Suisse
CarPostal : le Conseil fédéral sous pression
Sous la pression de l'ensemble des partis, le Conseil fédéral a apporté plusieurs clarifications sur le scandale de CarPostal. Il est prêt à faire toute la transparence sur les bus jaunes et les autres entreprises subventionnés. Le Parlement débattra mercredi.
Dans sa réponse aux interpellations urgentes du PS, de l'UDC, du PLR, du PDC, des Verts, du PVL et du PBD, le Conseil fédéral précise que la police fédérale (fedpol) a ouvert la procédure contre CarPostal le 2 mars. Elle pourra prononcer des amendes ou des peines pécuniaires.
Si le cas est grave au point d'aboutir à une peine ou une mesure privative de liberté, fedpol devrait remettre d'office les dossiers au tribunal pénal compétent.
Dans la perspective de l'Assemblée générale 2018 de La Poste Suisse SA, notamment en ce qui concerne l'approbation des comptes 2017 et la décharge à donner au Conseil d'administration, il est envisagé de nommer un expert ou d'instituer un contrôle spécial.
Comptes 2016
Interrogé sur la chronologie du scandale, le Conseil fédéral indique que les lacunes sont apparues après que CarPostal a été restructurée en sous-holding, dès son premier exercice comptable 2016. Selon le rapport de révision de l'Office fédéral des transports (OFT) du 6 février dernier, CarPostal a fourni différents documents, mais a refusé de donner accès aux documents des sociétés du groupe.
Ce n'est qu'après une rencontre au sommet impliquant la directrice Susanne Ruoff et l'Office fédéral des transports (OFT), début septembre 2017, que les documents nécessaires à la révision ont été fournis. L'OFT disposait alors des premiers indices sur l'ampleur des irrégularités. L'OFT a informé le Contrôle fédéral des finances le 2 novembre 2017, lequel a à son tour informé le Conseil fédéral.
Plusieurs enquêtes en cours
Fedpol mène la procédure pénale et La Poste a diligenté une enquête externe menée par l'étude d'avocats Kellerhals Carrard et des experts-comptables d'Ernst & Young. Un comité de trois experts garantira l'indépendance de cette enquête.
En France, des procédures judiciaires sont encore en cours et il faut en attendre l'issue. Le Contrôle fédéral des finances (CDF) a prévu de traiter ce volet dans le cadre de l'audit en cours.
Les autres entreprises
Outre CArPostal, d'autres entreprises de bus reçoivent des subventions. L'OFT leur a envoyé un courrier fin février afin qu'elles contrôlent la présentation de leurs comptes et lui confirment par écrit que tout est conforme aux dispositions légales. Sans cette confirmation, la Confédération ne conclura pas de convention d'offre pour les années 2018/2019.
En 2013, l'OFT a soumis à une évaluation externe la procédure de commande dans le domaine du transport régional de voyageurs. Celle-ci a montré des interfaces complexes n'incitant pas assez les entreprises à augmenter leur efficience. Un projet de réforme a été lancé. La décision de la Confédération et des cantons quant à l'orientation générale de la réforme est attendue vers le milieu de 2018.
Conflits d'intérêts
Au chapitre des conflits d'intérêts pour les entreprises publiques, ils existent, admet la Confédération. Mais des garde-fou ont été prévus: la Confédération sépare clairement ses rôles de propriétaire, d'autorité de régulation et de surveillance du marché ainsi que de commanditaire ou de prestataire de services.
Toutefois, en raison des irrégularités constatées chez CarPostal, le Conseil fédéral est disposé à examiner une séparation entre le contrôle des subventions et la surveillance du marché.
Quant à une concurrence potentielle des acteurs étatiques pour le secteur privé, la Confédération en est conscient. Si l'on voulait éliminer complètement ce risque, il faudrait une privatisation complète, une solution radicale non souhaitée. Il estime que la séparation actuelle des rôles assumés par la Confédération en tant que propriétaire d'entreprises publiques est conforme aux normes internationales en vigueur.
ATS
PHOTO KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Coronavirus
Covid: la Suisse a éliminé des vaccins pour 1,3 milliard de francs
La Confédération a éliminé des vaccins contre le Covid-19 non utilisés pour une valeur de plus de 1,3 milliard de francs. Le matériel effectivement utilisé en Suisse a atteint moins de la moitié de cette somme, selon les données des autorités.
Interrogée par l'agence de presse Keystone-ATS, l'Administration fédérale des finances (AFF) a confirmé les calculs effectués par la "Sonntagszeitung" et "Le Matin Dimanche".
Entre 2020 et 2023, la Suisse a acheté du matériel sanitaire contre le Covid-19 pour une valeur d'environ 2,3 milliards de francs. Elle en a utilisé pour 0,57 milliard et envoyé des vaccins à l'étranger au titre de l'aide humanitaire pour une valeur de 0,27 milliard de francs.
Le reste du matériel, d'une valeur de 1,45 milliard de francs, a fait l'objet de "corrections de valeur", selon l'administration des finances.
90% de ces "corrections de valeur" concernent des vaccins qui ont dû être éliminés après leur date de péremption, selon l'AFF. Cela correspond à plus de 1,3 milliard de francs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Les vélos électriques sont désormais majoritaires à Lausanne
La mobilité douce poursuit son chemin en ville de Lausanne et passe par une mue de la mobilité cycliste. Dans les rues de la capitale vaudoise, les vélos électriques ont franchi la barre des 50% et supplantent désormais les vélos classiques.
"Si, ces dernières années, nous avions régulièrement entre 25 et 33% de vélos électriques lors de nos différents comptages, la barre des 50% a maintenant été franchie", indique à Keystone-ATS Florence Germond, municipale en charge de la mobilité, se référant à une récente étude de l'Université de Lausanne
A cette proportion s'ajoute une part de 10% de vélos-cargos, comprenant les vélos familiaux permettant de transporter deux enfants à l'arrière. Dans les études précédentes, ceux-ci ne représentaient que quelques points de pourcentage. "Il reste donc actuellement environ 40% de vélos mécaniques", conclut la municipale.
15% de trafic cycliste en plus
Si la part du vélo traditionnel régresse face à celle du vélo à assistance électrique, les deux-roues progressent globalement dans les rues lausannoises. Selon les données des récents observatoires de la mobilité, la capitale vaudoise a enregistré une hausse de 15,3% du trafic cycliste journalier en cinq lieux "clefs" de la ville entre 2021 et 2023, à savoir le Grand-Pont, les ponts Chauderon et Bessières, la rue de Genève et l'avenue du Chablais.
Quant à la part modale du vélo par rapport aux autres types de mobilité, elle est passée de 1,7% en 2015 à 4,3% en 2021. Il faudra cependant attendre 2027 pour obtenir un chiffre actualisé.
Plusieurs facteurs, notamment technologiques et politiques, expliquent cette courbe ascendante. "Les évolutions dans l'offre avec l'arrivée du vélo électrique ont permis d'élargir l'usage du vélo à Lausanne", remarque Florence Germond. "En parallèle, il y a la volonté municipale d'inciter les mobilités actives, plus respectueuses de l'environnement et meilleures pour la santé, dont la pratique du vélo", ajoute-t-elle.
Deux fois plus d'aménagements cyclables
Dans cette optique, plusieurs mesures favorisant les cyclistes ont été prises, comme les aménagements cyclables (bandes, pistes, contresens autorisés) qui ont doublé entre 2010 et 2024, passant de 65,3 à 131,3 kilomètres. "Ainsi, nous sécurisons et facilitons la pratique du vélo pour inciter encore plus de gens", souligne Florence Germond. En outre, pas moins de 105 panneaux autorisant de tourner à droite au feu rouge ont été installés entre 2021 et 2024.
Ces efforts sont reconnus au niveau national. Les mesures de promotion du vélo, initiées pendant la pandémie de Covid-19, ont valu au chef-lieu vaudois le "Prix Vélo Infrastructure" 2024, décerné par l'association Pro Velo.
Nouvelles subventions
La ville poursuit ses mesures incitatives. Dans une volonté de démocratiser la mobilité cycliste, elle a décidé, dès le 1er janvier 2024, d'élargir aux vélos à assistance électrique allant jusqu'à 45 km/h la possibilité de bénéficier d'une subvention et de ne pas se limiter à ceux dont l'assistance va jusqu'à 25km/h.
Depuis novembre dernier, elle offre également un bon de 300 francs, destiné à l'achat d'un vélo, aux jeunes de 14 ans. Quelque 60 subventions ont été versées jusqu'à présent.
Les chiffres du vélo devraient continuer à la hausse ces prochaines années. Lausanne vise une part modale du vélo de 15% en 2030.
La Suisse romande affiche toutefois un certain retard en la matière par rapport à la Suisse alémanique: en 2021, la part modale du vélo était de 21% à Bâle, 19% à Berne, 16% à Winterthour et 11% à Zurich, indiquent des chiffres tirés d'une analyse comparative en matière de mobilité dans six villes alémaniques.
Cette même année, la part modale du vélo était de 22% à Copenhague, selon des chiffres officiels et de 32% à Amsterdam en 2018, selon une étude du cabinet Deloitte.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La passion des fans LGBTQ+ pour l'Eurovision a sauvé le concours
Le Concours Eurovision (ESC) bouscule les normes et sa venue à Bâle, à la mi-mai, galvanise ses fans LGBTQ+ en Suisse alémanique surtout. Fascinée par son mélange de glamour, de kitsch et de défense des minorités, la communauté a redonné un second souffle à l'ESC.
Pour beaucoup d'homo- et de bisexuels, de personnes trans ou non binaires, l'Eurovision est davantage qu'un simple divertissement: "elle rend visibles leurs réalités de vie et les fait entrer dans les foyers les plus conservateurs", explique à Keystone-ATS Roman Heggli, secrétaire général de Pink Cross. Le concours "crée un espace pour l'esthétique queer, utilise délibérément l'exagération et l'ironie, tout en offrant une tribune aux messages qui remettent en question les normes sociétales", souligne-t-il.
De la chanteuse transgenre israélienne Dana International en 1998 à l'artiste non binaire suisse Nemo l'an dernier, en passant par la Serbe Marija Serifovic (2007), le St-Gallois Michael von der Heide (2010), la drag queen autrichienne Conchita Wurst (en 2014), le Néerlandais Duncan Laurence (2019) ou le Britannique Olly Alexander (2024), la liste des participants et des vainqueurs "queer" (à l'identité sexuelle ou de genre minoritaire) est longue depuis la fin des années 1990.
Ces artistes ont lancé notamment le débat sur les droits des personnes trans et la non-binarité en Europe et ont marqué l'évolution sociétale de leur empreinte, observe Roman Heggli.
Le déclic en 1998 avec Dana International
La victoire de Dana International a servi de déclencheur. Elle constitue aussi le souvenir le plus marquant de Thomas, un Genevois d'origine alsacienne, grand fan du Concours Eurovision. Il a assisté au show en 2011 à Düsseldorf (D) puis en 2012 à Bakou. Le jeune quinquagénaire regardait déjà l'émission à la télévision en famille au début des années 1980.
Pour Thomas, l'engouement de la communauté pour l'ESC est évident: "Il y a toujours eu des artistes LGBT ou appréciés des gays à l'Eurovision et le public gay est un public fidèle." Même en Azerbaïdjan, un pays peu réputé pour son soutien à la cause homosexuelle, les fans gays n'ont ressenti aucune hostilité, témoigne-t-il.
"Comme à Mykonos"
Une autre raison de cet enthousiasme est l'absence d'animosité entre les fans et le contact facile qu'ils entretiennent. "Sur place, les applications de rencontres 'chauffent', parfois même au contact de certains artistes!", rigole Thomas.
Se rendre dans une ville hôte de l'Eurovision ressemble un peu à des vacances à Mykonos ou à Sitges, confirme le Zurichois David. "La densité de gays y est si évidente qu'il est impossible d'y échapper, surtout dans l'arène et dans les clubs."
David a assisté au concours à Vienne en 2015, à Lisbonne en 2018 et à Turin en 2022. Il a même fait partie, à deux reprises, du jury international de fans qui évalue la sélection autrichienne et il sera de la partie à Bâle, évidemment. Depuis ses premiers souvenirs, en 1997, la passion de ce jeune quadra grandit sans cesse.
La communauté gay a "sauvé" l'ESC
Pour le commentateur du show pour la RTS, Jean-Marc Richard, la communauté gay a "sauvé" l'Eurovision au tournant du siècle à travers son enthousiasme, alors que le concours était menacé de disparition. Elle s'y est sentie intégrée et y célèbre, depuis, la diversité qu'elle lui a elle-même insufflée.
L'Eurovision est-elle donc devenue un phénomène queer boudé par les hétéros? David émet une nuance: "Je constate beaucoup d'intérêt pour l'ESC dans mon environnement professionnel et familial, mais aussi un fossé entre hommes et femmes hétérosexuels. Ces dernières s'y intéressent bien plus qu'eux."
Roman Heggli, de Pink Cross, explique: "Beaucoup de gays suivent l'ESC avec passion et organisent des fêtes privées à cette occasion. Les hétéros regardent le concours en passant ou avec une distance ironique."
La passion n'échappe pas au Röstigraben
En choisissant Bâle comme ville hôte de l'édition 2025, la SSR a mis le doigt sur un fossé peut-être bien plus grand que celui de l'orientation sexuelle: le Röstigraben. Elle avait alors invoqué notamment que l'enthousiasme était plus évident Outre-Sarine.
Le Genevois Thomas, qui a vécu à Bâle dans le passé, confirme: "Nous faisions alors une fête chaque année, chez l'un ou chez l'autre. Côté romand, il n'y a que peu de monde qui est motivé pour en faire une soirée festive!" Certains amis genevois de Thomas, au sein de la communauté, n'ont aucune idée des participants ou de l'artiste vainqueur l'an dernier.
Selon lui, l'Eurovision a encore une image ringarde dans la francophonie. Pour Thomas, cette connotation est due au fait que, depuis les années 1980, la France envoie peu de candidats de qualité.
Jean-Marc Richard explique le relatif désintérêt romand par le fait que la Suisse désigne plutôt rarement des candidats francophones. "On s'est souvent senti moins concerné et on est resté sur une vieille image ringarde de l'Eurovision", analyse-t-il. De plus, les Alémaniques sont plus anglophiles, davantage bercés par la pop commerciale. Or, la grande majorité des chansons de l'ESC sont interprétées en anglais.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Genève: visiter les archives entre midi et deux heures
A Genève, les Archives d'Etat (AEG) invitent le public à découvrir des pièces historiques célèbres, insolites ou méconnues lors des Midis des archives entre 12h00 et 14h00. Lors de cette première édition, cinq vendredis ont été retenus pour décrypter des dates ou événements qui ont marqué l'histoire de la République. La visite est libre, gratuite et informelle.
L'équipe des AEG se tiendra à disposition du public pour contextualiser les documents exposés. Les midis des Archives ne sont pas conçus comme des rencontres savantes; ils ambitionnent plutôt de valoriser une culture partagée à l'occasion de discussions informelles, écrit le canton dans un communiqué.
La première séance le 11 avril sera consacrée à Michée Chauderon, la dernière sorcière exécutée à Genève (1652). Enquête, interrogatoires, procès-verbal de torture (estrapade), rapports médico-légaux, confessions, jugement, sentence d'exécution: différentes pièces du dossier judiciaire seront exposées, donnant la parole aux protagonistes de cette cause célèbre (prévenue, femmes accusatrices, chirurgiens, médecins, magistrats).
Le 30 mai 2025 sera dédié à l'entrée de Genève dans la Confédération (1814). Le 12 septembre 2025, les AEG évoqueront Sissi, l'impératrice assassinée sur le quai du Mont-Blanc (1898). Le 10 octobre sera voué aux vacances de patates ou de pommes de terre. Enfin, le 12 décembre célébrera l'Escalade (1602).
Les présentations se dérouleront aux Archives d'Etat de Genève, rue de l'Hôtel-de-Ville 1, à Genève.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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