", a plaidé Patricia Espinosa.

Dans une déclaration inhabituelle, les présidents des quatre précédentes COP, dont le Français Laurent Fabius, ont aussi appelé la communauté internationale à envoyer un "message sans équivoque" sur ses ambitions. Tout retard dans l'action "rendra simplement plus difficile et plus coûteux de répondre au changement climatique".

Et plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche dans le centre de Bruxelles. Ils ont appelé le gouvernement belge à mener une politique climatique "ambitieuse" pour limiter le réchauffement climatique.

Etoiles mal alignées

Mais les Etats seront-ils prêts à le faire pendant cette COP24 ? Les membres du G20, à l'exception des Etats-Unis, ont certes réaffirmé samedi leur soutien à l'accord de Paris. Mais "les étoiles ne sont plus alignées, manifestement", s'inquiète Seyni Nafo, porte-parole du groupe Afrique, en raison du contexte géopolitique.

Ainsi, Donald Trump a répété au G20 son rejet de l'accord de Paris et le futur président brésilien Jair Bolsonaro, a évoqué une sortie de son pays du pacte climatique.

"Mais pour l'Afrique (...), nous n'avons pas le choix. Nous ressentons les impacts du changement climatique tous les jours (...) Nous allons amplifier notre action", déclare M. Nafo.

Avec Alain Berset

Le sommet d'une journée lundi à Katowice, où seuls une vingtaine de dirigeants sont confirmés, dont le président de la Confédération Alain Berset, les présidents du Nigeria et du Botswana ou encore les Premiers ministres néerlandais et espagnol, pourrait donner un signe des intentions du reste du monde.

Les observateurs craignent que la plupart des Etats, encouragés à réviser leurs engagements pour 2020, attendent un autre sommet convoqué par le secrétaire général de l'ONU en septembre 2019 à New York pour afficher leurs objectifs.

Doris Leuthard participera elle le 12 décembre à la partie ministérielle de la conférence où les ministres s'entretiendront des objectifs nationaux de réduction. La Suisse s’y engagera en faveur de l’adoption d’un dispositif détaillé.

Manuel d'utilisation

Car pour la Pologne, hôte de la réunion, le "principal" objectif est l'adoption du manuel d'utilisation de l'Accord de Paris. Celui-ci ne pourra en effet libérer son potentiel sans des règles précises notamment sur la "transparence" (comment les Etats rendent compte de leurs actions, leurs financements, leurs résultats) ou le degré de flexibilité accordé aux pays les plus pauvres.

Mais les débats risquent d'être très âpres sur ces sujets sensibles, tout comme sur la question des financements Nord-Sud. Les pays développés se sont engagés à porter à 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 le financement aux politiques climatiques des pays en développement.

Même si ces flux sont en augmentation selon l'OCDE, beaucoup de pays du Sud réclament des engagements plus clairs pour que cette promesse soit tenue. D'autant qu'ils sont les plus vulnérables aux impacts déjà en marche du changement climatique.

(ATS)

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International

Le site Shein échappe à une suspension par la justice

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La plateforme chinoise avait fait scandale en présentant dans son assortiment des poupées sexuelles à l'apparence de petites filles (archives). (© KEYSTONE/AP/NICOLAS GARRIGA)

Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté vendredi la demande de l'État de blocage provisoire du site Shein en France, jugeant la mesure "disproportionnée" après le retrait volontaire des produits illicites vendus par le géant asiatique de l'e-commerce.

Le tribunal a reconnu l'existence d'un "dommage grave à l'ordre public" - la vente de poupées sexuelles à l'apparence de fillettes, d'armes et de médicaments - mais a estimé que ces ventes étaient "ponctuelles" et constaté que la plateforme avait retiré les produits.

La justice a toutefois fait "injonction" à Shein de ne pas rétablir la vente de "produits sexuels pouvant caractériser un contenu à caractère pornographique, sans la mise en place de mesures de vérification d'âge".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Harrison Ford va recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière

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"Harrison Ford est une présence singulière dans la vie américaine", estime le principal syndicat des acteurs. (archives) (© KEYSTONE/AP Invision/JORDAN STRAUSS)

Harrison Ford va recevoir un prix pour l'ensemble de son oeuvre dans le 7e art de la part du principal syndicat des acteurs d'Hollywood, a annoncé l'organisation jeudi, saluant une personnalité "singulière".

Ford, dont la carrière sur grand et petit écrans ont inclus des rôles parmi les plus célèbres du cinéma, recevra le SAG-AFTRA Life Achievement Award dans le cadre des Actor Awards (auparavant appelés Screen Actors Guild Awards), en mars prochain.

Ce prix, que le SAG-AFTRA remet chaque année à un interprète qui incarne "les idéaux les plus élevés de la profession d'acteur", consacre encore un peu plus un homme dont les personnages - d'Indiana Jones à Han Solo dans "Star Wars" - font partie de l'héritage culturel des XXe et XXIe siècles.

Parmi les précédents lauréats de ce prix figurent Robert De Niro, Jane Fonda, Morgan Freeman ou encore Elizabeth Taylor.

"Harrison Ford est une présence singulière dans la vie américaine, un acteur dont les personnages iconiques ont façonné la culture mondiale", a déclaré Sean Astin, président du SAG-AFTRA.

"Une légende"

"Sa carrière a été d'une richesse inépuisable, revenant toujours à son amour du jeu. Nous sommes honorés de célébrer une légende dont l'impact sur notre art est indélébile."

Ford, qui a travaillé comme charpentier avant d'accéder à la célébrité avec le rôle de Bob Falfa dans le film de George Lucas de 1973, "American Graffiti", s'est dit "profondément honoré" d'avoir été choisi pour cette prestigieuse distinction.

"Être reconnu par mes confrères acteurs compte énormément pour moi", a-t-il déclaré. "J'ai passé la majeure partie de ma vie sur des plateaux de tournage, aux côtés d'acteurs et d'équipes exceptionnels, et je me suis toujours senti reconnaissant de faire partie de cette communauté."

Outre ses rôles récurrents dans les multiples "Star Wars" et "Indiana Jones", Ford a aussi crevé l'écran avec son interprétation du chasseur d'androïdes Rick Deckard dans "Blade Runner" (1982), rôle qu'il a repris 35 ans plus tard dans "Blade Runner 2049".

Le public télévisuel l'a découvert ces dernières années aux côtés de l'oscarisée Helen Mirren dans le western "1923", ainsi que dans la comédie dramatique "Shrinking".

La 32e cérémonie des Actor Awards se tiendra le 1er mars et sera diffusée en direct sur Netflix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Super-G de Val Gardena: Zabystran souffle la victoire à Odermatt

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Jan Zabystran en voyant qu'il est en tête du Super-G de Val Gardena (© KEYSTONE/AP/Alessandro Trovati)

Immense surprise lors du Super-G de Val Gardena. Le Tchèque Jan Zabystran a profité des conditions pour devancer de 0''22 Marco Odermatt.

Même lui n'arrivait pas à y croire, voir du vert avec son dossard 29 et devant Marco Odermatt. Et pourtant c'est bien ce qui s'est produit à Val Gardena, sur l'une des seules pistes qui permettent ce genre de coup d'éclat.

Avec une 8e place en mars à Kvitfjell comme meilleur résultat, Zabystran a logiquement décroché son premier podium à 27 ans, et de quelle manière! Le Tchèque rejoint dans l'Histoire l'Allemand Josef Ferstl qui s'était imposé pour la première de ses deux victoires en carrière en Super-G en 2017 et le Liechtensteinois Markus Foser, vainqueur de la descente en 1993 avec le dossard 66! Il s'agit de la première victoire tchèque en Coupe du monde masculine.

Marco Odermatt ne pensait certainement pas à un tel scénario en coupant la ligne et en voyant qu'il venait d'améliorer le chrono de Justin Murisier d'1''05. Vainqueur de la descente sprint la veille, "Super Marco" était forcément favori dans une discipline où improvisation et feeling sont essentiels. Depuis qu'il est sur le circuit, le Nidwaldien n'a jamais dompté la Saslong en configuration Super-G. Il lui faudra attendre l'année prochaine. L'italien Giovanni Franzoni complète le podium pour la première fois de sa carrière.

Largué en descente, Stefan Rogentin se sent mieux en Super-G. Il signe une correcte 8e place. L'un des deux "chiens fous" Alexis Monney se classe 12e, tandis que Franjo von Allmen a connu l'élimination sur le haut de la piste et a bien failli se faire mal.

Trois autres Helvètes ont inscrit des points. Alessio Miggiano a pris la 21e place, alors que le tandem Justin Murisier/Marco Kohler s'est classé 23e.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Russie: la Banque centrale abaisse son taux directeur à 16%

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La Banque centrale de Russie a abaissé son taux directeur de 16,5% à 16% dans un contexte de ralentissement de la croissance, l'économie russe subissant les conséquences de l'offensive en Ukraine et des sanctions occidentales. (archives) (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV)

La Banque centrale de Russie (BCR) a abaissé vendredi son taux directeur de 16,5% à 16% dans un contexte de ralentissement de la croissance, l'économie russe subissant les conséquences de l'offensive en Ukraine et des sanctions occidentales.

"Le 19 décembre 2025, le conseil d'administration de la Banque de Russie a décidé de réduire le taux directeur de 50 points de base, à 16%", a indiqué la BCR dans un communiqué, ajoutant qu'elle "maintiendra des conditions monétaires aussi strictes que nécessaires pour ramener l'inflation à l'objectif" de 4% par an, contre 6,6% enregistré en novembre.

L'explosion des dépenses militaires avec le lancement de l'offensive à grande échelle contre l'Ukraine en février 2022 avait d'abord permis de tirer la croissance, mais cela a aussi fortement stimulé l'inflation, pénalisant la croissance en rendant le coût de l'emprunt prohibitif.

Si l'inflation a enregistré un ralentissement ces derniers mois, la BCR maintient des prévisions de croissance à la baisse, tablant toujours sur une croissance du PIB entre 0,5% et 1% pour 2025.

Objectif d'inflation pas encore atteint

"Nous devons tout faire pour que l'économie russe, la macroéconomie, soit saine et solide, et que l'économie du pays dispose d'un socle vraiment robuste", a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle vendredi.

L'Agence nationale des statistiques russe Rosstat a estimé récemment que l'objectif de 4% d'inflation ne serait atteint qu'en 2027.

Dans ce contexte, le Kremlin cherche à mettre à contribution les citoyens et les entreprises pour résorber un déficit budgétaire qui avoisine les 50 milliards de dollars depuis le début de l'année.

Vladimir Poutine a notamment approuvé l'augmentation de la TVA de 20 à 22% à partir de l'année prochaine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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